lundi 4 juillet 2016

La vie pas à pas 2016 #25

Vendredi 17 juin
Dernière journée avant le week-end. C'est le jour ou je suis bombardée par une vague de centres de loisirs à gérer. Mais ça ne m’empêche pas de partir à l'heure. Direction la librairie de BD du quartier pour récupérer une commande de livre (me voici l'heureuse propriétaire de la série complète des Durant les travaux, l'exposition continue). Ensuite je passe prendre ma vielliste chérie chez elle, et lui fait faire un détour par la case Descartes pour acheter Linq, un jeu de société que j'avais prévu de me faire prêter par une copine en vue de ce week-end, mais comme elle déménage et qu'il est quelque part dans les cartons, autant l'acheter (d'autant que je sais que j'en aurai l'usage). Après s’être cassées le nez sur la station de RER à St Michel (colis suspect) et avoir fait le chemin gare-maison à pied (c'est pas si loin mais ça monte). Nous arrivons chez mes beaux-parents pour notre week-end de stage de conte. Je fais des quiches, on discute, on boit du whisky et beaucoup trop de vin. On arrive à faire chanter ma vielliste chérie et Robert et on fini au lit vers 2h du matin.

Samedi 18 juin
Réveil pas trop difficile mais j'ai mal dormi. monMari s'est levé avant moi et est parti compléter les courses de nourriture pour ce week-end. Sur ses instruction nous commençons le stage de conte sans lui. Robert Bouthillier à pour objectif de nous apprendre comment l'on conte en tradition orale, c'est à dire en situation de veillée, loin de la scène et des "effets de manche" du conte moderne. Dans cette perspective, on commence par regarder des extraits filmés de différents conteurs de tradition (en l’occurrence Québecois car c'est le terrain de prédilection de notre enseignant du week-end), pour explorer leur manière de faire. Celle-ci est très différente selon chacun des conteurs que nous voyons, et c'est intéressant de voir leurs personnalités transparaitre dans leurs mots. Comment ensuite transposer cela à soi-même, c'est une autre question.
Mais une question que je ne résoudrais pas aujourd'hui car je dois filer dés la matinée finie, direction Paris : RER+Métro pour l'enterrement de vie de jeune fille de ma pianiste préférée. Si les mariés ont passé la matiné chacun de leur coté avec leurs groupes d'amis respectifs, ils se retrouvent tous à 15h pour un Escape Game et c'est aussi à ce moment là que je les rejoints. Comme à 15 on est un peu beaucoup pour ce genre de jeu, on sera divisés en 3 groupes de 5. Je me retrouve avec la mariée dans Les cachots du chevalier noir. Décors "médiéval" et 1h pour en sortir. L’équipe et bien équilibrée et on avance assez vite. Pour mon grand bonheur il n'y a pas que des énigmes intellectuelles mais aussi des qui demandent un peu d'action (type Fort Boyard) et, moi qui ne suis pas une grande fan d’énigmes je m’éclate carrément. Tout va bien jusqu’à la dernière colle où, incapable de réfléchir de la bonne manière, nous perdons 10 minutes à chercher des solutions improbable sans trouver la bonne malgré les indices envoyés par l’équipe. Finalement c'est par un éclair de génie d'un de nos membres à moins d'une minute de la fin que nous trouvons la solution, même si, paniqués par le temps, nous nous retrouvons à poser une addition comme en primaire (c'est là que tu regrette de ne pas avoir appris tes tables). Nous sortons à 28 secondes de la fin, le palpitant au max avec un grand hourra.



Sur trois équipes, seule celle du marié s'est retrouvée bloquée. Mais comme ils sont allé assez loin ils ne font pas la tête. Les futurs mariés ont le droit à une boite à énigmes spéciale qui leur donne accès à des cadeaux préparés par les témoins (une sucette géante, une peluche de morse rose à paillettes et une bouteille de champagne). Malgré la pluie qui va et vient nous nous dirigeons vers le parc du Luxembourg pour prendre l’apéro. L'occasion d'offrir aux futurs époux un tour de la grande roue de Paris en passant. Dans le parc on s'installe sous les arbres au cas où et on ouvre le champagne. J'explique Linq et on en fait quelques parties. Même si a 15 dont 14 ne connaissent pas, ça met un peu de temps à se mettre en place. On se dit qu'on va ranger et se diriger vers le resto quand la pluie nous attaque pour de bon. Sous une grosse drache dont les arbres ne peuvent pas nous protéger nous nous regroupons à 2 ou 3 par parapluie pendant que l’apéro prend l'eau. Et quand 10 minutes plus tard ça ne s'est pas calmé, on se débrouille pour ranger sous la pluie et se replier vers le métro. Pour la plupart nous ne sommes plus trop imperméables et nous faisons le trajet en chantant très fort des chansons sur les grenouilles, au grand amusement des autres passagers de la rame. Arrivés au restaurant La Table des Gourmets c'est surtout direction l’abri et les toilettes. Les témoins ont choisi l'endroit en raison de son superbe décors de caves voutées.

 
Malheureusement il n'a beau n’être que 19h, l'endroit est plein comme un œuf et, les voutes amplifiant le bruit, les mariés choisissent de rester à l’étage supérieur, pour avoir la possibilité de discuter tous ensemble même si le décors est moins impressionnant. Les serveurs sont peu nombreux et débordés, mais pour le prix relativement peu élevé (18€ le menu) par rapport au quartier, les plats sont très corrects (après j'ai pris soupe à l'oignon, canard et fraises en dessert, on ne peut pas dire que j'ai pris des risques). En sortant il est 22h30 et les héros de la journée baillent a s'en décrocher la mâchoire. Ce sera donc le moment de se dire à dans deux mois et de rentrer chacun chez soi. Il me reste un bon bout de RER à faire pour rentrer et je n'arrive qu'à minuit et demi. Les membres du stage de conte sont presque tous encore debout et je prends le temps de déguster une tisane en bonne compagnie avant de me coucher épuisée.

Dimanche 19 juin
Le temps de se réveiller et de petit déjeuner, nous attaquons la journée avec deux contes "partitionnés" par les stagiaires d'hier dans lesquels ils passent chacun leur tour dans le rôle du conteur. Robert fait un petit retour à chacun sur ce qu'il doit travailler. Ensuite nous attaquons un grand conte merveilleux par un résumé puis par une écoute du collectage correspondant et c'est déjà l'heure de déjeuner. Nous prenons l’apéro dehors sous le soleil qui, maintenant qu'il s'est décidé a se montrer, cogne comme un sourd. Après déjeuner vient l'heure de chacun raconter sa part du conte précédemment entendu, on tire au sort les parties et, comme je suis chanceuse, je tombe sur une partie centrée sur la princesse de l'histoire. Plus précisément même sur la partie où elle rentre dans l'action et devient une héroïne a part entière. Autant vous dire que ça me parle et que je n'ai aucun mal à raconter ça avec "mes mots à moi". Après quelques retours sur les prestations (pas pour moi donc on va supposer que c’était bien). Arrive deja le dernier exercice du week-end, Robert nous distribue des pages du carnet de note d'un collecteur de conte. Chacune, en style télégraphique, donne les principaux éléments, le "squelette" d'un conte court, sur lequel nous devons donc mettre "la chair" pour le raconter. Je tombe sur une histoire de pacte avec le diable dans laquelle un paysan est sauvé par sa femme. Un classique des fabliaux pour lequel je choisi un angle social (le paysan se lançant dans le pacte car il se croit moqué par un bourgeois) non précisé dans les notes mais qui me semble l'explication la plus logique du comportement des personnage. Est ce parce que les deux fois je suis tombée sur des textes ou des passage avec lesquels j'avais des affinités ? Je n'ai pas eu l'impression de "travailler" vraiment et c'est un peu frustrant. D'autant qu'apparemment là encore ma prestation donne satisfaction au prof. Aucune idée donc de ce que je dois travailler, il semble que je sois dans la bonne direction sauf que je ne sais pas moi-même dans quel sens j'avance (c'est clair ce que je dis ?). Bref le stage est fini et je regrette plus que jamais de n'avoir pas eu le don d'ubiquité pour passer hier l’après-midi à deux endroit différents. Rangement. Nous gardons notre neveux une petite demi-heure avant le retour des parents de monMari puis nous prenons un peu de temps pour discuter et prendre l’apéro ensemble. De retour à la maison chacun vaque un peu à ses affaires avant de dormir, demain c'est deja lundi.

Lundi 20 juin
Métro, boulot. En sortant je passe à la boucherie chevaline, ce soir ce sera steak haché, épinard et fraise du balcon. Soirée minimale, je blog, je fais du rangement sur l'ordinateur, j'attaque la 2ème saison de Once upon a time.

Mardi 21 juin
C'est l’été et ça ne se voit pas de prime abord, mais au fur et à mesure de la journée, si le soleil ne se montre pas, une chaleur étouffante monte. En sortant du boulot direction le marais, l'institut suédois ou commence la balade chantée du Carambal. Dans les rues peu de petits groupes de rock mais pas mal de grosse sono avec DJ, je trouve ça un peu décevant ce manque de diversité. Je bois un kir au sureau (miam) et on apprends des danses suédoises autour d'un mat du Solstice. Ce sont plutôt des danses pour enfants, où l'on imite par des gestes des animaux ou des humains, c'est facile et marrant et on s'amuse bien. Après la première partie je file retrouver V&V au quiet pour valider le programme de la balade. On passe récupérer tous le monde à la sortie de l'institut suédois et c'est parti. Sont prévus trois arrêts avec des chants dans la ronde et des chants à la marche entre chacun. C'est surtout Wirggy et moi qui animons le tout. C'est très sympas et lors du dernier arrêt dans une impasse, les fenêtres s'ouvrent et les voisins viennent danser avec nous. Voyant notre fatigue à la fin du set, un monsieur nous descend même des bouteilles d'eau de chez lui pour nous rafraichir. On fini à la place de la République, à la Mazurka Republica pour ceux qui veulent encore danser. Pour ma part j'ai les jambes qui flageolent et j'ai faim. L'Indiana est un mauvais choix de resto, trop bruyant, trop gras et trop copieux. J'essayerai de m'en rappeler pour la prochaine fois. 23h30, l'heure de rentrer (et justement ça prend une heure) et de s'écrouler comme une masse.

Mercredi 22 juin
Enfin il fait beau et chaud, un peu trop même et tous ceux qui râlaient sur le froid et la pluie râlent à présent sur la chaleur et/ou disent que ça ne va pas durer. Je profite de ma connexion internet au bureau pour réserver mes places et mes billets de train pour deux festivals de musique/danse cet été. La première fois que je vais à ces deux-là depuis 6 ans que je danse folk. Je suis trop contente. Après le boulot je prend une bière avec ma vielliste chérie puis direction la repet des conteuses de pas, décalée pour des raisons de fête de la musique. Objectif, préparer la set liste pour le mariage que nous animerons début juillet. S'agissant du mariage de deux "medieveux" nous décidons d'ajouter des danses que nous ne pratiquons pas d'habitude. J'ai un branle coupé qui traine dans un coin et nous travaillons aussi une montarde, pour laquelle nous copions largement l'arrangement des Dark Lords of the folk (l'autre groupe de ma vielliste chérie) en ajoutant un bout de Billie Jean dedans. Ça tombe bien j'adore cette chanson. Nous ne finissons pas trop trop tard et je rentre faire dodo dans mes pénates.




Jeudi 23 juin
Quand tu achète des fruits sous le coup d'une bonne résolution et que tu ne les mange pas par manque d'envie, ils finissent par être trop mûrs. C'est le cas des kiwis qui sont dans mon panier à fruit, je me force quand même un peu mais ils n'ont plus du tout le gout acidulé que j'aime leur trouver. Puisque ma banque ne me répond pas malgré un rendez-vous, un mail et deux coups de fils. Je me fend d'un message pour leur dire qu'on a trouvé mieux ailleurs. Et oh surprise, j'ai dans la journée un mail avec la proposition que j'attends depuis un bon mois et un "désolée pour l'attente", sérieusement il faut en arriver là, pour obtenir un peu d'attention, c'est fou ce qu'on se sent important. J'ai du mal à me faire à l’idée que demain je suis en vacances (mais j'ai hâte). Après le boulot direction le court de chant, je me retrouve à la porte, c'est pas que je suis en avance mais tous les autres sont en retard. Je me rend compte que je suis presque capable de chanter les gammes indiennes "à la volée", les cases correspondant aux notes ont l'air presque en place dans mon esprit. Je retrouve Wirggy, Flo et monMari pour manger dans un parc (je n'ai pas trop faim vu comme il fait chaud). Chassées par l'heure de fermeture, nous continuons par une petite soirée tranquille au Quiet et ne rentrons pas trop trop tard.

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