mardi 20 mai 2014

Les insoumis, tome 2 : Le chemin de la vérité

Le livre dont je vais vous parler, je l'ai reçu par l'intermédiaire de la Mass Critique de Babelio, aussi, ne vous étonnez donc pas de ne jamais m'avoir entendu parler du tome 1, je ne l'ai pas lu. 
Dans un futur proche (ou un monde alternatif), les enfants ont été touchés par un virus qui, lorsqu'il ne les a pas tué, les a transformés en "monstres", dotés de pouvoir surhumains qu'ils peinent à maîtriser et qui transforment parfois leurs personnalités de façon dramatique. Les adultes, effrayés par leur propres descendance, en ont envoyé la majeur partie dans un "programme de réhabilitation" proposé par le gouvernement. En fait il s'agit purement et simplement de camps de travail sécurisés, prisons géantes où les enfants, classés par "couleurs" en fonction de leurs pouvoirs, sont entassés les uns sur les autres et subissent maltraitances et travaux forcés.
Ruby est une des rares "Orange" encore en vie, capable de pénétrer dans les esprits des gens pour y lire leurs souvenirs ou y implanter des idées, elle a été libérée de son camp par la "Ligue des enfants". Sous couvert de son intérêt pour cette génération perdue, cette organisation entraîne les "jeunes" et les utilise comme soldats et comme armes sur des opérations terroristes destinées à renverser le gouvernement. Si certains membres de la "ligue des enfants" l'ont effectivement rejointe pour tenter d'aider les jeunes en question, ce n'est pas le cas de tous, et ceux qui sont là par appâts du pouvoir verraient bien tout les "monstres" six pieds sous terre. 
Notre héroïne va donc devoir lutter pour assainir la Ligue et tenter de la mener vers le but qu'elle s'est fixé : la destruction des camps. Pour cela, elle va devoir s'éclipser pour retrouver ses anciens compagnons de fuite, au travers d'États-Unis en ruine où chaque adulte est potentiellement un ennemi (des récompenses sont offertes pour la capture des "jeunes" en liberté). 
Voila pour l'histoire. Vous imaginez bien que, n'ayant pas lu le tome 1, j'ai eu du mal à me remettre dans le contexte. Heureusement, les résumés sur internet sont mes amis. Une fois rentrée dedans, le livre est plutôt passionnant, les personnages sont attachants et la confrontation entre les anciens et les nouveaux compagnons de l'héroïne savoureuse. Ruby en elle-même est un personnage intéressant, qui a profondément peur d'elle-même, notamment parce que tout les autres Oranges qu'elle a pu croiser se sont avérés être des sociopathes utilisant leurs pouvoirs pour dominer les autres et qu'elle a peur de devenir comme eux. Consciente des dangers d'un pouvoir non maîtrisé, elle l'est aussi de l'inhumanité avec laquelle on traite les "jeunes"où qu'ils se trouvent. Et il est là le vice du monde dans lequel elle se débat, personne finalement ne semble s'y préoccuper du vrai problème. "Les enfants sont des dangers, qu'on les enferme. Le virus continue de s'en prendre aux nouvelles générations, qu'on les enferme aussi." On est donc dans un monde sans enfants et sans avenir d'enfants, avec des dirigeants qui ne semblent pas mettre de moyens en place pour trouver un remède à la maladie qui ravage leur pays, occupés qu'ils sont à gérer à court terme la crise économique et les mouvements de colère d'une population précarisée par cette dernière. 
Ça ne vous rappelle pas quelque chose, cette mentalité "après moi le déluge"? Comme ce qui se passerai en ce moment du point de vue de l'écologie par exemple... A vrai dire, je ne sais pas si c'était l'intention de l'auteur, mais la façon de réagir des dirigeants dans le roman est tellement proche de ce qui peut se faire en ce moment, que le parallèle est malheureusement frappant entre leur monde fictif disfonctionnel et le notre, qui ne semble pas l'être beaucoup plus.
Sur ce, je vous laisse, je vais lire le tome 1...

" Il est impossible d'entrer en contact avec la Ligue des enfants. On ne peut pas se renseigner sur elle, parce que les habitants de Los Angeles, craignant des représailles de Gray, n'admettront jamais que leur ville abrite le siege de cette organisation."

Aucun commentaire: