lundi 15 février 2016

La vie pas à pas 2016 #6

Vendredi 5 février
Au réveil deuxième face du disque de Joan Baez, oui il est vraiment bien. Au boulot personne n'est vraiment motivé. Le vendredi passe toujours très lentement. Ça y est mes collègues montent aux créneaux pour la reforme de l'orthographe, reforme qui date de 1990, soit dit entre parenthèse, même si elle n'est mise en application que depuis... 2008. Cela dit, ils ont quand même une journée de retard sur les réseaux sociaux qui sont déjà en mode hystérie depuis hier. En sortant je passe à la boulangerie qui fait des bons trucs dans le coin. Par contre l’amabilité c'est pas leur truc, la vendeuse est tellement gênée de la façon dont sa patronne me reçoit que je pars avec un cannelé en plus de ma commande en guise d'excuse. Un arrêt aussi à la boucherie chevaline pour acheter de la saucisse bretonne à cuisiner avec le chou ramené d'Erquy. J'en profite pour prendre du steak de cheval pour moi et de l'andouillette pour monMari pour ce soir. En rentrant je met directement les lentilles à cuire pour accompagner les viandes (sauf que j'ai un doute sur la quantité en milieu de cuisson donc j'en rajoute donc on mange tard malgré mon anticipation). Un peu de couture, un repas encadré de musique et un peu de youtube avant de dormir.

Samedi 6 février

Grasse matinée jusqu’à 10h30, puis j’émerge doucement. Enfin jusqu’à ce que je me rappelle que je dois passer à la poste, que celle-ci est probablement fermée le samedi après-midi et que donc il faut que je me bouge les fesses. J'y arrive 1/4 d'heure avant la fermeture et récupère mes paquets après une queue d'un bonne demi-heure. J’espère pour eux que les employés sont payés jusqu’à leur départ de  poste et non uniquement jusqu’à l'heure de fermeture. Ensuite direction le centre commercial pour trouver des cadeaux de Noël (et oui ce n'est pas fini). J'en profite pour continuer mes courses pour le X de l'alphabet costumé en profitant des soldes (j'ai presque tout, je ne vais pas tarder à pouvoir vous le montrer). Comme on manque de temps pour repasser déjeuner à la maison, on s’arrête 40 min manger à Pizza del arte (oui on est dans un centre commercial, il n'y a que des restaurants de chaîne quasiment). Et on s’enfuit juste avant la présentation du spectacle de Holiday on ice (sans glace apparemment) prévu à 16h, non sans avoir eu le droit à un bout de la balance des chanteurs, mal desservis par l’acoustique du lieu qui résonne sur trois étages et par la musique tout droit échappée d'une comédie musicale des années 90. On retrouve Sœur à la maison familiale presque vide désormais en train d'emballer ses dernières affaires. Elle doit aller s'acheter un tapis chez le suédois et on a aussi une course à y faire donc on fait le crochet. Le magasin est blindé de promeneurs du samedi avec marmaille qui court partout (sérieusement il y a une forêt à 1 kilomètre d'ici, il fait 12 degré et il ne pleut pas, je suis sure que vos enfants préféreraient plutôt ça comme promenade familiale). Après deux tours inutiles on trouve ce qu'on veut et on file. monMari fait une sieste dans la voiture pendant que Sœur et moi allons faire un tour à pied et chercher son love et miss R. à la gare. Ce soir on retrouve Pôpa et Môman chez marraine pour fêter Noël (d’où les cadeaux du matin) comme d'habitude on mange bien mais trop. Je suis très gâtée vu que j'ai le cadeau de mes 30 ans (un zoom pour enregistrer avec du bon son) en plus de mes cadeaux de Noël (une housse de transport pour la machine à coudre, une pince pour enlever le pain du grille-pain, deux albums pour enfin classer les photos du mariage et un rouge à lèvre). La route est longue pour rentrer et je m'endors comme une masse à l'arrivée.

Dimanche 7 février
Re-grasse matinée jusqu’à 11h, c'est la fête ce week-end. Ce midi ce sera galettes bretonnes. On écoute les deux disques reçus hier, (qui sont super bien).

 
Ma vielliste chérie arrive pour déjeuner. Je galère comme à chaque fois avec ma poêle en fonte pour tourner les galettes, même bien graissée, elle accroche à des endroits que je ne comprends pas. Au milieu j'ai l'idée de la passer sur un feu moins large et ça fonctionne mieux (je note donc pour la prochaine fois). On écoute le disque de collectage trouvé mercredi dernier, notamment les morceaux avec la vielle et disons que les niveaux des musiciens sont disparates (et les accordages également). On file ensuite à Bretigny-sur-orge pour le bal des 20èmes rencontres du violon d'Île-de-France. Les groupes sont bons et les danseurs nombreux, la salle est très chouette, le parquet glisse juste ce qu'il faut et la sono est bonne, que demande le peuple. Le bal se fini presque à l'heure prévue (soit 20h30) mais on traine pour dire au revoir et on est assez loin, donc de retour dans nos pénates vers 21h30. Repas de reste (lentille+riz, pas de viande ce soir), devant Hunger Games - la révolte (partie 1). Je suis agréablement surprise du peu de liberté prise avec le livre même si à nouveau le manque de développement des relations entre les personnages m’irrite. Je découvre que le dernier film n'est pas sorti en DVD et introuvable en qualité correcte sur le net. Ce qui est rageant vu que j'aurai bien voulu enchainer les deux... on se couche tard mais de toute façon le dimanche soir j'ai jamais envie de dormir.

Lundi 8 février
Le réveil est rude, cela fait longtemps que je n'avais pas aussi mal dormi. Résultat je resterai dans un état second presque toute la journée, et bien silencieuse au boulot. Je fais un crochet en rentrant pour acheter une carte SD pour mon zoom (j'apprends au vendeur que ça existe par la même occasion) et j'en profite pour prendre le DVD du seul film Harry Potter que nous n'avons pas encore. Ce soir ce sera saucisse au chou (j'ai pris la recette en direct de Môman samedi soir) ce n'est pas bien compliqué à cuisiner mais en revanche c'est assez long. Comme il ne faut qu'une surveillance distraite, j'ai en revanche le temps d'avancer sur un peu de couture, ce qui n'est pas du luxe. Je commence à voir le bout des retouches vêtements pour la compagnie médiévale. Plus que trois pièces et je pourrais m'attaquer à ma propre pile (et enfin coudre le manteau de voyage de monMari, on y croit). Mon swap lumière est fini de récolter il ne me reste plus qu'à emballer et envoyer le tout, ça attendra demain cela dit car le plat est enfin prêt et j'ai faim. Vu que j'ai ramené Harry Potter et le prince de sang mêlé on le regarde et vu qu'on est des fous on continue avec le film suivant et on éteint la lampe à presque 3h du matin (oui demain on bosse, et ce n'est absolument pas raisonnable).

Mardi 9 février
Sans surprise le réveil est difficile. Couture dans le métro, comme toujours observée par la vieille dame de service du wagon, comme ce regard est toujours bienveillant, ça n'a rien d'un problème. Les encombrants sont ce soir et je ne me suis toujours pas décidée à faire le tri dans mes chaussures à jeter. Après le boulot direction chez Clara pour un cours de chant lyrique. Je me suis composée une partie dans ce style sur une chanson des conteuses de pas mais je n'ai rien chanté de ce genre depuis le collège et je ne maîtrise donc pas du tout ce que je fais. J'ai un peu retourné le truc dans tous les sens mais toute seule je ne vois pas ou ça pêche (à part que le son qui sort est raide et très loin de ce que je veux obtenir) donc dans ce cas rien de mieux que de faire appel aux spécialistes. Voila que je fais le dauphin et le chat qui feule sur des gammes, comme quoi il y a autant d'exercices différents que de profs. Au final ce sera le même conseil que celui de ma prof de chant indien depuis 3 mois : "la même dose d'air partout". Je ne trouve pas tout à fait le son que je cherche, mais je comprends pas mal de trucs et je sais dans quelle direction travailler donc le problème devrait se régler de lui-même. J'apprends dans la foulée que ma voix monte jusqu'au contre-sol (mais que c'est moche les sur-aiguës) et que donc j'ai pas mal de marge (genre quasi une octave) au dessus de la partie que je me suis composée (et que je pensais être un peu aux limites de ma voix). Les mots d'ordre seront donc "on a toujours plus haut", "il reste toujours de l'air" et "tout le monde a trois octaves dans la voix, c'est juste que l'on n'utilise pas tout". On reste ensemble pour une soupe de nouille chinoise rejoint par JL (le chéri de Clara) et par monMari. On parle technique et chant et je repart avec l'envie d’écouter Beyoncé et Pink pour décortiquer leurs techniques, parce qu'il semble que ça vaille le coup (mais on cause aussi des frères Bogdanov et de costumes, ne croyez pas qu'on est monomaniaques). Ce sera encore un coucher tardif (et c'est pas aujourd'hui qu'on regardera la fin de notre cycle Harry Potter) mais la soirée fut excellente et ça compense.

Mercredi 10 février
Je débute la journée avec le vinyle de Michel Hindenoch, et cette question qui me taraude, mais comment respire-t-il ? À part ça c'est très beau. Au boulot quand ce ne sont pas des portiques de balançoires que je détoure c'est pour mettre en page des tableaux de résultat financiers. Je fais un travail passionnant. En sortant je passe m'acheter un masque pour le bal de la semaine prochaine (c'est costumé et comme on sera sur scène, il faut bien qu'on donne l'exemple). J'en trouve un joli et qui me va, sachant qu'avec la forme de mon visage et de mes yeux, c’était très loin d’être gagné. Ensuite direction chez V&V pour l'atelier de chant trad. Comme nous sommes en petit comité on ne bosse pas de nouveaux morceaux de répertoire mais plutôt la technique, et on fini par faire ce que j'appellerai du "bœuf bourdon" (un genre d'improvisation vocale). C'est cool mais très fatigant car ça nécessite une grosse concentration. Et moi qui voulait rentrer tôt c'est encore une fois raté.

Jeudi 11 février
Rien de notable au réveil. Je lis Causette en prenant mon petit-déjeuner. Au boulot c'est un jour avec, pas de pause pour les braves. Je pars quand même À l'heure parce que j'ai répétition des Conteuses, notre harpiste ayant le dos bloqué, c'est chez elle que l'on répète cette fois. Je suis comme à chaque fois émerveillée devant la petite maison au fond d'un jardin qu'ils ont déniché à 20 minutes de Paris. Le genre d'endroit qui te persuade de rester dans la région. Sur le chemin je passe 20 bonnes minutes au téléphone avec Môman pour essayer de débloquer son problème de blog (elle n'arrive pas à se connecter). La bonne nouvelle c'est qu'on y arrive et que donc vous pourrez sans doute bientôt voir ses articles dont je vous parle depuis deux semaines. Pour nous remercier du déplacement, Clémence nous a préparé à diner. On discute dates potentielles et costumes pour la semaine prochaine avant de s'attaquer au réel travail musical.


Comme toujours on manque de temps pour bosser tout ce dont on a besoin, il nous reste encore une répétition avant la date, ça va être court mais il faudra bien faire avec. J'accuse la fatigue de ces derniers jours, trop de concentration. Il va clairement falloir que je me repose pour de bon la semaine prochaine si je veux assurer pour le concert. La semaine se fini par une discussion à bâton rompus avec monMari jusqu’à 2h du matin... autant pour le repos.

Aucun commentaire: