vendredi 17 avril 2015

Carnet d'Islande : jour 10, 15 mars 2015

Les articles à propos du voyage en Islande sont extrait de mon journal de voyage écrit sur place au jour le jour. Il est donc probable que le style, ainsi que les informations et les opinions que je donne, varient et se contredisent en fonction des découvertes et de la fatigue du jour concerné. Merci d'avance de votre indulgence.

Il est enfin temps de voir les autres sites entourant le lac. Nous commençons par Dimmuborgir, les "châteaux noirs", un champ de formations de lave de diverses formes et tailles dans lequel on a vite l'impression de se perdre, malgré un balisage des chemins bien présent. C'est là que l'on est sensé rencontrer les Jólasveinar, soit les 13 lutins du noël islandais, spécialistes des farces et des mauvais tours. Nous ne les avons pas aperçu et en avons déduit que, noël étant déjà bien loin, ils devaient dormir.

Avec ses multiples recoins et cachettes, on comprends pourquoi l'endroit sert de cache à des lutins.

Attention, terrain glissant.

Un œil de bœuf naturel, pour que les lutins nous voient venir et aient le temps de se cacher ?

Parfois on a l'impression de voir des formes, comme les nuages sur le ciel bleu.

Une photo qui n'a rien à voir, mais ces murets fait de pierre de lave entassés délimitent des pâturages 
 à mouton pour l'été. Mignon non ?

Après ça, direction la centrale géothermique de Krafla avec ses longs tuyaux et ses hautes cheminées qui fument. J'étais assez curieuse d'en apprendre plus sur ce système qui permet de fournir la majeure partie de l’électricité du pays. Las, comme beaucoup d'autres choses, le centre d'information de la central n'ouvre qu'en été et les panneaux que nous trouvons à l’extérieur évoquent surtout l'histoire de l'usine et non son fonctionnement. Sur la même route, nous nous dirigeons vers une autre zone géothermique mais devons laisser la voiture derrière nous sur la route enneigée coupée par ce qui ressemble à une petite avalanche. Malheureusement pour nous, Leirhnjúkur est sous la neige et visiblement fermé. Nous montons tout de même jusqu'au cratère Víti un peu plus loin sur la route qui reste impressionnant malgré son lac gelé et nous offre une très belle vue sur la vallée en contrebas.

Les deux haut bâtiments de l'usine, peu étendu mais tout de même impressionnants.

Aucun rapport, mais je trouvais ce réverbère perdu terriblement poétique.

"Il faut que les tuyaux traversent la route" "Pas de problème chef"...

Les bâtiments de l'usine sont en fait disséminés un peu partout où on peut récupérer de la vapeur.

C'est à dire un peu partout tout court.

Le lac gelé de Víti, qui est parait-il bleu turquoise en été.

C'est le début de la fonte des glaces, malgré la neige persistante, ça se sent dans le paysage.

Qu'on ne me dise pas que les couleurs d'Islande manquent de subtilité.

La vue du haut du volcan sur la vallée, chouette non ?

Après avoir récupérer la voiture, nous prenons la direction de Detifoss, connue pour être la plus puissante chute d'eau d’Europe. Le parc national de Jökulsárgljúfur qui l’héberge est partiellement fermé car un volcan semble y être sur le point d'éruptionner (même si je doute que ce mot existe) mais des chemins sont tout de même ouverts et balisés vers Dettifoss et Selfoss, ses deux plus célèbres cascades. Malheureusement la couche de neige tombée depuis quelques jours qui recouvre le sol rends les chemins difficiles. À moitié fondue puis resolidifiée, elle cède parfois sous le pas et parfois non, cache des couches de glace dans ses profondeurs, bref, nous fait des misères. Amaël se fait mal à sa cheville fragile et nous avons l'impression de parcourir 5 kilomètres à la place du seul annoncé. Comme nous nous aventurons aussi dans un chemin non prévu (j'avoue que c'est idiot de notre part) pour nous approcher un peu de la chute d'eau, je fini tétanisée et cramponnée à la paroi de glace et il me faut 15 bonnes minutes, avec l'aide et le soutien d'Amaël pour me retourner et faire les trois pas qui me permettent de retrouver la terre (plus ou moins) ferme.
Résultat de l’épreuve, nous sommes crevés alors qu'il n'est que 14h30.

Dettifoss, du plus près qu'on pouvait la voir car les chemin qui s'en approchaient étaient tous fermés.
Avouez que c'est frustrant.

Selfoss, même problème, impossible de s'approcher.

Car la glace est horizontale, mais en raison de la fonte, ne cesse de céder sous mon poids.

Comme nous ne pouvons pas traverser le parc, il nous faut faire 100 kilomètres de détour pour aller admirer Àsbyrgi l'empreinte de sabot du cheval d'Odin, en passant par la cote. Heureusement cette dernière est très belle et très différente de celles que nous avons vu jusqu’à présent et justifie à elle seule le détour.

La route islandaise, je ne m'en lasse pas.

Le plus court chemin c'est tout droit, pour l’électricité comme pour les piquets délimitant les champs.

On atteint la mer.

Qui fait ici aussi tous pleins de méandres.

Parfois, on dirait que les islandais ont choisi d'avoir des toits rouges parce que ça contraste bien dans le paysage.

Ils ont des barrières un peu dérisoires des fois.

Vous aussi vous entendez bouing bouing dans votre tête ou c'est juste moi ?

Moui je suis presque sûre qu'ils ont fait exprès pour les toits rouges.

Moi je vois une tête de crocodile, et vous ?

On dirait que le nuage est en train de manger la montagne non ?

Dans les vallées au bord de la mer, la neige s'est presque entièrement retirée.

Et nous voila Ásbyrgi, presque au fond du cirque naturel.

Notez la haute taille des arbres (pour l'Islande s’entend).
J'imagine que c'est parce que les formations rocheuses les protègent du vent.

Et voici donc l'intérieur du sabot.

C'est sous une forte chute de neige que nous rejoignons finalement Húsavík. La guesthouse est fort mignonne et nous nous requinquons, moi d'une lobstersoup (une bisque de homard avec des langoustines flottant dedans, miam) et Amaël avec une pizza au fromage géante qui nous consolent de notre journée laborieuse.

En Islande on vous sert la pizza au fromage.... avec de la gelée de groseille, et oui.

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