lundi 11 juillet 2016

La vie pas à pas 2016 #26

Vendredi 24 juin
Ce matin la grande nouvelle c'est le brexit. Honnêtement je ne suis pas une franche europhile donc j'ai du mal a voir ça comme une catastrophe. Mais j'assume de ne pas comprendre vraiment les enjeux du truc. Du coup je me renseigne un peu (des fois qu'on me demande mon avis), or autant en France l'Europe est vue comme une institution qui force à plus de libéralisme et moins de social, autant apparemment en Angleterre c'est l'inverse, les partisans du brexit (si on exclu l’extrême droite qui a fais sa campagne sur l'immigration, sans grande surprise) l’étaient car il trouvent que l’Europe régule trop le libéralisme et impose trop de social (keuf keuf). En conclusion donc, aucune raison de se réjouir, ce n'est que l'aiguillage vers une Angleterre plus fermée sur elle-même identitairemment et moins favorable à ses citoyens les moins fortunés. En sortant du boulot, direction la maison pour charger le chat et ses affaires. Puis vers chez V&V pour amener la bestiole en garderie. A peine sortie de sa boite elle passe en mode exploration et nous snobe. monMari part chercher la voiture de location alors que je pars avec V. chez Rominou et Fanfan. Les deux fêtent leurs anniversaires et leur pacs. La soirée est plutôt sympas et quand je m'avise de rentrer vers 1h30 du matin je me rend compte que monMari a qui j'avais dis que je pensais rentrer tôt, m'a bombardé de textos de plus en plus angoissés. Le temps de le rassurer, puis je rentre. Le pauvre n'a pas dormi trop inquiet pour moi et le réveil sonnant à 7h, on ne va pas être en forme.

Samedi 25 juin
Effectivement c'est dur de s'arracher au lit pour préparer nos affaires de vacances. monMari s'en sort bien mieux que moi sur la première demi-heure. Puis, une fois que je suis passée sous la douche la tendance s'inverse et c'est moi qui doit le motiver. Sans surprise on est en retard au déménagement pour lequel on doit aider. Cela dit une fois sur place on est assez efficaces même si le voisin de la copine s'indignent que ce soit les femmes qui portent (et non ce n'est pas une vieux monsieur, mais quelqu'un de mon âge qui n'a donc même pas l'excuse du décalage générationnel). Vers 11h30 on a fini de charger, c'est parti direction la Normandie pour la livraison. Deux heures de route plus tard on déjeune tranquillement sous la véranda avant de décharger puis de s'installer pour passer un week-end tranquille. Il ne fait pas assez chaud pour la piscine mais on installe des palettes pour le feu de St Jean du soir (tant pis si ce n'est pas exactement la bonne date).



 
Après l'arrivée de nos derniers comparses nous prenons le chemin du village, pour assister à la fête de la musique qui se fait ici avec un peu de décalage. La maison est assez isolée donc ça nous fait une bonne marche de 3/4 d'heure pour atteindre l’école communale ou ça se joue. A notre grand dam il n'y a pas de bière au bar de enlèvement, le cri de désespoir d'Hervé convainc l'organisateur de nous vendre quelques canettes de panaché, et je me rend compte que raconté comme ça fait franchement poivrots. Question musique il s'agit essentiellement de jeunes groupes avec des répertoires de reprise. Et on tombe justement sur le créneaux de ceux qui ne font que des reprises de rock des années 90. Une aubaine pour Florine et moi qui faisons bouger nos cheveux en rythme avec grand plaisir. Du coup on reste un peu plus longtemps que prévu et on prend un peu de retard sur le barbecue du soir, mais bon c'est les vacances. Il y a beaucoup trop à manger comme souvent. À la nuit tombée on allume le grand bucher (avec difficulté, il faudra mettre de l'essence pour que finalement ça flambe, trop d'humidité). La soirée se termine doucement et pas trop tard, les vacances commencent bien.



Dimanche 26 juin
monMari vient me réveiller vers 10h30, pensant très justement que je ne veux pas dormir si tout le monde est debout et que si on me laisse faire, je vais roupiller jusqu’à midi passé. Matinée jeux de société dont un 7 Wonders dehors avec les cartes qui s'envolent. Au déjeuner c'est de la langue de bœuf, ça fait un moment que je n'en avais pas mangé. Comme on a deux heures de route pour notre prochaine étape, on ne s'attarde pas trop au sortir de table. Direction Gavray, ou plus précisément St-Denis-le-Gast pour visiter Mark et Pauline. Bien que l'on débarque chez eux à la pire période de l'année (ils sont tous les deux prof en collège et changent tous les deux de poste l'année prochaine donc entre les corrections de brevet et les préparations de leurs nouvelles classes, leur mois de juin est assez sportif), ils nous accueillent avec plaisir et enthousiasme. On visite leur nouvelle maison et leur impressionnant jardin, et, entre le gouter et le repas, on prend la voiture pour aller voir la mer à 15 minutes de route, derrière les prés salés où les moutons broutent sans se soucier de nous.


 
Diner picard et discussions toujours intéressantes. Comme ils bossent demain il faudra se lever, nous ne sommes donc pas sensé nous coucher trop tard, sauf qu'ils ont en comics la saison 8 de Buffy contre les vampires et que ni monMari, ni moi ne pouvons nous retenir de les lire jusqu’à 2h du matin.

Lundi 27 juin
Par voie de conséquence, le réveil pique un peu. Après un petit déjeuner toujours aussi sympas nous prenons la route de la Bretagne, 2 heures de voiture jusqu’à Erquy. Nous arrivons alors que la maison est vide mais j'ai les clefs. Je fais le lit puis je m'y pose pour une sieste petit-déjeuner, oui la nuit était courte quand même. Après un déjeuner tardif, c'est au tour de monMari de s’écrouler de fatigue pendant que je bouquine tranquillement. A son réveil nous partons faire un tour le long du port. En profitant des soldes pour lui chercher des chaussures, nous finissons par lui acheter une veste doublée de mouton tout doux. Nous rentrons en montant les escaliers nouvellement construits pour monter sur le cap (c'est un beau détour). Au sommet nous conseillons des neerlandais perdus bien loin de leur camping.

 
Après diner Pôpa s'installe pour regarder le match pendant que le reste de la maisonnée part s'offrir une glace au port. Difficile de trouver un resto qui servent à 22h quand ce n'est pas encore les vacances scolaires. Nous finissons au Quai Ouest qui reste ouvert tard car il... diffuse le match. Ironie quand tu nous tiens. Cela dit ma coupe dame blanche est excellente donc je ne me plaint pas. Après une petite marche digestive jusqu'au bout du quai, nous rentrons pour une nuit bien méritée.

Mardi 28 juin
Première vrai grasse mat des vacances, je me lève tranquillement vers 11h. Pour parfaire son nouveau jardin, Pôpa a étalé sur les endroits sans plantes des cosses de sarrasin en guise de paillage, restes du moulin d'un de mes oncle. Le sarrasin est une plante de terre pauvre et il semble que toutes les coques n'aient pas été parfaitement broyées. Résultat, il y a du blé noir qui pousse dans les plates bandes et je prend un peu de temps pour en arracher toutes les petites pousses que je vois. Après déjeuner, j'ai envie d'aller à la mer mais coté belles plages et non coté port. MonMari m'accompagne et nous coupons par les landes, enfin coupons c'est tout relatif car arrivé la-haut, nous prenons nos décisions de direction un peu aléatoirement, comptant que c'est le chemin et non vraiment la destination qui importe. Il fait beau et on en profite pour mettre les pieds dans la mer (même si elle est bien trop froide pour s'y mouiller en entier).







Pour l’apéro je goute le whisky étrangement clair de Pôpa, tourbé mais pas fumé, je ne m’étonne pas vraiment qu'il ai eu un tel succès que la bouteille soit presque vide. Après diner, Môman part pour un stage de modelage avec cousine Katell tandis que nous jouons au billard russe de Pôpa. Je gagne une des parties à ma très grande surprise. Aucun de nous n'est un grand maitre à ce jeu, ce qui est toujours mieux pour passer un bon moment. Couché un peu tard (mais toujours plus tôt que les trois quart de mes soirs).

Mercredi 29 juin
Après un réveil un peu mou et une préparation à notre rythme, nous prenons la route pour Nantes. Un arrêt au MacDo sur la route (oui je sais c'est mal) et nous arrivons chez la copine danseuse pour l'heure du café. Une fois celui-ci pris direction le centre à pied, premier arrêt aux Machines de l'île. Nous avions deja visité les installation il y a 4 ans de cela mais bien sûr depuis ça à changé. Le projet du carrousel des fond marins que nous avions vu en réflexion et en conception est depuis complétement achevé et c'est vers lui que nous dirigeons nos pas (après un salut à l’éléphant).


 
Comme c'est mercredi, un tour acheté nous en donne un offert, si ça c'est pas de la chance. Après une soigneuse observation, nous optons pour un sous-marin des abysses pour le premier tour, et la tête d'un dragon des mers pour le second. A notre sortie du dragon, l'un des encadrant nous félicite. Apparemment nous avons été des marionnettistes corrects sur ce second tour (il faut dire que l'on s'est coordonnés).



 Nous quittons ensuite l'ile de Nantes pour la gare maritime ou une navette nous emmène en 10 minutes jusqu’à Trentemoult, un petit village situé sur l'autre rive de la Loire constitué de petites maisons de pécheur aux murs colorés accolées les unes aux autres, l'endroit est charmant. Ça sent le marché bio et les cours de shiatsu. On quadrille l'endroit à pied pour tenter d'en résoudre les mystères avant de prendre la route du retour au centre ville.



On cherche un resto dans le quartier qui en regorge, avec personne qui veux se décider et monMari qui s'impatiente vu qu'il a mal au pied, ça menace de tourner au drame avant que l'on se décide pour la crêperie La Fleur de sel. L'endroit est tranquille (il faut dire que les crêperies ne manquent pas dans le coin), et pas encore testé par nos hôtes du jour. C'est bon mais pas exceptionnel non plus. Même si je ne suis pas la plus apte à juger car je ne mange qu'une galette (oui bon j'ai pris la plus copieuse de la carte) avec pas mal d’ingrédients posés sur la galette et non dedans. Comme on a tous trop mangé, on fait le chemin du retour à pied pour digérer et on fini la soirée par une tisane.

Jeudi 30 juin
Même si on étaient résolus à se lever vers 10h pour partir vers 11, tout se décale à peut prés d'une heure si bien que nous sommes obligés de prendre l'autoroute entre Nantes et Angers pour ne pas arriver en retard à notre rendez-vous pour déjeuner. En arrivant en bas de l'immeuble, la tête de Catherine nous accueille du premier étage, signe que nous sommes à l'heure. Comme je m'y attendais un peu son appartement c'est un peu la caverne d'Ali baba du trad. Plein de bouquins, d'instruments, de vinyles, de CD et de cassettes de collectages. Mais tout est rangé et l'on peu circuler sans problème. Nous déjeunons de produits frais du marché de ce matin sans que notre hôtesse ne nous accompagne de plus d'un verre de vin (elle ne déjeune jamais le midi) et nous parlons musique bien sûr. Je note plein de références de vinyle à acquérir et Catherine nous en offre un sur lequel elle a travaillé comme cadeau de mariage "en retard". Puis il est l'heure de partir pour Messemé. Le diner est prévu avec des copains viticulteurs dans le coin. Nous essayons de passer les voir au moins une fois par an, et nous voyons régulièrement avancer les travaux de leur grande maison, et grandir leurs filles. Le diner et très sympas, nous nous racontons nos vies toutes aussi débordées mais pourtant si différentes. Comme ils retravaillent tous deux demain matin (et tôt). Ce sera sans doute le jour où l'on se couchera le moins tard, cela dit, je me retrouve quand même à étendre une lessive de vêtements d'enfant en discutant dans la buanderie à 23h passé.

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