lundi 29 septembre 2014

Buffy contre les vampires

Je me suis offert il y a peu, l'intégrale de la série Buffy contre les Vampires. Diffusée de 1999 à 2004 en France, au sein de la trilogie du samedi, c'est peu dire que d'affirmer qu'elle a bercé mon adolescence. J'ai juste adoré cette série. J'ai profité du fait qu'Amaël n'en avait jamais vu un seul épisode pour le convaincre de les regarder avec moi et heureusement pour moi il a bien accroché ! 
Je sors donc de quelques mois de visionnage intensifs et je vais en profiter pour vous en reparler pendant que les sept saisons sont encore toutes fraîches dans ma mémoire.

Attention cet article comporte des spoilers, si vous n'avez par vu la série et comptez la voir, n'allez pas plus loin.


Saison 1
La saison fondatrice, qui voit la mise en place de l'équipe de personnages et de l'ambiance de la série. La première saison est assez "légère" par rapport à celles qui suivront car les personnages n'y sont pas vraiment confrontés à des choix cruciaux. Ils sont au début du lycée et leur vie se base avant tout sur les sorties, les histoires de coeur et les cours que l'on sèche ou non. Cela dit l'ambiance d'un lycée dans les années 90 est admirablement bien captée et la série ne se permet jamais de faire l'impasse sur le mal être adolescent. Au contraire, celui-ci est un des principaux ressort des intrigues et les éléments fantastique qui apparaissent dans les épisodes ne semblent être là que pour mettre en exergue tel ou tel tourment typique du lycéen moyen. Que ce soit l'angoisse de trouver un petit ami (Moloch, Angel), de perdre sa virginité (Le chouchou du prof), la popularité (Portée disparue), la compétition pour celle-ci (Sortilèges), les persécutions qu'on en soit bourreau ou victime (Les Hyènes), la première saison est un catalogue des préoccupations adolescentes. Et on touche là à ce qui fait et fera la force de la série dans les saisons à venir, au-delà des personnages attachants et des dialogues ciselés, l'utilisation du fantastique pour parler des problème de la "vraie vie" et les exorciser comme d'un coup de pieux dans le coeur. 



Saison 2
Ah Spike, Drusilla et Angelus, parmis mes méchant préféré toutes saisons confondues je l'avoue. Autant passé la saison 1, le gentil et torturé Angel m'ennuie un chouilla, autant Angelus en tant que méchant est une superbe réussite qui me met des frisson dans le dos. La saison 2 marque le passage du côté "adulte" de la sexualité pour une bonne partie de nos héros. De célibataires cherchant l'amour, les voici presque tous en couple, à l'instar de nos nouveaux "méchants". C'est même cette entrée dans la vie sexuelle de notre héroïne qui créera le plus grand changement de la saison, transformant son romantique amoureux en vampire sans âme. Même le flegmatique Gilles sera touché par cette vague de mise en couple, c'est dire.
On sent que dans cette seconde saison la série commence à prendre ses aises, si les épisodes sont individuellement moins marquants que dans la précédente, un fil rouge y est développé de façon plus visible qui amène l'intrigue dans une direction précise, jusqu'au climax final. C'est aussi la première saison à s'articuler en deux parties bien distinctes avec une première partie plus légère cloturée par un basculement d'intrigue en milieu de saison vers une fin plus sombre, processus que l'on retrouvera assez souvent dans les saisons suivantes.



Saison 3
Voila une saison qui divise en ajoutant à l'équipe un de ces personnages qu'on aime détester : Faith. De mon côté je n'ai jamais trop aimé la nouvelle tueuse, je suis dans l'équipe de Willow sur ce point, mon côté fille sage sans doute.
La saison 3 est celle de fin de lycée, celle des accomplissements, des incertitudes, des choix que l'on fait pour son avenir. C'est aussi la saison qui malmène les figures d'autorité, nos adolescents découvrant à la fois qu'on ne devient pas adulte d'un coup de baguette magique en quittant le lycée, mais aussi que les adultes ne sont pas forcément aussi fiable et solides qu'ils le pensaient. Être un adulte et une figure d'autorité (mère ou maire par exemple (huhu ^^)) ne protège nullement des erreurs de jugement, le sujet était déjà effleuré dans la saison précédente mais c'est dans cette saison 3 qu'il est réellement traité en détail.
À mon avis la saison 3 est sans doute une des meilleures de la série parce qu'elle arrive à rassembler en une fois ce qui fait la force des deux précédentes : on y trouve un bon fil rouge avec un méchant charismatique et ambigu ainsi qu'un retournement de situation en milieu de saison qui redistribue les forces en présence comme dans la saison 2, mais aussi de nombreux d'épisodes qui, considérés indépendamment, proposent des intrigues solides et originales, avec des vraies thématiques, comme dans la saison 1.



Saison 4
Soyons honnête, pas grand monde n'aime cette quatrième saison. Cela dit, si je l'avais vraiment détesté à l'époque où elle était passée à la télévision, je l'ai trouvée de meilleure qualité cette fois-ci, sans doute parce qu'en regardant tout les épisodes les un à la suite des autres, elle dégage une certaine cohérence générale. Cela dit elle souffre effectivement d'une relative faiblesse, comparativement aux autres, notamment à cause de l'organisation armée qui en est le sujet principal et qui, à mon sens, n'arrive jamais vraiment à s'intégrer dans l'univers de la série. Le fait que les personnages soient en recherche de repère constante dans cette saison en fait un objet instable, et c'est normal je pense qu'on y soit moins à l'aise, les repères d'autorités ont été brisés par la saison précédente sans renouvellement possible et les personnages peinent à communiquer entre eux, du coup forcément, on les apprécie moins et on se désengage un peu. Bref cette saison est déroutante pour le spectateur mais elle est cohérente et logique avec l'évolution de la série. Je trouve assez courageux de la part des créateurs d'avoir pris le risque de produire une saison moins solide pour conserver la cohérence de l'ensemble. Et puis avouons-le, l'épisode Silence de mort justifie à lui seul l'existence de cette saison si rien d'autre ne le fait (bon et j'aime aussi beaucoup le dernier épisode de la saison qui se passe après le combat final et où il est une nouvelle fois, question de Cauchemards).



Saison 5
Vous avez demandé une petite soeur insupportable, ne quittez pas, on vous la livre. Changement de décor pour notre personnage principal qui après la liberté et la solitude de la vie sur le campus, va revenir vivre chez sa mère. Cette saison marque le retour aux repères de base de la série : l'amitié, la famille. Nos personnages commencent vraiment à mettre les pieds dans la vie adulte et vont devoir se batailler avec ce que celle-ci a de plus réel. Bon et avec une déesse aussi. C'est sans doute la première fois de la série où notre héroïne se retrouve confrontée à des choses contre lesquelles elle est impuissante, on la sens vaciller sur ses certitudes et ses responsabilités, jusqu'à finir par les jeter aux orties. Pour moi si la fin de la saison la voit se sacrifier, c'est en effet à la fois pour tenir son rôle de tueuse en sauvant le monde et pour fuir les responsabilité de la vraie vie qu'elle n'arrive pas à assumer. Le fait que toute la saison tourne autour de la nature de la tueuse, qui, dans les plus anciennes générations était isolée de la société afin de mieux accomplir son devoir, viens appuyer cette idée qu'il lui est impossible de tout mener de front. Sa mission, l'empêchera toujours d'équilibrer sa vie.
À noter que cette saison comporte ce qui est pour moi l'épisode le plus déprimant de toute la série : Orphelines qui voit mourir Joyce (la mère de Buffy), c'est un épisode que je trouve remarquablement réussi, même si terriblement glauque.



Saison 6
Voila probablement ma saison préféré (avec la 3) parmi toutes celles de la série. Les raisons ? D'excellents méchants, Buffy qui couche avec Spike et une bordée d'épisodes-concepts : une comédie musicale (Que le spectacle commence !), tous les personnages qui perdent la mémoire (Tabula Rasa), une remise en question de la réalité même de la série (A la dérive), Buffy invisible (La femme invisible), le mariage de Alex et Anya (La corde au cou). Non seulement individuellement ces épisodes sont très bon, mais pour une fois ils servent quasiment tous le déroulement de la trame générale. Et ceci tout simplement parce que celle-ci est très très liée à la psychologie des personnages, notamment avec notre héroïne qui se bat contre une sévère dépression et Willow qui devient dépendante de la magie noire.
Les méchants de cette saison ne sont en aucun cas des monstres mais bien des humains. Ce sont les trois geek-looser du lycée qui prennent enfin leur revanche et concoctent des plans machiavéliques si bancals qu'ils feraient rire s'ils ne fonctionnaient pas si bien, tout en citant Star Wars et en jouant à Donjon&Dragon. Bref on a soudain des méchants si drôles qu'on oublie presque qu'ils sont dangereux et leur dégringolade vers le mal se teinte d'une légèreté glaçante qui donne à cette saison un ton très particulier, à la fois plus délirante et plus réaliste que les précédentes.



Saison 7
Je ne suis pas fan de la saison finale de Buffy, malgré une qualité certaine, je trouve qu'elle sent la fin de règne, sans doute était-il temps de s'arrêter. Son thème est plutôt intéressant puisqu'elle traite du pouvoir et de son partage, mais je trouve qu'il est, une fois n'est pas coutume, développé de façon maladroite et pas très subtile. Le plus choquant étant bien sûr l'intervention d'Angel en fin de saison qui amène à l'équipe un talisman dont personne n'avais entendu parler avant et qui va sauver tout le monde, nous offrant le premier et seul Deus ex machina de la série, mais qui, s'il est isolé, est si gros qu'il est vraiment gênant. Sincèrement j'avais envie de lui botter les fesses pour le renvoyer manu militari dans sa propre série. Ajoutez à cela que j'ai trouvé quasiment toutes les tueuses potentielles terriblement agaçantes, ça n'aide pas.
En soi je comprends le but poursuivi par cette dernière saison qui est d'amener l'histoire là où l'on pourra laisser partir les personnages en paix, tout en sachant que leur combat ne serait jamais vraiment fini, mais la manière dont ça été fait a selon moi manqué de maitrise et a fait conclure la série sur une note un peu amère.

Finalement, avec ses qualités et ses défauts, Buffy est une série qui est chère à mon coeur, je l'ai adorée la première fois que je l'ai vue, et en la revoyant aujourd'hui, je l'adore toujours. Et cela parce que malgré le fait qu'elle ai un peu vieilli, elle me semble avoir conservé ses qualités essentielles, qui sont un vrai propos de fond, des personnages attachants et évolutifs et un humour très personnel.
Et puis Buffy c'est un peu le Harry Potter de mon adolescence à moi, j'avais quasiment l'âge des personnages et leurs problèmes faisaient écho aux miens, devenant plus graves au fur et à mesure que nous prenions de l'âge, c'est un peu comme si nous avions grandit ensemble et qu'ils m'avaient aidé à dépasser mes peurs en dépassant les leurs.

mercredi 24 septembre 2014

Mon mariage : Le recyclage de la décoration



Le mariage fini, nous avons rendu à la mer la plupart des galets qui décoraient les tables. Il faut savoir qu'il est théoriquement interdit, pour des raisons évidentes de protection du littoral, de ramasser des galets sur la plage. Sachant que nous en avions "cueilli" plus de 150, j'avais plutôt à coeur de restituer ceux qui pouvaient l'être. Je pouvais par contre pas remettre en place ceux qui avait été peint à l'acrylique et j'avoue que je n'avais pas trop réfléchi à ce que j'en ferai après le jour J. Qu'à cela ne tienne, ma maman se les ait appropriés pour décorer son jardin avec ma foi un bien charmant résultat.

mardi 23 septembre 2014

Mon mariage : La décoration

 

La salle de Plurien, dans laquelle nous avons fait la fête le soir du mariage, est une très grande salle, dans laquelle ont peu aisément caser 300 personnes assises. C'est pour ça que nous l'avons choisie mais cela en faisait également une salle plutôt compliquée à décorer. Heureusement pour nous, nous avons eu la chance de récupérer les clefs dés le jeudi soir, nous avons donc pu passer toute notre journée du vendredi à solutionner le problème. J'avais acheté 25 mètres de non-tissé que nous avons coupé en bandelettes et transformé en toit de chapiteau surplombant la salle. Cela nous à permis de casser un peu l'impression de froideur crée par l'importante hauteur sous plafond et de donner une ambiance un peu plus intime au lieu. A cela nous avons ajouté un rideau lumineux couvrant tout le mur du fond, dont la lumière bleutée apportait un agréable contrepoint aux ampoules chaudes déjà en place.




Pour la décoration des tables en elles-même, nous avions décidé de travailler avec des éléments naturels, à la fois maritimes et végétaux. Nous avons donc été "cueillir" des galets sur les plages d'Erquy, et nous en avons peint une partie dans les dix couleurs de papier que nous avions utilisés pour nos invitations. Mais comme nous avions choisi de faire des tables de 8, il y avait bien plus de 10 tables. À chaque couleur a donc été associé un mot choisi par mon scientifique de mari (par exemple le nom d'un élément qui absorbe la longueur d'onde de la couleur en question), lui aussi peint sur un galet. À ces pierres nous avons ajouté du raphia de couleur, un chemin de sable, ainsi que des fraîches tête de fleurs blanches. Nous étions plutôt contents et fiers du rendu final, simple mais efficace.


Et finalement, afin d'aider les invités à trouver leurs places, nous avons placé dans leurs assiettes (en plus du traditionnel sachet de confiserie), une photo d'eux-même que nous leur avions demandé de choisir et de nous envoyer avec leur réponse à l'invitation. Cette photo avait deux fonctions, outre qu'elle était leur repaire pour se retrouver dans la salle (avec 4 Michel, 3 Julien, 3 Marie... franchement c'était plus simple et plus sympathique que de noter tous les noms de famille ou initiales), elle pouvait aussi servir de carte pour nous laisser un petit mot.
Parce qu'en fait, quand je vais à un mariage, j'oublie systématiquement de préparer une carte pour offrir tous mes voeux de bonheurs aux mariés et comme à chaque fois ça me manque, je me suis dit que je ne devais sans doute pas être la seule dans ce cas.

Toutes photos, Julien Wieser

jeudi 18 septembre 2014

American Horror Story : Asylum


Ça y est, après la saison 3 et la saison 1, je viens de boucler le visionnage de la totalité de la série American Horror Story avec la saison 2 : Asylum.
Bon soyons clair cette saison est sans doute celle que j'ai le moins aimé. Elle m'a paru boursouflée de partout pour tout dire. Comme dans les autres saisons, on y trouve une multitude de thèmes fantastiques et de sous intrigues unifiées par un lieu central, mais autant dans les deux autres j'avais trouvé le tout cohérent et intelligemment imbriqué autant cette fois-ci certaines intrigues et thèmes m'ont dérangée. Peut-être que le grand écart à faire entre des enlèvement extraterrestres, des possessions diaboliques, des tueurs en série et des expériences transformant des humains en dégénérés cannibales était un peu trop grand pour fonctionner. En tout cas la sauce n'a pas pris pour moi, trop de personnages auxquels s'intéresser, trop de "méchants", pas assez d'approfondissement. Finalement "l'enveloppe" de l'intrigue qu'est l'asile de Briacliff n'a pas été assez forte pour contenir tout ces thèmes, c'est d'ailleurs assez visible dans le fait que la saison se déroule beaucoup moins en "huit clos" que les autres, les décors sont plus nombreux que d'habitude et on passe beaucoup de temps en dehors de l'asile. Et même lorsque l'on reste à l'intérieur, celui-ci n'est pas filmé avec unité, non seulement l'ambiance qui s'en dégage change selon les époques où on y pénètre, mais également selon les pièces qui le composent, résultat, on n'a pas vraiment la sensation d'enfermement propre à un asile dont les résidents semblent pourtant souffrir.
Finalement c'est dans les derniers épisodes, lorsqu'une bonne partie des sous intrigues ont été évacuées car conclues, que la série m'a le plus accroché.
Dommage car encore une fois les acteurs sont bons, les personnages fouillés et l'ambiance bien mise en place. Mais non, pour moi il manque à Asylum la cohérence et la densité de ses soeurs, et c'est bien dommage. Dans tout les cas j'achève ici le cycle des American Horror Story, tant que la saison 4 ne sera pas sortie, et pour ça il me semble que j'ai encore le temps.

mercredi 17 septembre 2014

Gilles Servat, en documentaire et en vrai


Hier soir je suis allée aux 3 Arts pour une soirée spéciale Gilles Servat. Au programme, la projection d'un documentaire qui lui était consacré, une possible discussion autour du film et un petit concert acoustique du principal intéressé.
Mais avant tout, arrivant en avance et l'ayant réservé, j'ai commencé ma soirée en dégustant un kig ha farz, plat typique du Finistère que les 3 Arts est un des seuls restaurant de Paris à proposer à ma connaissance. Pour vous le décrire, il s'agit d'un genre de pot au feu de porc avec une semoule de blé noir en garniture. Ça peut paraitre bizarre expliqué comme ça mais c'est très bon. Ma tata Bernadette sait le cuisiner et j'avoue qu'après en avoir mangé hier pour la première fois depuis longtemps, je me dis que je lui demanderai bien sa recette afin d'ajouter cette corde à mon arc culinaire.
Ensuite place au documentaire Gilles Servat, libre propos d'un homme sensible. Réalisé par Simon Le Peutrec (si ça c'est pas un nom breton...) ce documentaire condense quatre ans d'entretiens avec le chanteur ainsi que des images de ses sorties publiques, que ce soit pour chanter, conter ou dédicacer ses livres. Parce que oui on connait tous Servat en tant que chanteur, mais il n'est pas que cela. C'est en effet un vrai boulimique des arts que l'on découvre au fil du film, formé aux beaux arts pour être sculpteur, transformé en chanteur par les groisillons (les habitants de l'île de Groix), il deviendra ensuite conteur et écrivain. Tout l'intéresse et rien ne semble l'arrêter, sincère dans ses opinions mais refusant de se laisser coller une étiquette, le personnage fascine autant qu'il semble détester qu'on le sacralise. J'aimais déjà la musique, mais je ressort du documentaire avec un immense respect et une grande affection pour la personne.
Une impression qui n'a pas été démentie par la suite de la soirée, le chanteur s'installant seul avec sa guitare, se prêtant au jeu de "je vous chante quoi ?", jouant la blanche hermine malgré le fait que, on s'en doute, il n'en peut plus de cette chanson ("un jour je ne l'ai pas chanté dans un concert, des personnes sont venue me le reprocher, me disant "mais on a payé nous", alors maintenant je la chante à chaque coup"), ajoutant une ou deux chansons de ses choix plus personnels, dédicaçant et se laissant prendre en photo avec tout ceux qui le demandent.
Chaleureux et généreux, la voix et la verve intacte à prêt de 70 ans, je ressort de cette soirée impressionnée par l'homme autant que par le chanteur, avec le coeur qui chante et l'envie de me plonger à nouveau dans ses chansons, celles que je ne connais pas encore par coeur.

mardi 16 septembre 2014

10 bandes dessinées de but en blanc

Sitôt dit, sitôt fait, après mes livres fétiches, voici mes BD préférées...

  1 - Vague (Anne Herbauts)
  2 - La famille Fennouillard (Christophe)
  3 - Fée et tendres automates - tomes 1 et 2 (Téhy / Béatrice Tillier)
  4 - Freaks' Squeele (Flaurent Maudoux)
  5 - Mangecoeur (Mathieu Gallié / Jean-Baptiste Andréae)
  6 - Maus (Art Spiegelman)
  7 - Trèfle (CLAMP)
  8 - Paradise Kiss (Ai Yazawa)
  9 - Les compagnons du Crépuscule (François Bourgeon)
10 - Elfquest (Wendy & Richard Pini)

Finalement, cette sélection-là était peut être encore plus difficile à faire que la précédente car beaucoup de BD ont une importance particulière pour moi et nombreuses sont celles que j'ai lu, relu et rerelu. J'ai donc essayé de doser correctement les différents univers dans lesquels j'ai mes préférences, mais clairement beaucoup d'autres titres auraient ici leur place.

lundi 15 septembre 2014

True detective


Il faut croire que je suis abonnée aux séries qui prennent place en Louisiane en ce moment puisque c'est à nouveau dans cet État que se déroule True detective, la courte série (8 épisodes) dont je viens de terminer le visionnage.
Amateurs de série de bonne qualité, je vous la conseille fortement, allergiques aux ambiances glauques, je vous la déconseille fortement. Clairement j'ai beaucoup aimé, mais l'ambiance et le sujet sont plutôt pesant puisqu'on y suit deux détectives de la criminelle à la poursuite du responsable d'un meurtre rituel qui semble bien n'être que la partie immergée d'un iceberg nauséabond.
C'est par le biais d'interrogatoires dont ils font l'objet en 2012 que l'on découvre le meurtre ainsi que l'enquête qui ont eu lieu 17 ans auparavant. Le média vidéo est exploité avec intérêt pour montrer le décalage qui existe entre le récit que nos héros font aux inspecteurs qui les interrogent et ce qui s'est réellement passé et qui est montré au spectateur. Si cette astuce n'est pas à proprement parler nouvelle, elle reste assez peu souvent utilisée et elle fait toujours son petit effet.
Un des aspects que j'ai apprécié dans le déroulement de la série c'est son rythme et la façon très particulière qu'elle a d'avancer dans le récit. Je m'explique. Dans les médias de fiction, il y a pour moi 3 types de "personnalité" : ceux qui font en sorte que le spectateur aille plus vite qu'eux et devine ce qu'il va advenir, ceux qui tentent de tromper le spectateur sur la longueur afin de pouvoir brandir un retournement de situation de dernière minute qui remet tout en perspective et enfin ceux qui avancent au même rythme que le cerveau de ceux qui les regardent. C'est à cette dernière catégorie, qui se fait pourtant rare dés que l'on aborde un récit policier, qu'appartient True Detective.
True detective est aussi sans doute la série la plus proche d'un film qu'il m'ait été donné de voir en terme de technique. La photographie, les décors, les costumes, tout les détails transpirent d'une précision que l'on ne voit généralement qu'au cinéma. Mais est-ce vraiment étonnant lorsque l'on sait que les acteurs ainsi que le réalisateur (Cary Fukunaga qui avait réalisé le Jane Eyre de 2011) viennent du grand écran.
D'ailleurs le jeu des acteurs est sans doute ce qui m'a le plus impressionné dans cette série. Si je connaissais déjà bien Woody Harrelson grâce à des films comme Insaisissables et Bienvenue à Zombieland, je n'avais par contre vu quasiment aucun film de Matthew McConaughey. Je n'attendais donc rien de particulier de ce côté là et j'ai été complètement bluffée. Plus qu'un acteur j'ai eu l'impression de voir un caméléon (oui oui comme Jarod). Le personnage qu'il joue change pas mal sur la période que couvre la série : en 1995 on a l'impression de voir un flic un peu "jeune premier", un peu "bleu" (même si cette apparence est démentie lorsqu'on en apprend plus sur lui) et en 2012 il ressemble à un homme au bout du rouleau, ravagé par ses addictions (même si là aussi ce n'est pas tout à fait vrai). La différence entre les deux personnalités (plus une troisième que je ne vous révélerais pas parce que ce serai du spoil) est tellement importante, tellement évidente, tout en conservant l'essence du personnage, qu'à la fin du premier épisode Amaël m'a demandé quel âge avait l'acteur (Matthew McConnaghey est âgé de 44 ans messieurs dames) pour réussir à être aussi crédible quand il semble en avoir 25 que quand il semble en avoir 45. Soyons clair, le personnage de Rust Cohle qui lui a été donné à jouer est carrément fascinant, ça aide, mais l'équilibre qui arrive à se créer avec Martin Hart, le personnage joué par Woody Harrelson, sans que ce dernier n'en soit écrasé est un vrai tour de force qui doit sans doute autant au brio des deux acteurs qu'à la qualité de l'écriture.

vendredi 12 septembre 2014

10 livres de but en blanc


Parmi les chaînes qui circulent sur Facebook, il en est des redoutablement kitch et egocentrées (mais n'est-ce pas l'apanage des réseaux sociaux après tout) et des plus culturelles et ouvertes. C'était notamment le cas de celle dont je vous avais parlé sur les artistes marquants. Depuis j'en ai vu passer une consacrée à la musique qui m'a permis de découvrir pas mal de beaux morceaux, et en ce moment il en circule une nouvelle sur la littérature pour laquelle il faut lister ses 10 livres fétiches. J'ai été taggée par ma copine Anne dans cette dernière et j'ai eu envie de faire comme Dame Léo et d'utiliser le blog pour donner ma liste que voici :

  1 - Le coeur cousu (Carole Martinez)
  2 - La solitude est un cercueil de verre (Ray Bradbury)
  3 - Virus L.I.V. 3 ou la mort des livres (Christian Grenier)
  4 - L'histoire du prince Pipo (Pierre Gripari)
  5 - Un chant de Noel (Charles Dickens)
  6 - La sève et le givre (Léa Silhol)
  7 - Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part (Anna Gavalda)
  8 - On achève bien les chevaux (Horace Mc Coy)
  9  - La Tour sombre (Stephen King)
10 - Si c'est un homme (Primo Levi)

Il est difficile de se limiter à 10 livres et j'ai mis beaucoup de temps à choisir quel livre prendrait la très convoitée dixième place. La tour sombre est une série en 7 volumes (je n'ai pas lu La clef des vents qui est le 8eme) donc c'est un peu de la triche, mais c'est par contre le seul que je n'ai pas encore lu au moins deux fois. J'ai choisi de ne pas inclure de BD dans ma liste car il aurait été trop difficile de se limiter à 10 en combinant les deux, j'en ferai peut être une autre à part du coup.
Je ne vous ai pour l'instant parlé que de deux de ces dix livres. À la réflexion je pense donc prendre le temps de relire les huit autres et d'écrire un article sur chacun dans un avenir proche, histoire de vous convaincre de vous y intéresser.

jeudi 11 septembre 2014

Mon mariage : La boite


J'ai une belle-soeur franchement douée de ses mains, dans un domaine tout à fait différent du mien, c'est à dire avec des bases de matériaux solides type carton. Amaël et moi nous lui avons donc naturellement demandé si elle voudrait bien s'occuper de notre "boite-cagnotte". En effet, habitant ensemble depuis 4 ans passé, nous préférions utiliser les cadeaux du mariage pour nous faire un beau voyage de noce plutôt que de préparer une liste de mariage pleine d'objets qui ne nous seraient pas utiles et que n'aurions pas la place de stocker. À la demande de savoir s'il fallait une boite éphémère ou une qui se garde, nous avons répondu sans hésiter qu'une que nous pourrions conserver serait parfaite, ainsi nous pourrions y conserver toutes les cartes reçues, les souvenirs du mariage, ainsi que l'album photo que je finirai bien par faire.
Tout au long des mois qui ont précédé le jour J, nous avons répondu à des tas de questions posées au compte-goutte sur ce que nous pensions l'un de l'autre, comment nous voyions notre couple, les danses que nous dansions et bien d'autres...

 Parmi la tonne de petit détails, il y a des petits chevalier pour la reconstitution médiévale,

et notre destination de voyage de noce inscrite en perle sur la poignée.

Et le résultat de toute nos réponses est une très belle malle de voyage ancienne personnalisée. Nous avons bien failli pleurer en la découvrant et en lisant le petit carnet qui l'accompagne et qui explique chacun des choix, chacune des symboliques qui y figurent. Le travail est superbe et correspond avec une précision incroyable à l'idée que nous nous faisons du mariage : une réunion de chacun de nos univers pour un beau voyage autour de la vie.

vendredi 5 septembre 2014

Les Grandes eaux nocturnes au Château de Versailles

Après la sérénade, place à la visite nocturne des jardins, avec éclairages et musique. Je m'étais déjà rendue aux grandes eaux musicales nocturnes il y a quelque années et j'avoue que, si le souvenir en était suffisamment bon pour que j'ai envie d'y retourner, j'avais quand même peur de retrouver les mêmes choses et de m'ennuyer un peu. Ce ne fut en fait pas du tout le cas.
Si les bosquets sont toujours les mêmes, ce n'est pas le genre de chose que l'on modifie, étant dans un lieu historique, la façon dont ils ont été mis en valeurs et en lumière pour l'occasion était très différente de mes souvenirs.
Éclairages aux laser, brume sortant des fontaines (sans doute grâce à de l'azote liquide), pyrotechnie, fontaines séquencées sur la musique, lumière acides et timides, le tout s’harmonisant parfaitement avec les œuvres de l'artiste Lee Ufan disposées un peu partout dans les jardins, l'édition des grandes eaux de 2014 s'est avérée résolument contemporaine et excitante. Elle ne plaira sans doute pas à tout le monde mais moi j'ai beaucoup aimé, et je n'ai étonnamment pas ressenti de décalage entre l'audace des effets et l'historicité du lieu. Serte on y voit deux univers qui s'entrechoquent, mais je n'ai pas eu l'impression que ça nuisait à l'un ou à l'autre mais plutôt qu'ils se répondaient par leur mystères et leurs ambiances.
J'en ai pris plein les yeux et je suis allée de surprise en surprise, avec pour seul regret le feux d'artifice, sympathique mais dont le classicisme tombe un peu à plat après l'audace présentée dans les bosquet.

C'est souvent du cœur même des fontaines que jaillissent les lumières,

complémentaires et acides pour la grotte des bains d’Apollon,

 mais discrètes et douces dans certaines allées.

Certaines fontaines changent de couleurs...

...et de motifs en fonction de la musique qui les accompagne.


Les arbres sont taillés avec une exigeance qui sierait à la reine de cœur.


Et les bassins se font brumeux et flous dans la nuit noire.


L'orangerie ouverte et vide fini en majesté l'onirique visite des jardins.

jeudi 4 septembre 2014

La Sérénade Royale au Château de Versailles

J'en ai profité pour photographier le plafond du salon d'Hercule, le plus beau du château selon moi

Samedi dernier, pour fêter l'anniversaire de mon beau-père, nous l'avons emmené par surprise visiter le château de Versailles d'une nouvelle manière.
En effet, le château propose en ce moment un spectacle à l'intérieur même de ses murs, du salon d'Hercule à la salle des gardes de la reine, à base de marionnettes, de musique et de danse. Si j'ai été très impressionnée par les danseurs car voir danser le menuet "en vrai" est aussi beau que marquant (je suis en train de devenir une fan de cette danse, le coup de cœur débuté avec A Royal affair se confirme), je n'ai malheureusement pas été aussi convaincue par le reste des "tableaux" proposés que j'ai trouvé un niveau en deçà. Je ne suis bien sûr pas apte à juger de certaines choses et si j'ai préféré le numéro dansé aux autres c'est aussi bien sûr une question de goûts personnels. J'avoue sans honte n'avoir pas compris grand chose au numéro de marionnette et, le chant lyrique m'ennuyant assez vite, je n'ai sans doute pas apprécié à sa juste valeur la prestation présentée dans ce domaine. Le numéro comique des "médecins de comédie" m'a fait sourire et j'ai plutôt apprécié la cornemuse. En fait la seule chose que je peux reprocher à la majeure partie du spectacle, c'est de m'avoir laissé sur ma faim. S'il est en effet agréable de voir les pièces du château s'animer grâce à autre chose que les flash incessants des touristes, l'important nombre de spectateurs accueilli sur le créneaux horaire (nous étions une quarantaine à vue de nez), empêche un déplacement fluide de salle en salle et fige sans doute un peu trop les mises en scène. Ainsi l'on court presque entre chaque "tableau" et l'on s’agglutine dans les salles concernées, jouant des coudes ou du cou pour tenter d'embrasser efficacement les scènes du regard. Bref l'idée est bonne mais j'ai eu l'impression que quelque chose manquait au niveau de sa mise en œuvre, sachant qu'il y avait là matière à une expérience exceptionnelle, j'ai eu la malheureuse sensation de passer juste à côté.

 marionnettes...

....chant lyrique...

... habillement...

 ...danse...

... dans la galerie des glaces...

... et cornemuse.

Juste deux mots pour finir sur la seule scènette à laquelle je reproche vraiment quelque chose : "la cérémonie de l'habillage du roi et de la reine". Même en étant pas spécialiste de la période, il est évident que les costumes utilisés pour ce spectacle sont à cent lieux d'être des reconstitutions même vaguement correctes, du coup mettre l'accent dessus en proposant une scène d'habillement n'est absolument pas une idée judicieuse à mon sens. Certes la toilette publique des monarques est un rituel connu de la cour de France de l'époque, mais je pense qu'il aurait mieux valu s'en passer que d'en proposer une singerie qui ne fait pas sens.