vendredi 9 août 2013

Interstella 5555

On continue dans les films d'animation, j'ai récemment vu Interstella 5555. Ça faisait un moment que ça me démangeait et c'est un article du Cabinet de curiosité qui m'a donné la motivation qui me manquait pour m'attaquer à la bête.
J'aime beaucoup les films musicaux en règle générale, cela dit, si j'apprécie assez Daft punk, ce n'est pas au point d'en écouter un CD complet de suite. J'avais donc peur de ne pas accrocher au film. Finalement, j'ai été happée par l'histoire et les images, la musique soutient le tout juste comme il faut et c'est un véritable film qui nous est présenté et non un clip à rallonge comme j'en avais peur.
L'histoire, si vous avez vu les quelques clips extraits du film vous en avez normalement déjà une petite idée : un groupe de musique extraterrestre est kidnappé et ramené sur terre par un producteur sans scrupule qui les déguise en humains et les promeut. Un aventurier, ultra-fan de la bassiste du groupe et pilotant un vaisseau spatial en forme de guitare va tenter de se porter à leur secours.
Il y a plusieurs choses assez inhabituelles dans ce film, qui tiennent probablement autant à la personnalité des Daft Punk qu'à celle de Leiji Matsumoto, papa d'Albator et réalisateur du film. La critique du milieu de la musique et du Star System était attendue et ne manque pas à l'appel bien sûr, mais au-delà de cela, d'autres thèmes, plus discrets mais tout aussi pertinents, émaillent le récit. Par exemple, il s'agit d'un film sans héros, ou, pour être plus juste, d'un film aux multiples héro(ïnes)s. Chaque personnage y prend tour à tour le rôle principal puis cède la place au suivant et redevient un simple personnage secondaire, à chacun son quart d'heure de gloire en somme. De la même façon, le "sauveur" du groupe n'est rien de moins qu'un véritable fan-furieux du groupe (et de la bassiste en particulier avec laquelle il se fantasme une relation), plutôt flippant en temps normal, il se révèle, dans ce cas particulier, être le seul prêt à traverser l'univers pour sauver son idole, et se retrouve ainsi propulsé dans le costume du héros.
J'avoue avoir donc été agréablement surprise par ce court film (65 min) et je vous
le conseille, à moins que vous soyez allergique à Daft Punk ou à l'animation japonaise
bien sûr.

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