vendredi 16 mai 2014

Hunger games : l'embrasement

Le week-end dernier, avec pas mal de retard sur sa sortie ciné, j'ai vu le deuxième film de la saga Hunger Games. J'avais trouvé le premier pas mal, un bon film de divertissement que je serai heureuse de revoir de temps en temps, quand j'ai la forme en compote et que mon cerveaux réclame un film "facile". (Je qualifie de "facile" un film qui ne demande ni une trop grande réflexion/ concentration, ni un trop gros investissement émotionnel. Il ne s'agit pas d'un jugement de valeur, ce n'est pas parce qu'un film est divertissant, qu'il est mauvais, ne soyons pas snob. (même si le fait est que peu de films divertissants comptent parmi les chefs d'oeuvre du 7ème art, mais ceci est un autre débat.))
J'avais par contre eu certaines difficultés à comprendre l'héroïne et à m'attacher à elle en dehors de l'arène, seul son comportement au cours des jeux de la faim proprement dit m'ayant paru naturel et étant parvenu à attiser mon empathie. Après je n'oublie pas qu'il s'agit d'une adolescente et que, n'en étant plus moi-même une, et ayant tendance à être relativement agacée par les manies de ces derniers, il est assez logique que je peine à comprendre son comportement. Le film étant sauvé par sa dynamique, son intrigue et son grand nombre de personnages secondaires, apprécier l'héroïne n'était heureusement pas obligatoire pour apprécier l'oeuvre en elle-même.
Le second film nous propose un contexte beaucoup plus dur et plus politique. En réagissant dans l'urgence à la fin du premier, notre héroïne à sauvé sa vie, ainsi que celle de son camarade de district, mais elle s'est aussi enfermée dans un rôle dont elle se rend compte qu'elle ne peut plus sortir. La marge d'action de tous les personnages au cours de ce second opus est extrêmement mince. On les voit comme ballottés par le courant, réagir uniquement en réaction au système qui les entoure, et on a l'impression d'observer des souris dans un labyrinthe. Cette oppression continuelle apporte beaucoup au film et j'y ai bien mieux compris les réactions de Katniss, sa panique à l'annonce qu'elle devra retourner dans l'arène, son obsession à choisir ses alliés non pour leur utilité mais en fonction de ce qu'elle éprouve pour eux, sa paranoïa galopante. On sent à quel point notre héroïne à été détruite par son premier séjour dans l'arène, à quel point elle se débat entre son instinct de survie et son désir de conserver son humanité à tout prix et comment elle se raccroche a tout ce qu'elle peut pour rester elle-même. Finalement, elle semble bien plus humaine et pour cette raison, j'ai de loin préféré cet opus au premier.

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