vendredi 26 février 2016

La vie pas à pas 2016 #8

Vendredi 19 février
Ce matin debout une heure plus tôt. L'idée étant de commencer de bonne heure pour finir une heure en avance et ne pas être en retard à la balance du bal de ce soir. Bien sûr c'est aujourd'hui qu'on a plein de travail. J'arrive quand même à partir à l'heure et j'arrive à la balance au bon moment. Le stress du pré-concert est assez marqué ce coup-ci, notamment parce que notre dernier a été annulé et que les deux précédents n’étaient pas nos meilleurs. Au Borrego le repas est prévu avant la montée sur scène et ce n'est pas un petit. J’engloutis mon assiette géante de spaghetti bolognaise au risque de "buerper" sur scène mais tant pis, j'ai trop faim. Le bal est épuisant car en plus de notre set, on intervient plusieurs fois sur celui des garçons (c'est Prend garde aux loups qui joue avec nous). Des interventions que l'on n'a bossé qu'une fois ensemble il y a trois semaines et qui sont donc relativement stressantes. Mais ça se passe bien. Je crois qu'on n'a jamais fait un si bon set, il y a plein de public (140 à 150). Les gens sont contents, les orgas sont contents donc je suis contente. En prime on touche une somme bien plus importante que je ne m'y attendais et comme la fin du mois est un peu raide, ça tombe sacrément bien. Comme ce week-end nous sommes en "coaching" avec les conteuses, nous allons toutes dormir chez V&V. Avec le rangement et le temps de rentrer il est déjà 2h30 lorsque l'on éteint la lampe et je suis crevée.

Samedi 19 février
Le réveil sonne à 9h15 mais j'ai très mal dormi à cause d'un matelas fin et d'une couette épaisse. Cela dit j'ai décidé que ce matin ce serai œufs sur le plats et bacon pour débuter le week-end, qui s'annonce fatiguant, avec tout plein d’énergie. Je me motive donc à passer au supermarché et à faire la cuisine. Notre prof du week-end (Sébastien Guerrier du groupe Quaus de lanla) est super ponctuel et arrive donc au moment où nous finissons notre café (ou notre thé en ce qui me concerne). La journée commence donc par tout un tas d'exercices d’éveil corporel et vocal avant de travailler plus particulièrement sur nos chansons. On débloque pas mal de choses concernant les appuis de la danse (qui est clairement ce sur quoi on pèche le plus de toute manière). On continue jusqu’à 19h (avec quand même une courte pause déjeuner). Entretemps j'apprends que monMari qui devait nous rejoindre et me ramener à la maison en fin d’après-midi est au lit avec des frissons, des courbatures et de la fièvre. Ça sent la grippe ou je ne m'y connais pas. Je fini par avoir les nerfs qui craquent en fin d’après-midi, de fatigue et de stress. J'ai cette impression que la musique qu'on fait m’échappe et que je deviens un rouage d'une grosse machinerie sur laquelle je n'ai aucune prise. Comme si je criais dans les vides intersidéraux trainée par un vaisseau qui avance à toute blinde. Le résultat c'est que je rentre chez moi passablement déprimée pour jouer les gardes malade, forcer monMari à manger quelque chose et dormir seule dans le lit en croisant les doigts pour ne pas chopper sa crève. Tout va bien. Comme je ne veux pas complétement finir la journée sur cette note dépressive je me fait un potage de soupe aux vermicelle (la soupe en sachet, ma confort-food à moi) en regardant deux films "pour ado" (Rouge rubis et Bleu saphir, oui ça ne vole pas haut, mais ça me va. Tiens d'ailleurs je vous met la bande annonce, pour ce que ça vaut. Sachez que c'est déjà nettement moins chiant que Divergente (sans doute parce que l'héroïne n'a pas oublié de s'acheter une personnalité ce coup-ci)) qui me font me coucher tard mais un peu stabilisée.



Dimanche 21 février
monMari viens me réveiller trois minutes avant mon réveil, il est 11h et j'ai 3/4 d'heure avant de devoir filer. La journée commence avec une légère migraine, super. J’écoute un peu de musique bretonne avant de partir. 1h15 de métro plus tard me voici arrivée et prête à reprendre le boulot. On commence un peu en retard mais pas trop. Aujourd'hui on bosse plus sur les arrangements et les contrastes au sein de musiques. Pour moi c'est nettement plus confortable que le boulot réalisé hier et j'ai moins l'impression d’être à la rue. Malheureusement ma migraine va s'amplifiant jusqu’à ce que je doive me médicamenter et les messages en provenance de monMari m'indiquent assez que je devrais à nouveau rentrer en transport et assumer le rôle de garde-malade à l'arrivée. Néanmoins ça va quand même mieux qu'hier et j'arrive à assurer la totalité de la journée. Après je me sens de toute manière en porte-à-faux pour avoir pété un plomb hier et je n'ai pas vraiment l'impression d'avoir réussi à expliquer ce qui n'allait pas, donc disons que je fais ma part en essayant de ne pas trop réfléchir. La journée fini justement par une discussion sur le sujet qui m'aide un peu à prendre du recul. Quand je rentre à la maison monMari va quand même un peu mieux, il a réussi à manger seul aujourd'hui et accepte de dormir dans le lit. On regarde le premier épisode de Gotham avant de dormir, qui ne convainc vraiment ni l'un ni l'autre. Je trouve le timing des dialogues assez mauvais ce qui les rends superficiels et assez peu crédibles (pourtant on l'a vu en VO).

Lundi 22 février 
Comme souvent le lundi, c'est dur de se motiver pour aller au travail. L'appartement est dans un état de capharnaüm avancé. La semaine dernière j'ai dit à notre directeur de site que le personnel était inquiet et qu'il faudrait peut-être leur parler, aujourd'hui il vient me dire qu'une communication sera faite d'ici 15 jours. Moi je dis, quelle réactivité. J'ai des courbatures aux jambes et au dos et un léger mal de crane, monMari m'aurait-il passé sa grippe ? Après le boulot direction le cinéma de la Bibliothèque François Mitterrand, ce soir on va voir Deadpool (ça fait des mois que monMari bave sur la simple idée que ce film existe). Môman m'appelle quand je suis dans la queue pour les pop-corn, sœur est en Bretagne avec eux en ce moment. C'est peu dire que je l'envie. Sur le film je suis mitigée (mon avis dans un article à part). Mais monMari est content, c'est ce qui compte. D’après lui rien que le fait que le film existe est un vrai miracle. J'ai la flemme de cuisiner et on passe au McDo sur le chemin du retour. On dine devant du youtube sérieux (la pensée 68 d'Usul et une interview sur le thème de l'afro-féminisme). Puis je boucle enfin mon pas à pas de la semaine dernière (je l’écris en fait tous les matins dans le métro mais avant de le publier il faut que je me relise, que je supprime les grosses fautes, que j’intègre les photos, etc. Le retard pris est toujours dut à cette partie).

Mardi 23 février
monMari retourne au boulot aujourd'hui. Il semble que les sensations d'hier étaient de fausses alertes et que je vais passer entre les mailles du filet de la grippe, youhou ! Au boulot on a la tête dans le guidon et je fais des heures supp pour la première fois depuis un moment. On n'avait encore rien de prévu vendredi soir mais ça vient de tomber. Vers 16h j'apprends que monMari ne va pas si bien que ça et en rentrant je le trouve au fond du lit dans le noir. J'essaye de ranger la maison qui est un bazar monstre (j'ai sorti tous les tissus à coudre en me promettant de ne les ranger que quand les piles aurait un peu diminué mais du coup le salon n'est plus très praticable. J'avance en couture, sur mon deuxième ouvrage de la soirée je m'y prends à l'envers et après m’être obstinée et cherchant toutes les solutions possibles dans cette direction je dois bien me résoudre à tout défaire pour recommencer dans le bon ordre. Groumph. Pour le diner ce sera travers de porc sauce tandoori et épinard à la crème, ce n'est pas très diététique mais qu'est-ce-que c'est bon. Je fini la soirée en regardant un film tellement mauvais que j'ai honte de vous en dire le titre, je me rincerai bien les yeux avec un épisode de Downton Abbey mais il est déjà bien tard et il faut que je m'habitue à dormir plus tôt en prévision de mon changement d'horaire de la semaine prochaine.

Mercredi 24 février
Au petit déjeuner je m’écoute Almanach de Malicorne sur la platine vinyle. Au boulot le compte à rebours pour le départ de ma collègue qui nous quitte pour le sud de la France se fait sentir, il ne lui reste plus que trois jours et ça va nous faire un vide. Après le boulot je retrouve ma vielliste chérie pour prendre un thé et papoter un peu, j'ai un projet de vidéo qui se forme et je voulais lui en parler. En fait depuis longtemps ça me traine dans la tête la gène que, bien que nous vivions dans un monde saturé d'images, on ne nous apprenne à aucun moment de notre scolarité à les décrypter (sauf si on se lance post-bac dans des études de graphisme bien sur). À la base j'avais un projet d'atelier pour enfant sur ce thème (le genre de truc à proposer dans le cadre des nouvelles activités de primaire) mais en fait je me demande si en vidéo cela ne serait pas plus probant. Parce qu'il n'y a pas que les enfants qui ont besoin de prendre du recul par rapport à l'image. Apprendre à l'analyser pour ne pas se faire vendre n'importe quoi par la pub, c'est nécessaire à tous. Donc l'idée est bonne mais j'ai deux petits soucis 1) je n'ai jamais fait de montage de ma vie 2) ou vais-je trouver le temps de faire ça ?
Mais il est déjà l'heure de décoller pour Montreuil, ce soir on va écouter et voir Michel Hindenoch conter. Bien sur c'est juste super chouette et comme en plus il y a livres et CD à vendre à la sortie, on repart un peu chargés (et avec une dédicace). Allez trouver un resto qui sert à plus de 22h30 en banlieue (et qui ne soit pas un kebab). Ce sera sushi-brochette, et puis on ne rentrera pas trop tard.

Jeudi 25 février
Au réveil je me décide à reprendre la couture du cadeau pour ma collègue qui part lundi. Une fois repartie dans la bonne direction je ne rencontre plus de difficulté. Je fini la partie machine avant de partir et la partie à la main lors de mes différents trajets de la journée.


Sur la platine un disque compilation de folk américain. Au travail nous sommes en bouclage, cette journée dans laquelle tu passe la moitié de ton temps à attendre des instructions pour un boulot urgent. On dîne chez mezzo mezzo entre filles avant le quiet, un resto italien du coin dont je retiens scrupuleusement l'adresse. Au Quiet il y a plein de monde pour la session chant, et que du bon chanteur (enfin plutôt de la bonne chanteuse d'ailleurs car c'est assez féminin ce soir), tout ce qu'il faut pour passer une excellente soirée.

Aucun commentaire: