lundi 20 juin 2016

La vie pas à pas 2016 #24

Vendredi 10 juin
Je m'extrais assez vite de mon lit pour pouvoir préparer nos affaires du week-end. En effet je ne repasserai pas par la maison avant le départ en camp médiéval ce soir. Au boulot les clients attendent 16h pour s'agiter et je reçoit 5 mails entre 16h40 et 16h50. Et bien ils attendront lundi car à 17h pile je me sors de là. Willy et Julie m'accueillent dans leur voiture avec une Haägen-Dasz et malgré quelques bouchons et une ou deux petites peurs de ne pas être sur la bonne route nous rallions Provins en une petite heure et demie, largement le temps de finir les quelques points qu'il me restait à coudre sur le manteau médiéval de monMari. Arrivés sur place la plupart des tentes sont deja montées ainsi que l'auvent. Je file un coup de main pour celles qui restent et l'installation du matos, nous dormirons dans une tente ouverte, ce qui nous donne droit à un "lit" médiéval, c'est à dire à un cadre de bois que l'on rempli de paille et que l'on couvre d'un drap (une paillasse donc). Si vous vous posez la question, c'est assez confortable. Dame Léo et l'Anglais arrivent avec la dernière tente dans leurs bagages (la leur donc) mais il s'avère que le poteau central est resté dans leur cave. Oups. Comme tout le monde n'est pas encore arrivé ce soir, on peut trouver assez facilement une solution de couchage, c'est demain, une fois le poteau récupéré, qu'il faudra par contre faire un atelier montage de tente devant le public sous peine de se retrouver à court de lits pour la nuit.

 Oui ça en fait du matos ! 
(Photo de l'Anglais, il y en a d'autres sur son blog)

Vers 21h30 le montage est fini et on s'attelle à la cuisine. Pas de nécessité de cuisiner d'époque étant donné que la fête n'est pas ouverte, on sort donc les paquets de chips et on grilles des saucisses et des merguez sur le feu. A 22h30 monMari arrive enfin avec nos affaires, énervé par presque 3 heures de bouchons, une fois mangé et posé ça va nettement mieux. Alors que nous nous asseyons au coin du feu pour chanter un peu, il commence à pleuvoir et, la pluie, combinée à la fatigue du montage, nous envoie nous coucher sans tarder trop, on veillera plus tard demain.

Samedi 11 juin
A mon grand étonnement je ne suis pas empêchée de dormir par le jour qui se lève et je roupille jusqu'à presque 9h, voila qui augure bien pour la journée. Il pleuviote jusqu’à 10h30 et pendant un moment on se dit qu'avec le temps annoncé pour ce week-end on n'aura pas beaucoup de visiteurs. Ce qui s’avère complètement faux, et pour le temps prévu (il ne pleuvra pas une goutte de la journée) et pour le monde présent (à peu près le même nombre de visiteurs que l'année précédente). Aujourd'hui c'est le jour des sœurs car et la mienne, et celle de monMari viennent visiter la fête. Comme j'avais mis des vêtements de coté j'habille ma sœur, son love et R. de pied en cap (sauf les chaussures) avant qu'ils aillent se promener. Du coté de monMari ce n'est pas la peine car il sont venus avec leurs propres costumes. Mon beau-frère voit même son bouclier fait maison, inspiré de la série Viking, testé par les membres de la compagnie (apparemment cela lui arrivera d'ailleurs plusieurs fois dans la fête). Ce midi c'est limonia et porée verte. Miam.

 Ça c'est notre apéro (vous êtes jaloux ?)
(Photo de l'Anglais, il y en a d'autres sur son blog)

Bon par contre je suis de vaisselle, moins marrant. Tout en animant nos ateliers, nous observons soigneusement la foule à la recherche de notre vainqueur du week-end, car en fait Provins est LA fête dans laquelle les visiteurs sont plus étrangement costumé que nous et nous avons un petit concours interne du costume le plus.... bizarre. Deux année de suite la femme-papillon a gagné, sera-t-elle à nouveau sur les rangs cette année ? Pour l'instant pas de trace d'elle mais, un biker médiéval, un minotaure en peluche, une fée arc-en-ciel et un sorcier-chef-indien au genre indéterminé retiennent notre attention parmi les nombreux costumes improbables et les moines en lycra qui nous rendent visite. En fin d'après-midi il est temps de préparer le Zanzarelli. Je ne suis pas de corvée de cuisine mais je m'y colle quand même, colle étant le cas de le dire puisque la pâte constituée de parmesan, de chapelure et d’œufs ne fait que ça coller, et comme il faut en faire pour 80 personnes je vous laisse imaginer la quantité. Ce soir comme tous les samedi soir de Provins nous partageons le repas avec les Forges de la Brumes, la compagnie qui nous alloue une petite place sur leur emplacement tous les ans. On apporte la soupe, ils fournissent le plat (jambon grillé / lentilles). Pendant l’apéro en commun et pour mon plus grand malheur la troupe de musiciens qu'ils hébergent également jouent une nouvelle fois les 8 morceaux qu'ils ont deja joué en boucle à 20 mètres de nous toute la journée (je fais un gros effort pour ne pas les tuer). Une fois la nuit bien noire nous regagnons notre feu de camp pour chanter en commun en vidant des verres (et nous nous rendons compte que nous atteignons deja la fin de notre stock d'hypocras, comment va-t-on faire demain ?). Nous nous couchons assez raisonnablement vers 2/3h du matin.

Dimanche 12 juin
Réveil naturel vers 8h30, j'ai un peu la tête dans les choux. Je commence par faire un tour dans la fête avant qu'il n'y ai trop de monde. Objectif : de nouveaux gobelets en terre cuite et une recharge des savons de La Mésange bleue. J'y vais toute seule car monMari a très mal aux pieds d’être resté debout toute la journée d'hier à son atelier. Si je n'ai pas trop de mal à trouver les savonniers qui sont placés à peu près au même endroit que l'année dernière, trouver des gobelets historiquement correct et qui me plaisent est bien plus compliqué. Je décide au final de laisser tomber pour le moment, ça attendra le marché de l'histoire de Pontoise. Je fais un tour dans les douves pour saluer les copains des Danceries de Thibaut de Champagne et je croise d'autres connaissances que je n'ai pas vu depuis un moment. A ma grande surprise, les compagnie installées dans les douves sont bien plus rigoureuses historiquement que les années précédente (d’après ce que j'en vois en tout cas et je ne suis pas spécialiste de toutes les époques). Même si nous restons sans doutes les plus histo de la fête (et pourtant nous ne sommes pas parfaits). En revenant j'ouvre mon atelier de tissage pour la fin de mâtinée (même si ce n'est pas aujourd'hui que je finirai mon ouvrage) et j'ai un peu de monde. Pas de question aussi bizarre qu'hier (j'ai quand même eu le droit à : "mais c'est de la laine de quoi ?", qui est un must je trouve). Puis il est temps de manger (agneau au miel et blé). Puis immédiatement après de partir en ce qui me concerne. Le temps de me changer, de faire des bises à tous et de retraverser toute la ville pour accéder à la gare ferroviaire qui est bien loin. J'arrive quand même très en avance pour le train de 15h45. L'heure vingt de train m’inquiète surtout que j'ai presque fini mon livre en cours. Mais en fait je la passerai surtout à dormir, ce qui n'est pas un luxe dans mon état présent. J'arrive comme prévu à la mission bretonne vers 17h30. Un peu plus d'une heure d'avance sur notre passage ce qui me laisse le temps de me mettre dans l'ambiance. Arrivées sur scène, notre retour de son n'est pas très bon, on entends peu les intrus et c'est dur de se caler (l'ingé son nous avait prévenu que le matériel est nouveau et qu'il ne le maitrise pas encore très bien). Mais le retour que l'on reçoit du public est tellement énorme (mise en place des danseurs en trois minute chrono, tonnerre d'applaudissement en fin de morceau, cris de relances au milieu, c'est un peu le top) que je passe quand même un super concert. Cerise sur le gâteau on a pleins de compliments et en gros on revient quand on veut jouer (même si bon c'est pas payé), avec le bémol qu'il ne faudra pas refaire notre gavotte "de Grenoble", sans trop de surprise car c'est une danse qui fâche chez les bretons. Fin de concert nous profitons d’être dans le quartier des crêperies pour aller s'en manger une dans le coin (ce sera à La Bolée d'Armorique). Enfin deux pour moi car ils en font au lait Ribot et je ne vais quand même pas rater ça. A 21h45 monMari m'informe que le camion quitte Provins, il est temps pour moi de filer si je veux les aider à le décharger. Direction Gagny, pour une fois je bénît le gps de m'aider à trouver mon chemin dans les quartiers résidentiels jusqu’à notre lieu de stockage. Quand j'arrive le camion est ouvert et le déchargement commencé, mais pas trop, je peux encore prendre la place de l'écureuil qui est ma préférée. C'est à dire que je monte sur les tas de truc entassés pour retirer tout ce qui se trouve en haut, ça demande concentration et énergie, mais surtout il vaut mieux être petite et légère, pour ne pas tomber et ne pas se cogner la tête, une fois que c'est un atout de déménagement. 1h20 plus tard, tout est dans le stock et le stock est fermé. On distribue les derniers restes et on se fait des bisous. La route du retour est encore partiellement fermée pour travaux et, étant tous les deux crevés c'est la lutte pour rentrer, autant dire que quand on arrive on se contente de sortir les oreillers de la voiture avant de s’écrouler comme des loques.

Lundi 13 juin
Je ne vais pas dire que ça ne pique pas au réveil, je mentirai, mais physiquement je me sens bien moins attaquée que je l'avais anticipé. Encore une journée à passer de client en client. Je fini par envoyer des trucs en sous-traitance au Vietnam, ethniquement ça me hérisse (surtout que je sais comment c'est facturé) mais je n'ai aucun droit décisionnaire sur cette partie. En sortant je prend un verre avec Aurel qui me raconte ses parcours festivaliers prévus de cet été (et ça fait un peu rêver quand même). Puis repet avec les garçons. Quelques chansons commencent à prendre une belle forme, ça fait plaisir. Forcement on fini tard et forcement je rentre tard. Vie ma vie de patachou. monMari se lève quand je rentre pour que l'on dine ensemble (il s'est couché à 20h avec la migraine). Puis dodo.

Mardi 14 juin
Si le sommeil était court il était réparateur. Après le boulot je retrouve Clémence pour bosser une suite de pile-menu de mariage. Malheureusement c'est moins facile que ça ne l’était sur le papier, les chants que nous avons sont des chants de marche et si certains correspondent très clairement à la danse, ce n'est pas le cas de tous, il va falloir bidouiller. Je rentre pas trop tard et bosse un peu sur le blog. J'ai faim mais j'attends que monMari rentre de son cours de théâtre pour manger. Une bien mauvaise idée car il traine et rentre à 23h (et me trouve donc d'une humeur de chien). Je fais une omelette avec des restes qui s’intègrent bien dedans (et c'est très bon). Puis monMari s’écroule dans le canapé pendant que je regarde un peu de série avant de dormir moi aussi.

Mercredi 15 juin
Fraises et disque de collectage au petit-déjeuner. Arrivée au boulot, le catalogue que l'on attendait depuis la semaine dernière est enfin arrivé. La page fb de ma compagnie médiévale crée au retour de Provins compte deja plus de 100 "j'aime". Journée un peu speed. En sortant direction chez Dame Léo et l'Anglais pour diner. Whisky, brochettes de bœuf marinées, fraises et gin, que demande le peuple. Je repars légèrement pompette et avec dans mes bagages le livre dont dame Léo a parlé sur son blog et qui me faisait très envie.

Jeudi 16 juin
Cette semaine j'ai du mal a être à l'heure. Je peux enfin rendre les dossiers que je gère depuis deux semaine à leur responsable, vu que mes dossiers à moi ont pris un coup d’accélérateur ce n'est pas du luxe. Quand elle me répond que de toute façon elle ne revient que dans une semaine j'ai juste tellement envie de lui balancer que c'est pas mon problème mais je me retiens vu qu'elle est hyper facile à vexer. Après le boulot, cours de chant indien, on bosse les ornementations sur la totalité de la gamme, la précision et l'endurance. Ça a beau être Bhairav (normalement c'est un peu le ragga par lequel on commence en débutant, je devrais le connaitre), j'ai du mal à rentrer dedans et ma justesse n'est pas au top. Je retrouve les potes et monMari (pour une fois qu'il fini suffisamment tôt) à l'Iris pour diner puis direction le Quiet man. C'est la soirée de préparation de la balade chanté du Carambal. Mais il n'y a malheureusement pas beaucoup de monde. J'enchaine les 12 chansons/danses prévues pour le moment, sachant qu'on ne les fera pas toute car il y en a trop, mais autant toutes les tester. Du coup je suis un peu rincée et on ne traine pas trop derrière ça. Je lis un peu avant de dormir.

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