dimanche 20 mars 2016

La vie pas à pas 2016 #11

Vendredi 11 mars
La journée commence par une prise de tête avec monMari et j'arrive au travail de mauvais poil et pleine de colère. Il me faudra une bonne partie de la journée pour me calmer. Heureusement pour compenser, Sœur et son love qui se sont pacsé ce matin, passent me voir au travail le temps de faire une petite séance photo souvenir qui me permet également de sortir de mon antre et de profiter du soleil bien présent aujourd'hui. Et puis ils ont l'air heureux et ça fait du bien. Je ne rentre à la maison que le temps de rediscuter et de se réconcilier avec monMari avant de repartir direction la mission bretonne pour une veillée chantée. J’étais curieuse car, bien qu'ayant souvent entendu parlé du lieu, je ne m'y étais jamais rendue moi-même. Une bonne partie de la soirée se fait en chant dans la danse, une bonne occasion de constater que c'est bon, ma voix est de retour, même si elle est encore fragile et que je ne dois surtout pas forcer. On est une vingtaine de chanteurs et l'ambiance est plutôt sympathique même si le brouhaha en provenance du bar pose problème à ceux dont la voix porte le moins. La soirée ne fini pas trop tard et je suis au lit vers une heure du matin.

Samedi 12 mars
Aujourd'hui c'est un peu la journée ou je cours partout. Le réveil sonne un peu plus tard que la semaine et à 9h30 je suis partie, direction Nanterres pour un spectacle de conte du duo Huile d'olive et beurre salé (ce soir elles fêtent leur anniversaire et comme je ne peux pas y aller, je tenais à aller au spectacle du matin). Bus, RER, marche. Je trouve sans problème la salle mais il me manque 4 euros dans mon porte-monnaie pour payer l'entrée. Le premier distributeur que je trouve est en panne, et au second je découvre que je n'ai plus ma carte bancaire. J'ai beau vider mon sac par terre en pleine rue, je ne la retrouverai pas. Perdue ? Volée ? Pour le spectacle c'est donc fichu car je n'ai pas d'autre moyen de payement. Je trouve une agence de ma banque qui ne peut rien pour moi car mon compte n'y est pas enregistré mais qui me donne le numéro de téléphone pour faire opposition. Après un coup de fil qui tourne 10 min dans le vide, je revérifie le numéro sur le site qui en propose un autre. Là je parviens enfin à avoir quelqu'un au téléphone qui enregistre mon opposition, mais ne peut pas me commander une nouvelle carte. Il me passe donc le service qui sert a cela sur lequel j'entends assez rapidement "tous nos conseillers sont actuellement occupés, veuillez rappeler..." raaaaahhhhh. Comme je n'ai rendez-vous ensuite qu'à 13h je décide carrément de passer à mon agence bancaire pour régler ça. RER, métro, marche. Sur place heureusement je tombe sur une personne compétente qui annule mon contrat de carte et m'en lance un autre. Elle essaye de me vendre une épargne dans le même temps mais c'est de bonne guerre (et c'est non). Je repars en direction du nord de Paris pour retrouver Poulette à son atelier de gravure pour déjeuner. Métro, marche. Là je peux enfin déposer la machine a fumée que j'ai porté dans toutes mes pérégrinations depuis ce matin (si vous en doutiez, c'est encombrant et lourd) et dont la destination était justement l'atelier. Nous partons manger un bout à La pause indienne. Imaginez-vous un sandwich sur le principe d'un grec (crudités, sauce et viande chaude) mais dont le pain est un nan au fromage et la viande du poulet tikka. Et ben c'est miam. En plus il y a des pakora en accompagnement et on fini avec un cocktail fruit/légume (concombre, orange et pomme pour moi, super rafraichissant). Me voila revigorée et mon moral remonte en flèche. Ensuite je glandouille un peu à l'atelier en bonne compagnie (et avec de la musique des années 90).




Avant de repartir à nouveau. Direction le musée de l'homme (Métro, marche) où Quaus de lanla anime un bal-conference pour un colloque international sur les origines des musiques. Il leur fallait quelques personnes connaissant les danses pour montrer et faire danser les personnes venues de tous horizons pour l'occasion, et j'en suis. Grosse pression et surtout, il faut être en forme car pas question ici de faire des pauses, il faut danser toutes les danses d'un set plutôt musclé et rapide. Heureusement le musée fourni l'eau et la salle, plutôt grande, ne chauffe pas trop. Le public est enthousiaste et a vraiment envie de s'essayer à la danse donc la mayonnaise prends et tout se passe très bien. Au bout d'une heure on est sur les rotules mais satisfaits.



Tout ce petit monde se rend chez V&V, rejoint par quelques autres pour diner et faire un peu de musique. Même si en fait ce sera surtout une soirée de parlote au sujet de la musique. Super intéressante mais bien sérieuse. Cette fois-ci on rentre vraiment tard, puisqu'il est 3h du matin quand on se couche. Le moins qu'on puisse dire, c'est que j'ai eu une journée ultra pleine et contrastée.

Dimanche 13 mars
Comme souvent quand on les passe à la maison tranquille (ce qui est quand même plutôt rare), le dimanche commence à 13h. On commence d’ailleurs par une séance de bourdons chantés à l'aide de la shruti-box, remède conseillé par ma prof de chant pour nos deux voix abîmées. Le grand challenge du jour pour moi c'est de commencer le manteau médiéval de monMari, dont le tissu, acheté depuis deux ans, va finir par croire qu'il est définitivement protégé des ciseaux. Mais il faut d'abord faire les choix de look finaux : capuche, pas capuche, manches 3/4 ou normales, fente d’équitation dans la longueur ou non. En effet l'habit est assez courant dans les sources qui montrent plusieurs variantes et qui offrent du coup une certaine liberté de choix, un luxe en reconstitution médiévale. Une fois ces détails réglés et les mesure de monMari reprises (les dernières dataient un peu), je ne peux plus reculer le moment angoissant de la coupe des deux tissus concernés. C'est long et ça demande beaucoup de concentration car si je loupe cette étape, il est sera difficile de réparer mon erreur. Je pense m'en être sortie assez bien. On verra quand j'aurai cousu pour le verdict final, pour l'heure c'est plutôt le moment de faire des crêpes. La soirée se passe devant Underworld 4, auquel je n’adhère pas vraiment, ne comprenant pas trop le choix du déplacement de l'intrigue qui à la fois se répète et à la fois s’aplatit selon moi. Ou alors c'est que Kate Bekinsale commence à avoir le visage trop figé pour jouer et qu'il nous on cloqué là un des acteurs de "divergente" qui me donne de l'urticaire, c'est selon. Pour contrer mon coté blasé on enchaine avec Hairspray où là pour le coup c'est monMari qui n'accroche pas, trop de rose, de paillettes, d'enthousiasme et de superficialité je crois.

Lundi 14 mars
Il reste des crêpés pour le petit-déjeuner. Ou Comment lutter contre la déprime du début de semaine à la perfection. Je prend le temps de faire une séance de bourdons vocaux avant de partir pour le travail. RAS au boulot sauf que j'ai gagné un pain au chocolat sur un pari stupide. Clémence me demande à passer ce soir pour écouter des collectages à la maison et se chercher quelque chose à travailler pour Bovel qui arrive prochainement. Autour d'un thé et entre deux blabla sur d'autres sujets je découvre avec elle que j'ai sur mon ordinateur un tas de morceaux du genre que je n'ai jamais écouté. Voila qui me donne du grain à moudre à moi aussi. Diner simple, soupe, lentille-saucisse et glace arrosé d'une bouteille de blanc. Après son départ monMari se couche et moi je regarde un épisode de Downton Abbey avant de le rejoindre au pays des songes.

Mardi 15 mars
Bourdons au réveil. Si je veux réussir à continuer cet exercice il va falloir que je mette moins de temps pour me trainer hors du lit car entre ça et ma préparation normale, je vais finir par être en retard au boulot. J'ai confirmation de l'information qui pique, monMari a pris des congés sur trois jours la semaine prochaine, les trois jours où je serai en bouclage et ne pourrais absolument pas m'absenter. Joie. Après le boulot direction châtelet, je dois trouver une teinture machine pour une jupe beige que je ne met jamais parce que je ne porte jamais de beige. Je passe à La Droguerie, mais fait chou blanc, pourtant le magasin est une vrai explosion de couleurs mais c'est en plume, en laine, en perle et pas en pigments comme je le pensais. Je me rabat donc sur le BHV où il y a toutes les couleurs possibles et inimaginables, même si elles sont malheureusement deux fois plus chères qu'ailleurs. Ensuite je passe au Quiet man boire un pot avec les habitués et demander la permission pour monMari de fêter sont anniversaire sur place la semaine prochaine. Le hasard fait que ce passage me permet de voir des plaques autochromes pour la première fois de ma vie. Ensuite direction le Diablito latino pour un bal folk ou joue le deuxième groupe de ma vielliste chérie. L'endroit propose un buffet avec un plat à 5 euros, j'en profite pour me sustenter et c'est d'ailleurs plutôt bon. Par contre le fait que la Heinekein ou le coca en cannette soient eux aussi à 5 euros pièce est un mystère commercial pour moi. Le bal se déroule bien, le parquet de la salle est sympas et le son, s'il n'est pas extraordinaire, est plus correct que je ne l’appréhendais. Comme on va jouer là début juin, je suis un peu en mode repérage. Patate me propose de me raccompagner en voiture vu qu'on est maintenant presque voisins, et je rentre donc à la maison en voiture dorée.

Mercredi 16 mars
Bourdons au réveil. Kiwi au petit-déjeuner mais pas le temps de prendre grand chose d'autre je peux parier que j'aurai faim en milieu de matinée. Grande discussion par texto avec monMari, ce qui ralenti pas mal le boulot de mon coté, mais énervée comme je suis contre ma boîte je m'en fout un peu. L'attitude de la direction de ces derniers mois prouve s'il en est que les salariés sont considérés comme quantité négligeable, quand ça va arrêter de tourner comme il faut et leur péter dans les doigts ils auront l'air malin. En attendant on nous donne un annuaire d’école militaire à deviser (oui encore un boulot passionnant). Je file sans faire d'heure sup, j'ai pas la foi aujourd'hui, je viendrais une heure plus tôt demain. Ce soir c'est répet des Conteuses chez Clémence qui nous concocte des bonnes pizzas en plus de ça. On est heureusement bien plus efficaces que la dernière fois et j'ai l'impression que l'on fait de réels progrès sur des musiques qui nous causaient jusque là des soucis. C'est clairement très encourageant pour la suite.

Jeudi 17 mars
Aie, le réveil avant 7h du matin ça pique sévèrement et il me faut une bonne demi-heure pour émerger complétement (et résultat c'est déjà l'heure de partir). Après réclamation j'obtiens enfin une réunion de CE qui sera normalement suivie d'une communication auprès des employés pour la semaine prochaine. C'est un peu la course au boulot mais on avance bien donc on devrait s'en sortir. J'enchaine sur le cours de chant indien où l'on apprend une chanson traditionnelle de village très chouette. Bien sûr je n'arrive pas à faire le rythme de percussion avec les mains, il faudra que je le travaille de mon côté (la dissociation mains/voix c'est juste vraiment pas mon truc). De retour à la maison nous sommes tous les deux en cuisine, moi pour la quiche bi-goût du soir (des champignons de mon côté, du bleu du coté de monMari en plus de la garniture commune aux deux (tomates, oignons, lardons)), lui pour le plat de demain soir qu'il n'y aura donc plus qu'a faire réchauffer. Nous rattrapons notre retard (on est abonnés à pleins de chaines) sur youtube, notamment avec une vidéo sur les luttes pour les droits du travail à travers l'histoire. Puis dodo.

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