mardi 7 juin 2016

La perle

Encore un Steinbeck me direz-vous, et vous aurez raison (et il m'en reste d'autres en réserve). Celui-ci est un genre de "conte", on y suis Kino et sa famille (sa femme et son bébé), un pauvre pêcheur de perle qui un jour va découvrir "la perle la plus grosse du monde", s'en suivra une lutte pour tirer le meilleur de cette chance qui est du genre de celles qui apporte plutôt le pire. La perle est un des romans de ce que j'appellerai la partie cruelle du répertoire de Steinbeck. Sous une forme qui peu ressembler à celle d'un conte, l'auteur montre a quel point sortir de la place que l'on vous a assigné à la naissance est difficile, voir impossible. Une impossibilité créé non par de réelles barrières mais par la volonté des couches supérieures de la population à refuser à leurs inférieurs toute ascension sociale. C'est a ce refus que Kino se heurtera jusqu'au drame par sa simple volonté d'offrir un avenir différent à son enfant. Un roman nécessaire mais qui laisse un goût amer, d'autant qu'il semble n'avoir pas pris une ride et être aussi réaliste aujourd'hui qu'il était sans doute à l'époque de sa parution.

Et, dans le cœur de Kino, la mélodie de la Perle qu'on attends retentit, claire et majestueuse, riche, chaleureuse, brillante, tumultueuse, triomphante. A la surface de la perle, il voyait se dessiner ses rêves.

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