mardi 15 avril 2014

Les Nombrils (en cours de parution)

Les Nombrils, c'est Jenny la rousse, bombe du lycée et terriblement bête, Vicky la brune, tout aussi populaire et peste comme pas deux et Karine la blonde, grande asperge et souffre-douleur au coeur d'or des deux précédentes. Ces trois filles crées par Dubuc et Delaf, je les ai découvertes dans le journal de Spirou en 2004 et je ne les ai plus lâchées depuis.
Qu'elles fuient le dépressif, poursuivent John John de leurs assiduités ou se mettent des bâtons dans les roues les unes des autres, rares sont leurs sketchs qui ne m'ont pas fait sincèrement rire (tout en culpabilisant un peu face aux malheurs de la pauvre Karine).
Mais des strips, fussent-ils drôles, ne vous tiennent pas en haleine 6 tomes de suite et les auteurs semblent en avoir eu bien conscience. C'est donc assez rapidement que l'univers s'est structuré autour de nos héroïnes et que sont apparues en fil rouge des histoires plus profondes qu'elles ne semblent l'être au premier abord.
Ainsi, lorsque l'on découvre la famille de Jenny, sa mère ivre sous la table et les rats qui courent sur le sol de sa cuisine insalubre, on se dit que heureusement pour elle qu'elle est si bête, si ça lui permet de moins se rendre moins compte de sa situation. Quand à la famille de Vicky, dans laquelle l'esprit de compétition est glorifié et les coups bas efficaces récompensés, on se dit que sa pestitude aurait pu tourner bien pire. Finalement seule la famille de Karine, ennuyeusement "normale", lui offrait toute les chances de devenir la gentille fille qu'elle est.
Ajoutez à cela que les vrais méchants de la série ne sont jamais ceux qu'ils semblent être, et il devient évident que le thème principal en est l'apparence, cette tyrannie qui ne dit pas son nom mais transpire de chacun des aspects de la vie de nos héroïnes. Dans une BD mettant en scène des adolescentes d'ici et de maintenant, voila un thème qui coule de source me direz-vous. Et bien oui tout à fait, reste qu'il demeure pertinent même s'il est évident et que je l'ai rarement vu traité de manière aussi complète et drôle à la fois.
Dans le dernier tome paru (le 6), après Karine qui s'y est efforcé dans les deux volumes précédents, il semble que cela soit au tour de ses deux copines de commencer leur mue et de remettre en cause leur superficialité, puisqu'elles se découvrent toutes les deux un coeur dont les envies défient ce qu'on attends d'elles. Oseront-elles suivre leurs sentiments, quitte à y perdre leur réputation si durement forgée ? J'attends la réponse avec impatience !

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