jeudi 8 octobre 2015

Tortilla flat

Après les Naufragés de l'autocar, c'est à nouveau un roman de John Steinbeck que j'ai extrait de ma haute pile à lire. Un brin plus connu, Tortilla Flat narre un bout de la vie de Danny et des amis de Danny. Il s'agit en fait d'un groupe de vagabonds, roublards et ivrognes qui vont se retrouver, par la grâce d'un héritage imprévu du dit Danny, regroupés sous le toit d'une maison commune. Cette soudaine opulence ne changera pas grand chose à leur habitude, la plupart de leurs aventures tournant autour de la quête d'un galon de vin ou de l'argent qui permette de se le procurer.
Difficile d'affirmer que les personnages du livre sont sympathiques sans mentir carrément. Pourtant encore une fois, grâce au regard qu'il porte sur eux, Steinbeck nous amène à les comprendre, à apprécier ce qu'ils peuvent offrir de bon, et à les pardonner pour leurs fréquentes erreurs. Je sais que je me répète dans ma critique, mais, bien que le roman soit très différents des naufragés, j'ai l'impression qu'il m'apporte la même chose au fond, c'est à dire l'approche de personnages hauts en couleurs, qui peuvent paraitre exagérés lorsqu'il apparaissent dans les pages mais qui, au fur et a mesure du livre, deviennent profondément humains et réels.

"Monterey commençait peu a peu à se prémunir contre la nuit. Mme Guttierez coupait des piments a mettre dans sa sauce. Rupert Morgan, le débitant de spiritueux, ajoutait de l'eau au gin qu'il servirait après minuit. Puis il secoua un peu de poivre dans le whisky qu'il servirait au début de la soirée."

Aucun commentaire: