mardi 14 juin 2016

La vie pas à pas 2016 #23

Vendredi 3 juin
Contrairement à ce à quoi je m'attendais, c'est plutôt calme au boulot ce vendredi, du coup je pars à l'heure et je rejoint monMari au magasin d'alimentation pour faire les courses pour ce soir et un peu de recharge générale. Dés que l'on rentre monMari file chez le médecin (ses problèmes d'estomac ayant recommencé des l’arrêt de son traitement il a du prendre un rendez-vous d'urgence). Le temps de me rendre compte que je n'arrive pas à reproduire la coupe de la capuche de son manteau med sur la doublure et il est de retour. Nos premiers invités de la soirée arrivent donc alors qu'il est transformé en lutin jaune et que je fixe la capuche sur lui. Oui parce que ce soir c'est soirée veillée contée à la maison, une première qui sera amenée à se renouveler si le concept plait. Pour cette fois nous sommes une dizaine. Peu d'entre nous sont conteurs mais nous avons suffisamment de matière écrite à la maison pour que ceux qui veulent se lancer et qui n'ont pas de répertoire puissent, pour cette fois lire une histoire plutôt que d'en faire le récit de tête. Pour ma part j'ai eu envie de faire découvrir un de mes livres préféré aux autres et comme il est long, ce sera un fil rouge entre les soirées. Je lis donc les deux premiers chapitres de l'Histoire du prince Pipo (et Gripari sera la star de la soirée vu qu'on lira aussi deux extraits des sorcières de la rue Mouffetard dont le fameux "sorcière, sorcière, prends garde à ton derrière"). Contes modernes, contes anciens, de Scandinavie, d'Afrique, de Polynesie, les histoires se succèdent et ne se ressemblent pas. Il est déjà 1h du matin et je ne me serai pas ennuyée une seconde, et d’après le regard des participant je ne suis pas la seule. Prochain rendez-vous le 8 juin, je pense que l’idée est bien lancée.

Samedi 4 juin
Me voila réveillée par le téléphone fixe de la maison, sans doute encore une pub, je ne me précipite pas pour décrocher, je l'avoue. Je passe 1h au téléphone à prendre des nouvelles de Sœur qui me raconte les oraux du bac et la disparité de niveau des élèves. Juste le temps de ranger la maison et de faire à manger et monMari est de retour de sa matinée de travail. Comme il est épuisé, c'est moi qui vais conduire pour notre départ en week-end. Bouchons bouchons et encore bouchons tout du long, quitter la région parisienne est une vrai gageure. Nous arrivons finalement à Gerberoy vers 17h00. Nous mettons un peu de temps à nous convaincre que nous avons loué à la même chambre d’hôte que la fois précédente (pour notre décharge entre temps ils ont rouverts deux chambres de plus et changé leur site internet). Comme nous avons réservé tard, nous dormons dans la plus petite des chambres, mais mine de rien elle est confortable on a du mal à s'en extraire. Comme on a tous les deux l'estomac dans les talons on se dirige tôt vers notre restaurant du soir. Ce sera La petite France à Crillon, un village que nous avons passé en venant et qui annonçait un feu d'artifice pour le soir même.


Nous arrivons donc les premiers au restaurant et j'avoue que sa décoration vieillotte nous fait un peu peur de prime abord, cela dit il ne faut définitivement pas se fier aux apparences, les produits sont frais et la nourriture rien de moins qu'excellente, (pour moi se sera filets de rouget, magrets de canard aux griottes et croquants banane chocolat), les quantités sont parfaites pour que l'on mange bien sans se gaver (quoique la marche digestive qui suit ne soit pas de trop) et la serveuse a la bonne idée de couper la musique d'ambiance une fois qu'une quinzaine de convives sont arrivés ce qui permet d’éviter que le ton des conversations ne monte trop. Bref c'est parfait au poil prêt. Nous sortons avec une heure d'avance pour le feu d'artifice et j’insiste pour que nous suivions du coup la marche à lampion qui le précédè. En fait de marche la plupart des enfants qui participent sont montés dans la remorque d'un tracteur décoré de fleur qui leur fait faire une balade dans la ville (inutile de préciser qu'ils sont absolument ravis bien sur).



Comme toujours le feu d'artifice m’émerveille (j'adore ce genre de spectacle et je suis résolument bon public, je pourrai pousser des oh et des ah à chaque fusée sans aucun problème). C'est l'heure de rentrer tranquillement dans notre chambre. Au moment ou j’adhère à la suggestion de monMari d'allumer la télé avant de dormir je sais que c'est une erreur (comme on n'en a pas à la maison, quand on a une occasion on scotche devant c'est une horreur). Même si, pour une fois, on arrive à être un peu raisonnable.

Dimanche 5 juin
A ce réveil qui sonne pour t'appeler au petit dej... c'est le seul défaut des nuits en chambre d’hôte (ou en hôtel) je trouve, cette impossibilité de faire la grasse matinée si on ne veut pas rater le premier repas de la journée. Cela dit ici ce serai vraiment dommage, du pain jusqu'aux yaourt, tout est fait maison et on a aussi le droit à des œufs brouillés, de la pastèque, bref, bien trop de choses bonnes pour la taille de mon estomac. On repart avec du jus de rhubarbe pétillant, du confit de rose pour Dame Léo et un itinéraire de balade pour matinée. Une promenade absolument délicieuse dans la campagne, entre une foret et des champs vallonnés. On se détends et on respire. Après un rapide tour dans Songeons qui n'a rien d'exceptionnel, nous rebroussons chemin par la foret, ça fait un petit détour mais ça change et ça vaut également le coup d’œil.






De retour à Gerberoy pour manger nous tournons pour retrouver l'auberge du Vidamé ou je tiens tout particulièrement à déjeuner, monMari qui a mal aux pieds et aux chevilles (l'humidité n'est pas l'amie des gens sujets aux entorses) me maudit de ne pas trouver rapidement l'endroit. Notre hôte Benoit qui tiens ce bistro de pays, se rappelle étrangement bien de nous et prend le temps de discuter entre deux services. Il a organisé pendant quelques années des fêtes médiévale dans le village (auxquelles nous avions participé) mais, faisant face à la réticence de la municipalité qui au lieu de soutenir l'initiative, lui mettait des bâtons dans les roues, il a fini par en avoir marre de se battre et a arrêté depuis quelques années. Il a pour projet de peut être bientôt recommencer et comme nous avons eu la bonne idée de passer par là, il nous tiendra au courant pour que nous puissions en être. Nous prenons et donnons des nouvelles de connaissances communes entre deux bouchées de ses excellentes planches de pays, et après deux heures à table, nous filons pour avoir le temps de faire la visite du jardin le Sidaner avant de partir. Jardin qui vaut effectivement le détour à la fois par ses nombreuses variétés de roses (des belles, des parfumées, des grimpantes, de buissons, et même des violettes) et par ses jardin "monochromes" (avec une préférence personnelle pour le jardin blanc au concept plus poussé que les autres).





 
Puis il est déjà le temps de reprendre la voiture (et c'est encore des bouchons). Après un bain pour monMari et de la couture pour moi nous faisons une petite partie de 7 Wonders à deux avant de nous mettre chacun sur notre ordi, lui pour jouer et moi pour "sériser", puis de nous retrouver à nouveau pour dormir.

Lundi 6 juin
Deux des multiples fraises que portent nos quelques fraisiers de balcon sont mûres, assez pour que l'on se les partage à deux avant mon départ pour le boulot. Au sortir je rentre directement. J'attaque la dernière longue couture à la main du manteau médiéval de monMari (ça tombe bien il en aura besoin pour vendredi soir). Je passe pas mal de temps au téléphone pour préparer nos vacances prochaine (vu qu'on va faire la tournée des amis il faut bien les appeler). monMari rentre tard de sa psy. Nous dinons en regardant quelques vidéo youtube puis dodo.

Mardi 7 juin
Je prépare un peu en vitesse mes affaires pour le concert de ce soir, j’espère que je n'oublie rien. Au boulot je bosse sur la préparation d'un catalogue de vêtements. Toujours en attente pour les jouets. En avance pour la balance nous allons boire un verre et grignoter un peu (note, je ne suis pas fana du panaché, ce serait bien que je m'en rappelle pour ne plus en commander). Comme souvent nous avons un larsen à la balance que nous ne savons pas comment stopper, mais heureusement il ne se manifeste pas pendant le set. Le concert est correct, disons qu'on assure le coup, mais par rapport à ce que nous produisons en repet en ce moment je suis assez déçue, ça manque de précision en justesse et les pulses de danse ne sont pas aussi bien marquées qu'on est capable de les faire. Bon après on a une musicienne hyper malade et une qui vient de faire 3h de route (et repart aussi sec), ça peut ne pas aider, c'est déjà pas mal de ne pas avoir eu de vrai plantage. En tout cas on fait salle pleine (113 danseurs), et  les orga sont contents du son donc on ne va pas se plaindre. Duo du balcon qui joue après nous fait un bon set de son coté (je danse un peu mais moins que ça le mériterai vu que je suis crevée-post-concert). Je vends des badges et des autocollants du groupe pour aider au financement de notre futur CD et je discute avec les copains que je vois peu (vu que je fais plus de musique et moins de bal en ce moment).


Je me fais recruter pour animer la déambulation organisée par le Carambal pour la fête de la musique (une quinzaine de chanson à la danse pour dans deux semaines ? Piece of cake (en fait non pas du tout)). J'aide à recharger les instruments dans la voiture de Wirggy puis retour maison et dodo.

Mercredi 8 juin
Toujours difficile de se motiver pour aller à un boulot insipide après une soirée de concert, mais enfin c'est ça qui paye le loyer. J’hésite a aller à une manifestation contre cette stupide loi travail, hier un des membres de la compagnie jolie môme a été arrêté et l'accord trouvé il y a peu de temps pour les intermittents est bloqué par le medef, encore des raisons supplémentaire d'en avoir marre s'il nous en fallait. Sauf que je dois absolument repasser par Créteil pour récupérer deux colis qui sont à deux doigts de repartir dans l'autre sens sinon (des vinyles de collectage, ce serai quand même dommage). C'est ça qui me fait me rendre compte que je suis crevée, vraiment et que je dois faire une pause (ce soir donc) + l'heure qui fait que je risque d'arriver trop tard pour la manif, je reste finalement chez moi (en me sentant coupable). Je transfère (enfin) les enregistrement de Bovel sur mon ordinateur, il y aura du tri à faire mais je retrouve déjà quelques morceaux intéressants. Je passe en cuisine quand monMari arrive (et je fais une recette pour "cuisinons nos livres"), monsieur n'a pas le moral et je lui propose de nous choisir un film qui le lui remontera. Ce sera "les mondes de Ralph", drôle, émouvant, remonte moral, tout ce dont nous avons besoin ce soir (du pain et des jeux me direz-vous ? Oui sans doute, j'en ai conscience). Puis dodo tôt ce coup-ci, 23h est tout juste passé.

Jeudi 9 juin
Des fraises au petit déjeuner, je ne vais pas me plaindre si ça devient une habitude le temps de la saison. J’écoute les vinyles récupérés hier. Un son de très bonne qualité pour des disques de collectage. Au boulot comme souvent tout s'agite en même temps (c'est les jeudis je crois...). En sortant du boulot je pars à la recherche d'un cadeau pour Dame Léo, ça finira encore en BD cette histoire. Puis direction le cours de chant indien, nous bossons les ornementation sur Bhoopali et profitons d’être sur une gamme pentatonique pour travailler notre ambitus (et le non-passage en voix de tête en ce qui me concerne). En sortant j'embarque Brigitte avec moi au Quiet man, le temps avant de manger un Shawarma et on y est. Ambiance radicalement différente de la semaine dernière, il n'y a que des gens qui sont là pour la session et l’écoute est de telle qualité que je commence directement pour ma part par une chanson longue (le collectage dure 8min50, oui oui, et je ne la chante pas raccourcie, mais l'histoire est chouette). Avec Wirggy on commence à préparer les chansons pour la déambulation de la fête de la musique, à nous deux on devrait en avoir suffisamment. Sur le chemin du retour, bouchons et routes fermées, à 1h du matin quand tu n'aspire qu'à voir ton lit, c'est rageant.

Aucun commentaire: