mercredi 28 août 2013

2 films du festival de cinéma en plein air de la Villette


La semaine dernière, je suis retournée au festival du cinéma de la Villette. Les deux films que j'ai vu ont pas mal de points communs, je ne vais donc pas séparer leurs critiques comme j'ai pu le faire pour les précédents, mais plutôt vous en parler d'une seule traite.


Le premier film, The last show suit l'enregistrement d'une émission de radio "en live". Consacrée à la country, c'est une émission "à l'ancienne", enregistrée dans un théâtre, devant un vrai public. S'y succèdent des chanteurs et chanteuses pas vraiment connus en dehors de l'émission mais qui animent celle-ci depuis plusieurs décennies. Sauf que cette fois, c'est fini, le groupe texans qui à racheté la radio compte bien se débarrasser de ce show du samedi soir vieillot et peu rentable et c'est probablement la der des der qui se joue sous nos yeux.
Le second film, Tournée, nous fait suivre quand à lui les représentations d'un spectacle de Neo-burlesque, du Havre à Toulon. Encadrées par un producteur dont la bonne volonté n'a d'égal que la maladresse, six effeuilleuses américaines font connaissance avec la France et espèrent achever leur tournée sur les planches parisiennes.
Deux films de spectacle et de coulisses donc, qui malgré leur différences de localisation, de ton et de style (réalisation assez classique mais histoire teintée de fantastique pour le premier, propos limite documentaire et réalisation très "cinémas indépendant" pour le second) ont pas mal de points communs, que ce soit en bien, ou en mal.
Tout d'abord les numéros, en tout cas ce qu'on en voit, sont en moyenne très réussis. De même les personnages secondaires des deux films ne se limitent par à des archétypes, ils ne sont pas juste des utilités mais de vrais rôles, ce qui malheureusement, n'est pas si courant. Les deux films sont également traversés de belles fulgurances, telles que cette scène du supermarché dans Tournée dans laquelle une caissière supplie le producteur d'accepter qu'elle lui fasse une démonstration d'effeuillage, ou cette chanson de "mauvaises blagues" dans The last show qui a failli faire étouffer de rire la moitié des spectateurs de la Villette. Mais, malgré ces scènes savoureuse, aucun des deux films ne me restera longtemps en mémoire.
La faute, je pense, à un mauvais choix de personnages principaux. Dans The last show les deux personnages mis en valeurs sont : Guy Noir, le responsable de la sécurité de l'émission, véritable pastiche de roman noir à lui tout seul et comique malgré lui, un personnage plutôt réussi mais qui n'a tout de même pas l'envergure suffisante pour porter le film ; et la chanteuse Yolanda jouée par Meryl Streep, un personnage un peu plat et sans vrai charisme. Du côté de Tournée, le personnage principal est clairement le producteur joué par Mathieu Almaric. Malheureusement le film ne cesse de souligner à quel point c'est un pauvre type sans que cela parvienne à le rendre attachant et il est bien loin de capter l'attention comme il est supposé le faire. Ajoutez à cela que la stripteaseuse dont il s'éprend et qui revêt par là même un rôle plus important que les autres n'est pas non plus la plus fascinante de la troupe et vous comprendrez qu'on a là deux personnages principaux somme tout assez fades. En bref le développement de ces personnages, que ce soit dans un film ou dans l'autre, se fait au détriment des autres qui semblent pourtant plus complexes et intéressants. J'aurai aimé en savoir plus sur Rhonda, la soeur toujours dans l'ombre de Yolanda, sur Julie, dont les effeuillages sont si originaux et pleins d'humour, enfin sur tout les personnages secondaires à peine effleurés et qui pourtant volent déjà la vedette aux principaux.
C'est deux films ne sont pas mauvais, loin s'en faut, mais personnellement, ce que j'ai ressentit en les visionnant, c'est la frustrante possibilité de films bien meilleurs à partir de la même matière première.

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