mercredi 16 novembre 2016

La vie pas à pas 2016 #41

Vendredi 7 octobre
C'est l'anniversaire d'une de mes plus anciennes amies d'enfance. A mon texto de souhaitage elle répond par l'annonce de sa troisième grossesse. Même si j'ai du mal à me mettre dans ses baskets elle à l'air d’être vraiment heureuse donc je l'en félicite. Cet après-midi c'est réunion CE pour présentation d'un service que l'on hésite à mettre en place (un site internet global qui regroupe toutes les infos et que l'on n'a qu'a alimenter). Malgré le cout élevé d'une telle opération le produit est vraiment convainquant et l'on va sans doute le mettre en place. Je fini ma réunion 1/2 heure avant de partir (je suis venue en avance pour partir en avance) et je trépigne d'impatience. Une fois le boulot expédié direction l’hôpital Cochin puisque j'emprunte la voiture de Sœur pour le week-end. Le temps de récupérer les clefs et mes covoitureurs, départ à presque 17h. Le périphérique est bouché au delà du gérable et le GPS nous fait couper en plein Paris. Comme en visite touristique on passe par les Invalides et les Champs Élysées. Quand on parvient enfin à s'extraire de la capitale on a pris une heure de retard sur le trajet prévu. La pause diner-sandwich sera courte et on arrive à Vire vers 21h, le temps de trouver le logement et la logeuse, le poser les affaires et de ne pas trop la couper dans son petit laïus, nous arrivons à la joute avec une bonne heure de retard. Mais comme ils ont commencé en retard on arrive juste au milieu de la deuxième épreuve. La joute est d'un excellent niveau, le public est réactif, les épreuves sont bien choisies et surtout le jury a un très bon sens du timing et sais stopper les épreuves avant qu'elles ne trainent insensiblement en longueur. Du coup je passe un excellent moment. Pendant l’épreuve du public (chaque coté du public se répond sur des chansons d'animaux) je chante une version du rossignolet mais j'ai l'impression d'être tellement hors ambiance avec cette chanson lente et triste (et en plus je me perds un peu dans la mélodie car j'ai choisi une version que je ne chante pas souvent) que je ne vais pas au bout du premier couplet (enfin l'animal est dans le premier vers donc ça ne nécessitait pas non plus). Après la fin de la joute on fait un tour de bonjour, un peu de discussion et on rentre se coucher pas trop trop tard.

Samedi 8 octobre
Réveil à 9h30. Le matelas n’était pas au top et je me sens un peu raide de partout, heureusement la douche fait du bien.

Le jardin du gite, pas mal non ?

Nous partons en quête d'un café ou prendre le petit-dej, mais soit qu'il y en a peu dans Vire, soit qu'on est vraiment pas doué, on fini par arriver à la salle sans en avoir trouvé un (mais on a fait un arrêt boulangerie). Sous le chapiteau extérieur, l’épluchure des pommes pour le sirop à déjà commencé (en chanson bien sur). Je m'installe en milieu de table et chope un épluche légume qui, pour mon grand malheur, s’avère n’être pas du tout assez coupant. Je finirais avec une bonne ampoule sur le majeur de ma main droite. Quand elles sont trop petites, les pommes sont passées au broyeur manuel puis à la presse pour obtenir du jus (le sirop c'est moitié jus, moitié chair de pomme). En fin de mâtiné on a fini la pluche. Avant l’apéro il faut écouter les discours des politiques locaux. Si le maire et la conseillère régionale ne s'en sortent pas trop mal (après c'est pas passionnant hein, ça reste des discours de politiques), le discours du député est hallucinant de connerie et on a les yeux qui s’écarquillent de plus en plus à chaque phrase (déjà ça commence par "la Normandie est à mi-chemin entre Paris et la Bretagne" mec si c'est tout ce que tu retiens de ta région, c'est grave, ensuite il nous apprends que ce sont les normands qui ont amené la cornemuse en Angleterre, qu'il existe des saxon-celte, et fini par une envolée lyrique sur "l'année prochaine (bon déjà la fête du sirop c'est tout les deux ans) on invite toute la Bretagne (heu l’idée c'est d'inviter chaque fois une région différente et c'est déjà la Bretagne cette année) et on fait une grande fête populaire comme le festival interceltique de Lorient (c'est pas vraiment le but, et avec quelles subventions ?)") Je vous jure qu'à un moment donné j'ai cru qu'il allait nous sortir qu'il fallait inviter Nolwenn Leroy. Et donc ce mec là il est élu, député du Calvados, et donc si ses conseillers en com ne lui ont pas préparé son discours, il connait (et estime) moins bien sa région que moi qui suis cristolienne, d'origine bretonne... tout va bien dans la politique française. Bref, on prendra un verre de cidre et une tartine de camembert fondu pour se consoler (je fais l'impasse sur l'andouille) et nous partons en quête d'un restaurant pour ce midi. On trouve la Riggone qui est plutôt sympas mais je n'ai pas faim et je bloque sur la carte. Je fini par prendre des lasagnes en me disant que au pire comme c'est un de mes plats préférés ce sera plus facile à manger mais même là j'ai du mal à finir mon plat, tout ce que j'ai envie c'est de m’allonger quelque part et de dormir. MonMari a raté son train pour nous rejoindre (il travaillait ce matin) et n'arrivera au final qu'à 20h, je découvre aussi qu'il a très peu dormi cette nuit, donc il risque d’être crevé et ne profitera de rien, j'essaye de ne pas trop m’énerver dans le vide mais à voir la tête des autres, je crois que j’échoue. On est en retard pour le stage d'en avant deux de l’après-midi mais bon an, mal an on le prend en cours de route. 4 types d'en avant deux (boutant, travers, contredanse croisée et j'ai oublié le dernier). Je galère particulièrement sur le travers quand, après avoir dansé la contredanse croisée sur un pas de maraichine (où on lève le pied sur le 4eme temps) il faut tout d'un coup marquer d'un pied en l'air le premier temps. Bref, globalement les déplacements ça va, les pas beaucoup moins. Après avoir bien transpiré pendant 2h, direction le musée pour une conférence très intéressante sur les pratiques musicales traditionnelles en pays de Vitré (ou on en apprends notamment plus sur la cohabitation et les échanges entre musique savante (cad écrite) et traditionnelles au début du XXeme siècle). Mais j'ai fait une erreur regrettable, ayant très chaud après le stage de danse, j'ai laissé mon manteau dans la salle, dans le musée aux murs de pierre froids et humides j'ai vite froid et le dernier quart d'heure n'est qu'un calvaire de frissons. On change encore de lieux pour un spectacle de conte : Jean des Buissons (je retrouve mon manteau et il me faudra bien toute l'heure que dure le conte pour me réchauffer). Superbe conte qui s’empare du difficile sujet de la modernisation des campagnes avec morale mais non manichéisme, intercalé de chansons aussi bien interprétées qu'arrangée, je suis rentrée dans l'histoire sans aucune hésitation et je ne me suis pas ennuyée une seconde. Si vous avez l'occasion n’hésitez pas à le voir. Derrière c'est l'heure de la pause diner, on prend le temps d'aller regarder le sirop qui cuit doucement et de jouer à quelques jeux anciens (notamment celui ou on souffle avec une poire sur une bille pour la mettre dans le "but" défendu par chacun de ses deux voisins). J'ai envie d'une crêpe mais le stand vient de fermer, cela dit Marie-Annick qui le tenait nous en a gardé quelques-unes pour le petit déjeuner de demain matin, youpi ! Puis on part faire les magasins avant qu'ils ne ferment pour pique-niquer ce soir, forcement à la boucherie certains opterons pour de l'andouille de Vire, localité oblige (moi je fais l'impasse). Yvon Davy prend le temps de me montrer la danse de la marmotte (sur la demande de Wirggy je suis sensée en ramener un enregistrement) et je filme. Puis on s’attable pour diner. Je n'ai toujours pas très faim et je grignote. Alternant bouffées de chaleurs et frissons je suis obligée d'admettre que j'ai de la fièvre et je pars en quête de médicaments mais je ne rencontre aucun succès, il faudra attendre que ça passe. Nous sommes au premier rang pour le concert du Bourdon sauvage, monMari vient enfin de nous rejoindre, les musiciens ont beau passer leur temps à dire que c'est improvisé, musicalement ça tient quand même vachement la route, il n'y a que leur nervosité et leurs excuses pour trahir leur peu de préparation. Ensuite on pousse toutes les chaises et le bal commence par une grande ronde à trois pas, c'est quand je suis prête à la quitter en plein milieu avec la tête qui tourne que je commence à admettre que vraiment je ne suis pas en forme. Il faudra encore attendre quelques danses pour que je me convainc que ça ne va pas s'arranger et qu'il faut que j'aille me coucher. Il est 23h15, je suis en festival et je rentre me coucher, je suis deg. En arrivant je trouve le moyen d'accrocher les clefs pour les rendre accessible de l’extérieur pour les autres, j’enlève les piles des horloges qui font tictac, je prends deux aspirines et une longue douche brulante et hop, sous la couette.

Dimanche 9 octobre
Réveil à 9h, je me sens beaucoup mieux. Thé et crêpe et c'est parti pour la randonnée chanté. En arrivant sur les lieux du départ où tout le monde se rassemble doucement, on apprends que c'est bon, le sirop à été remué toute la nuit, entre ceux qui sont partis se coucher à 7h du matin et ceux qui sont arrivés à cette heure là. Les morceaux de pommes se sont presque tous fondu dans la masse.

 
Doucement mais surement nous finissons par nous mettre en marche pour une rando qui sort et rentre et rentre et re-sort de la ville. Mais Vire c'est pas comme la Bretagne, c'est vallonné bien comme il faut et il faut un sacré courage pour entonner une chanson quand les montés sont rudes. Cela dit on est suffisamment à chanter et il n'y a pas 100 mètres qui s’écoulent en silence. Une pause conte en plein milieu avec pourquoi les cordonniers ne vont pas en enfer et un autre conte en galo dont le sujet m'a depuis échappé, et retour au lieu de la fête, entretemps on passe sous les fenêtre de notre logement ou monMari et V. dorment encore, on chante plus fort et la tête vers les fenêtres pour leur assurer un réveil en fanfare.




Un verre de cidre attends les courageux (c'est a dire nous) à l'arrivée (oui oui ya un truc avec les pommes dans ce coin là de Normandie). monMari qui s'est réveillé nous rejoint tranquillement. Je prends ma part pour remuer le sirop, à cette heure là il a commencé à bien diminuer et c'est pas évident à touiller. On essaye des chansons à ramer pour voir si c'est approprié pour mélanger mais la cadence est trop régulière et ça fatigue plus que ça n'aide. L'heure de manger, j'ai à nouveau faim et envie d'un truc gras et chaud. Ce sera donc kebab pour cette fois. Et ça fait du bien. De retour pour le cabaret on s'installe à une table juste devant la scène. Francoispedia, V. (qui n'est pas encore arrivé) et moi sommes inscrits pour des chansons, monMari pour un conte. Je passe assez rapidement et j'estime que je m'en sors correctement (je chante une chanson "de famille" sur laquelle je suis plutôt à l'aise). Les participations sont assez inégales mais il y a quand même beaucoup de bonnes choses. On danse un peu, notamment un avant deux ou on fait globalement n'importe quoi malgré le stage d'hier. Il y a une prestation qui me fait réviser la totalité de mon jugement sur le tambourin (maintenant j'aurai presque envie d'en faire (le presque tenant dans le fait que j'y serai sans doute pas très douée)). Et à force que la journée avance il se confirme que les deux tiers des Normands ont l'air de pratiquer le violon trad (sans rire, un bœuf avec 8 violons ici ça ne choque personne). Moi c'est un des rares instruments que j'aurai envie d'apprendre (même si soyons honnêtes, je n'aurais jamais le courage), alors j'en bave presque d'envie (pas le violon classique, le son lisse que l'on privilégie en musique savante pour cet instrument m’indiffère profondément, mais le son du violon trad, là c'est autre chose).




À 16h le sirop est mis en pot et on se précipite pour en acheter un peu (il n'y a pas tant de litres que ça de cuisinés et ça s'écoule vite).



Françoispedia et moi séchons la fin de la joute pour visiter un peu le musée de Vire et je fais la très belle découverte de Charles Léandre un dessinateur et caricaturiste que je ne connais pas mais dont les pastels vibrants de couleurs me touchent beaucoup.



 
Mais il faut déjà partir. On fait les tours d'au-revoir et on passe chercher nos affaires puis on reprends la voiture. Bien sur il y a des bouchons et on n'arrive a paris que vers 22h. Le temps de rendre la voiture, de prendre le métro pour rentrer et de faire quelques câlins au chat et c'est un dodo bien mérité.

Lundi 10 octobre
Un peu de musique ce matin pour me réveiller tranquillement au petit dej (j’écoute une production du Bourdon dans les années 70, les vinyles ya que ça de vrai). Dans la journée j'apprends malheureusement que nous ne jouerons pas au bal des filles au Mans auquel on espérait être prises cette année (l'année dernière c’était nous qui n’étions pas dispo), cette année c'est eux qui ne veulent pas. En sortant du boulot je passe chercher les devises que j'avais commandé puis rentrée à la maison. monMari et Francoispedia répètent, moi je regarde tranquillement Once upon a time. Ce soir c'est saumon, pois cassés, riz et dodo tôt.

Mardi 11 octobre
Une de mes collègue, stressée, est nerveuse comme un chien qui aboie sur tout le monde et je ne sais pas pourquoi aujourd'hui j'ai du mal à la prendre à la rigolade comme je le fais d'habitude. Après le boulot direction chez Clémence pour la repet des Conteuses de pas. Après pas mal de blabla (je leur fais un point sur les coups de fils que j'ai pu passer), on apprend qu'on va passer à la radio en décembre et qu'on a une date en mars, on écoute le boulot de nos deux ingé son potentiels pour le disque, le choix se dirige nettement vers l'un des deux. Puis on repet un peu quand même, on a un bon son ce soir et on commence à régler certaines choses sur des chansons qu'on compte enregistrer mais dont on n'est pas 100% satisfaites. Une bonne séance, motivante et qui me redresse le moral. Le retour est long par contre et je me couche tard.

Mercredi 12 octobre
Au réveil un petit disque de Michel Hindenoch ne fait jamais de mal. Pour une fois je sors déjeuner au travail, avec ma responsable nous retrouvons une ancienne collègue que nous n'avions pas vu depuis un bon moment à La Cantine vagabonde pas loin de son boulot à elle. C'est bio, végétarien et bon. Velouté de lentilles corail aux épices et gratin de crozets aux poireaux, c'est assez bourratif. Par contre le temps d'aller et de revenir, ça fait une pause qui dure 2h30. Je reste le soir pour compenser et je rentre du coup assez tard (juste avant monMari). Pas envie de cuisiner ce sera riz cantonais, nem, du y a plus qu'a réchauffer. Je règle quelques détails du voyage avec Sœur au téléphone. monMari retente d’écouter le CD de Boréal bal pour voir si il aime mieux maintenant que ses gouts ont changés (mais non, tant pis). On prépare les bagages pour le Japon, c'est stressant de voir comme ça approche vite. Un épisode de série pour moi et dodo.

Jeudi 13 octobre
Deuxième face du disque de Michel Hindenoch pour le petit dej du matin. J'apprends que mon rendez-vous chez le médecin de ce soir est en fait décalé à demain midi. Joie. Demain soir c'est les vacances je commence tout juste à réaliser. Problème de métro, une demi-heure de retard au boulot. En sortant je prends un verre avec Clémence qui s’inquiète de ma santé, j'ai des amis trop adorables. Puis cours de chant avec nouvelle chanson sur le raag Yaman, très chouette ! Puis Quiet man beaucoup moins peuplé que les deux dernières fois mais sympas quand même, je me décide à chanter une chanson que j'ai dans mes tiroirs depuis un moment, avec les paroles (c'est en anglais) mais quand même.

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