mercredi 20 juillet 2016

La vie pas à pas 2016 #28

Vendredi 8 juillet
Aller courage, c'est le dernier jour de la semaine. Ce soir nous serons 15 à la maison pour la deuxième veillée contée (en fait on ne sera finalement que 12). Vu la chaleur je prévois du frais avec de la menthe dans toutes mes préparations : tarte chèvre menthe, taboulet (en boite) et salade melon/fraises/menthe. A part des pizza qui ne seront d'ailleurs pas mangés, tous le monde à peu près a prévu comme moi. La soirée se passe bien entre lectures, blagues romancées pour l'occasion et contes mémorisés. Pour ma part je me lance pour la première fois sans papier avec un conte indien dont j'avais la cassette audio quand j’étais petite et qui me plais toujours autant qu'à l’époque (et j’épuise là mon très pauvre répertoire, il va falloir que j'en travaille d'autres pour la prochaine fois). La soirée finie je prépare rapidement mes bagages et rentre avec Vincent pour dormir dans son salon afin de grappiller une précieuse heure de sommeil demain matin (on part en covoit de chez lui). Je m'écroule sans hésitation sur le canap et dodo.

Samedi 9 juillet.
Réveil à 8h, départ à 9 (enfin on est un peu en retard donc pas vraiment). On fait un détour par le boulot de Wirggy pour récupérer deux micros qui nous manquent pour ce soir et c'est parti direction la franche comté. Un sandwich autoroute sur le chemin, le flash d'un radar pour ma pomme, nous partageons la route en deux et nous arrivons à presque 15h. C'est l'heure d'installer la sono et de faire la balance, la salle bien que grande, a une résonance très atténuée par les stocks de bois empilés sur le mur opposé, c'est clairement parfait pour nous sur le papier, sauf que... les enceintes qu'il y a sur place ne fonctionnent pas sur notre table de mixage. Après réflexion sur les solutions envisageables, nous empruntons la table de mixage de l'autre groupe pour faire un relais. Sauf que je fais un mauvais branchement. Et quand ça fait pffft et que de la fumée sort, on n'en mène pas large. 4 Pistes en panne sur 8 mais l'engin marche encore. Et en faisant les branchements correctement on a finalement du son qui sort. Reste à croiser les doigts pour que la réparation de la console ne nous coûte pas la totalité de notre cachet sur cette date. Le temps de se changer et d'enfiler une couronne de fleur (le thème du mariage c'est chapeaux et fleurs, comme ça on réunis les deux). Et on rejoint les invités qui commencent à arriver. Les mariés le sont en fait deja depuis janvier, il n'y aura donc pas de cérémonie mais l'après-midi commence avec le concert d'Ub_k sous les arbres du jardin. On boit de la très bonne bière, on fait des photos et on discute, le temps s'écoule lentement. Au moment de passer à table, nous ne savons pas où nous placer. Ne faisant pas parti des invités, nous ne sommes pas prévus sur le plan de table même s'il y a de la nourriture pour nous. Nous nous installons une petite table dehors décorée de quelques bougies et nous chantons entre deux bouchées. Si le plat de poulet birman (le marié est originaire de là-bas par sa mère) est servi rapidement, le plateau de fromage met bien plus longtemps à être accessible. Et pour cause, le père de la marié, ainsi que ses oncles sont fromagers et ont amené une bonne part de leur stock. Il y a, sans exagérer, une 50aine de fromages différents exposés le long des murs d'une petite pièce dont on fait le tour avec son assiette. Même en ne prenant que de tout petits bouts, il est complètement impossible de goûter à tous (d'ailleurs je ne finirais pas mon assiette). Bref le temps du fromage, du dessert et de quelques animations très sympas, il est finalement très tard quand c'est enfin notre heure de monter sur scène. Je n'ose pas regarder ma montre mais il ne doit pas être loin de 2h du matin. Ça fait deja deux heures que l'on se demande comment on va tenir le coup. Après je suis sans doute celle qui est la plus confiante, et j'ai tord. Arrivée sur scène ma voix sort complètement éraillée, y a quelque chose qui bloque et je n'arrive pas a retrouver une position vocale de confort, heureusement que l'on est sonorisés. J'essaye de rester calme car stresser n'aidera surement pas mais c'est plus facile à dire qu'a faire. Arrivé presque à la moitié du set que nous avions prévu, la salle s'est pas mal vidée (en même temps il doit être 3h du matin) et on estime qu'il est temps de demander aux survivants ce qu'il veulent danser et de faire à la carte. Ce qu'ils veulent c'est apprendre des rondes, qu'a cela ne tienne on laisse donc les instruments sur scène et on descend en mener quelques unes directement dans la danse. Et là, pouf, ma voix revient. Surtout ne pas chercher. A 4h, les derniers motivés jettent l’éponge, on décâble et on range. Je me prend une tisane, je me pose au coin d'une buche fendue en croix qui brule de l’intérieur (vous n'avez jamais vu ça ?), le temps de redescendre un peu. Puis direction notre couchage de fortune dans une des salles de la mairie.

Dimanche 10 juillet
La mairie n'a pas de volet. C'est donc le soleil rentrant à flots qui me réveille vers 10h. Petit-déjeuner, rangeage d'affaire, au revoir et merci. Les mariés sont contents et ça c'est cool. Départ à midi pour déposer Clémence et l'homme-aux-multiples-surnoms à la gare de Besançon (ils partent pour la Corse). On arrive pile 10 minute avant leur train. Première partie de route ma vielliste chérie me fait la conversation. Deuxième partie de route, seule et dans les bouchons, sans clim ni radio sous un soleil de plomb. Bon. Je chante de longues complaintes et travaillant les différentes matières de voix possible, autant s'occuper. Arrivée chez Clémence pour y déposer sa voiture, je dîne avec Patrick et Laétitia (qui ont de bonnes nouvelles (et ça fait plaisir)) et Gni et Leen. Le chat de Clémence est tout mou et pas très marrant. Leen a fait sa super tarte végé dont je ne pense jamais à lui demander la recette. Malgré le match de finale de coupe d'Euro, on n'entend personne s'exclamer des fenêtres (et pour cause, le match est aussi calme que le chat). Prudemment on reprend quand même le chemin de la maison avant la fin de la partie. L'autre raison éétant bien sur qu'après le peu de sommeil et les 11 heures de route du week-end, je fantasme de mon lit.

Lundi 11 juillet
Au boulot rien à signaler (à part du boulot bien sur). En sortant je passe faire quelques courses au magasin bio (les lentilles corail en libre service, c'est un peu un blague à doser, je repart avec 1,4 kg).  De retour à la maison je commence à scanner les papiers pour le dossier bancaire. Rien que le contrat de mariage c'est 12 pages et je ris jaune en découvrant que l'acte de propriété en fait 27 (bon celui-la je le garde donc pour plus tard). Mon amoureux rentre. J'ai fait juste une salade pour ce soir avec pâté et rillettes de maquereau. Par contre je n'arrive toujours pas à me coucher tôt.

Mardi 12 juillet
Programmation d'une réunion de CE pour la semaine prochaine, ça faisait beaucoup trop longtemps que nous n'en avions pas eu. En sortant du boulot j'ai répet avec les garçons. Parfois je bloque sur des trucs sans raison apparente et cette fois c'est le cas. Plus on insiste et plus je me décourage de ne pas y arriver, de retarder tout le monde avec mon incompétence, etc. Et plus je pense comme ça et moins j'ai de chance de parvenir à un résultat bien sûr. Il faut donc mieux poser le problème dans un coin et prévoir d'y revenir plus tard. Ça n'empêche pas d'avancer sur d'autres points. Je rentre pas trop trop tard (vers minuit). MonMari n'est pas encore là. Je me fait à manger. Échalotes fondues avec des champignons et blé. Très bon.

Mercredi 13 juillet
J'ai l'impression qu'on ne sera pas très nombreux vendredi au bureau. On me cloque des dossiers à suivre "au cas ou", mouais. Après le boulot je file à Versailles pour un bal folk. Comme je suis très en avance je traine un peu dans les magasins et ressort de la halle aux chaussures avec une paire d'escarpins bleus foncés hyper jolis. Je prends un verre de vin en terrasse en attendant monMari. Lorsqu'il me rejoint nous pensons dans un premier temps filer un coup de mains à l'initiation mais comme il y a plus de danseurs folk habitués que de débutants nous nous éclipsons pour aller manger dans un des très nombreux restaurants de la place carrée. Pour nous ce sera indien. On est servis en un temps record et mon biriyani de poulet est très bon. Je n'ai pas assez faim pour le finir mais j'embarque le reste pour un autre jour. Nous revenons pile-poil pour le début du bal. Je sais que les instructions c'est de faire danser les gens qui ne connaissent pas mais Accordzeam c'est deja un groupe sur lequel c'est difficile de danser pour un danseur confirmé alors inviter des débutants, c'est un peu compliqué. Néanmoins il y a du public qui se lance de plus en plus au fur et à mesure du set, si bien qu'on fini à faire le cercle circassien le plus bordélique que j'ai jamais vu (honnêtement je change 5 fois de cercle je crois, et me trouve trois fois sans partenaire). Des la dernière mesure éteinte, direction l'esplanade du château pour assister au feu d'artifice. Celui-ci a pour thème l'indépendance américaine (et en profite pour glorifier louis XVI, comme ci on ne savait pas qu'il a filé un coup de main juste pour le plaisir de faire chier les anglais). Mais si on excepte les blabla entre chaque salve (qui sont de toute façon rendu partiellement inaudible par la réverbération naturelle du lieu) le feu est superbe. Et, c'est la première fois que cela me saute aux yeux, il a vraiment été pensé auditivement, c'est à dire que les fusées ont été choisies pour les sons qu'elles émettent autant que pour leur rendu visuel, et ça c'est très chouette. De retour à la maison je suis crevée, mais ce n'est pas cette nuit que je dormirai bien car on a droit à un tir de feu d'artifice amateur pas loin de la maison entre 1 et 2h30 du matin et le son est assourdissant. D'autant que l'espacement entre chaque départ est aléatoire ce qui rend le truc très stressant.

Jeudi 14 juillet
Résultat ce matin on est crevés. On charge mes affaires de camping de ce week-end que l'on dépose chez V&V. Puis direction chez Florine pour déjeuner. Comme on vient d'apprendre qu'elle s'est couchée à 6h du matin, on s'attend à ne pas la trouver très fraiche elle non plus, et pourtant ça va. On visite son nouveau chez elle, tout petit mais absolument charmant, on discute, on se fait dessiner dessus (préparation de tatouages). On part se promener dans Montreuil, je découvre que mes nouvelles chaussures me font des ampoules et je fini la balade pieds nus. Tout en haut du parc on se chamaille gentiment sur où est tel parc et tel monument de Paris. De retour chez nous pour une petite heure c'est la sieste qui remportera la palme des activités, ça et préparer mon sac pour le week-end. Ensuite direction chez l'oncle et la tante de monMari à Ormesson pour diner d'un bon barbecue de viande marinée puis faire les 200 mètres qui nous séparent du parc où se tire le grand feu d'artifice de la ville. Pas évident de trouver une bonne place pour le regarder car l'endroit est plein de monde. Finalement on trouvera dans une pente herbue, la moitié du ciel est derrière un arbre pour moi mais celui-ci n’étant pas très feuillu, je vois les étincelles se disperser derrière ses branches. Moins impressionnant que Versailles mais quand même assez, le feu d'artifice bénéficie aussi de son cadre (on est mieux assis dans l'herbe que debout sur le goudron). Nous rentrons ensuite pour une tisane (laisser toutes les voitures sortir avant de dégager la notre). En surfant sur les news Joël nous parle d'une camionnette qui aurait renversé des gens à Nice. Et je trouve bizarre sur le coup que l'on parle d'un attentat pour un banal accident de voiture.

PS : n'ayant pas embarqué mon appareil photo avec moi cette semaine, ce article sera sans illustration (des photos on bien été prises du mariage par l'homme aux multiples surnoms mais je ne les ai pas encore récupérés). 

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