dimanche 27 novembre 2016

La vie pas à pas 2016 #42

Vendredi 14 octobre
Dernier jour de travail avant les trois semaines de vacances (oui je prend mes vacances d'été en octobre). J'apporte des viennoiseries, je discute de mon voyage, j'en fait le max pour que tout se passe bien pendant mon absence. Je pose mes vacances de Noël. Au dernier moment je me sens coupable de partir car il y a trop de boulot pour ceux qui restent. C'est une de mes collègues qui doit me rappeler que, en fait, c'est pas à moi de me préoccuper de ça. De retour à la maison je prépare la dernière partie des bagages et ce qu'il faut pour accueillir la soirée conte de ce soir (je fais une grande salade avec tout ce qu'il reste dans le frigo). Les premiers participant arrivent, suivi de prés par monMari et je les abandonne rapidement pour aller déposer Pristy-cat chez les personnes qui ont accepté de la garder pendant nos vacances. Je dine avec eux en la regardant explorer ce nouveau territoire et après un dernier câlin ronronnant, je rentre me coucher.

Samedi 15 octobre
Debout pour prendre le train pour Lorient, 5h de train parce qu'il y a des travaux sur les voies et que le TGV roule à l'allure d'un ter. Heureusement que mon bouquin est intéressant mais même là, je fini par en avoir sérieusement marre. On mange le reste de la salade d'hier dans l'intervalle. Arrivant à Lorient à 15h30 on apprends par la copine que l'on n'aura un bateau qu'à 18h45. Économies faites par la compagnie + horaires d'hiver il n'y a que 2 bateaux par après-midi, y compris le samedi. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, on s'allonge au soleil au bord du port de plaisance (je crois que je dors un peu) et on prends un gouter, crêpe et thé pour moi, dans un café avec vue sur mer. Arrivé au bateau celui-ci est plein à ras-bord de passagers (forcement vu que le précédent était à 14h30). 3/4 d'heure de mer plus tard, nous voila sur le port de Groix (j'ai commencé à me sentir réellement en vacances une fois les amarres larguées).



 
Il faut encore remonter toute la ville (ça muscle les fesses) jusqu'au bourg. Pousser la petite barrière de bois peinte en bleue derrière la boucherie et l'on voit Lizette qui sort pour nous accueillir.



C'est tout juste l'heure de diner et ce sera avec Pat' et Mimi car leur salon est plus grand. Du bœuf bourguignon, on prend des nouvelles en écoutant de la bonne musique. Je manque deux fois de mettre la vitrine qui est derrière moi par terre, pourtant j'essaye de faire attention mais on dirait que mon épaule veux absolument la bousculer. On ne se couchera pas tard, il y a pas mal à récuperer.

Dimanche 16 octobre
Réveil naturel vers 10h. Aujourd'hui j'ai décidé de commencer à peindre la fresque de la cuisine de Lizette dont j'avais fait le croquis la dernière fois que j'étais venue. De toute l'espace que je devais remplir une partie s'est retrouvé caché derrière un meuble, le travail sera donc moins grand qu'envisagé ce qui, vu que je n'ai que trois jours, ne me parait pas un mal. Comme Lizette veut intégrer une affiche dans la composition, je décide de peindre le fond entourant mon motif d'une couleur qui soit raccord. Il me faut un moment pour trouver le bon bleu-violet mais je fini par y arriver. Et je peint le fond sans en mettre trop partout, ça ira pour aujourd'hui. Un petit tour au magasin de la mer de Mimi nous voit repartir moi avec mon agenda 2017, et monMari avec une marinière (parce qu'en fait il n'a pas prévu de t-shirt à manches longues et bon, il y a un peu de vent). Après déjeuner Lizette nous emmène prendre le vent dans une belle crique de l'autre coté de l'ile. monMari tombe en contemplation des vagues mais je l'entraine deja ailleurs, vers un autre point de vue où notre hôte dit qu'elles sont encore plus chouettes, sauf que pluie et vent se liguent contre nous et que nous n'avons pas le courage d'aller jusque là, je regrette de l'avoir tiré de sa méditation pour rien.







J'accompagne Lizette et Mimi chez le frère de cette dernière pour prendre le thé et admirer les nouvelles peintures de sa cuisine pendant que monMari se repose. Ce soir c'est diner tout simple d'une tarte à l'oignon et on se couche tôt (après tout on est la pour récupérer.

Lundi 17 octobre
Aujourd'hui on part pour une grande ballade dés le matin avec une pause prévue à Locmaria pour déjeuner au Bar de la plage. Il y a du maquereaux à la carte donc mon choix n'est pas long à faire (et c'est bon). Nous poussons ensuite jusqu'à la pointe aux chats dont nous faisons le tour en passant par les rochers qui surplombent la mer (mais nous n'y verrons pas de chat).





En rentrant nous sommes crevés, mais un bon thé me remet suffisamment d'aplomb pour peindre les tiges des fleurs de la fresque. On dine chez Pat et Mimi de lasagnes au pâté Henaff, le boucher du village arrêté pour maladie force à l’ingéniosité et aux nouveaux essais de recette, en l’occurrence, c'est bon. On se couchera tôt cette fois encore.

Mardi 18 octobre
Dernière journée à Groix. Juste le temps de finir de peindre les fleurs de la fresque de la cuisine, je suis, à vrai dire, assez fière de mon efficacité. Et ce coup-ci, je suis contente du résultat (Lizette aussi donc l'essentiel est gagné).



On déjeune tôt et l'on est en avance sur notre bateau. Le temps de prendre un thé dans le bar en face de la jetée et de rencontrer par hasard Pierrot, le fil de Pat et Mimi dont on entends tant parler. Apparemment il y a un soucis de bateau mais il fini par rentrer et décharger ses passagers. Par contre, c'est étrange on est les seuls à attendre pour embarquer. A la question posée les marins m'annoncent qu'il ne repartent qu'à 17h30 et à l'examen de nos billets (qui stipulent bien 15h) ils m'expliquent que l'on nous à vendu des billets pour le bateau du gaz qui normalement ne prends aucun passagers (et qui est donc arrivé et reparti en avance vu qu'il n'attendait aucun passagers, le pire étant qu'on l'a vu partir). En panique nous nous précipitons au guichet de vente qui nous confirme mais ne peut rien faire d'autre que nous donner des billets pour le bateau de 17h30, qui nous fait rater, faut-il le préciser, notre train à Lorient. De retour chez Lizette sur son ordinateur pour trouver une autre solution, il y a bien un train après... qui arrive sur Paris à 23h30. Bon de toute manière on n'a pas le choix, c'est ça ou ne pas rentrer pour l'avion de demain matin. Autant dire qu'avec le stress on ne profite pas vraiment de nos deux dernières heures sur l'ile. Bateau, marche, train, changement à Rennes, re-train, métro, maison. Entre temps on a récupéré Sœur et son love qui dorment chez nous. Le temps de faire leur lit, on se couche il est deja 1h du matin, la nuit sera courte.

Mercredi 19 octobre
Le réveil sonne à 5h15, Groumph. On est vite prés et quand on descends avec 5 min d'attente, le taxi est deja là à nous attendre. Super. Au moins pas de galère d'organisation aujourd'hui. A 6h30 il n'y a pas encore grand monde à Orly et on passe rapidement l'enregistrement et le contrôle de sécurité. On à le temps d'un vrai petit dej. Avion pour Londres, 50min et un croissant cream-cheese tomate (euh non je ne vais pas manger ça) puis 2h d'attente à l'aéroport d'Heathrow, un thé, un pain brioché fourré œuf bacon et des haricots tomates saucisses, plus un tour dans les magasins (oui quand je voyage, je me transforme en hobbit, je fais 7 repas par jours) et c'est reparti, cette fois pour 12h d'avion. C'est le moment de regarder des films qu'on n'a pas eu le temps de voir au cinéma pour moi ce sera Lady Susan (j'ai du mal au début avec le parti prit très théâtral de la mise en scène mais finalement je le trouve très bien), I see the light (honnêtement.... assez ennuyeux), et Civil War (je n'en attendais pas grand chose et peut-être à cause de cela, c'est plutôt une bonne surprise). Le repas qu'on nous sert est étrangement correct par rapport à mes souvenirs de nourriture d'avion, comme quoi tout s’améliore, et le vin chilien n'est pas mal. J'arrive quand même à dormir 3h peut-être 3h30, ce n'est clairement pas suffisant mais c'est deja plus que la dernière fois que j'ai pris l'avion.

Jeudi 20 octobre
L'avion atterri à 7h30. La température extérieure est de 27°C. Attends quoi ? Mais c'est pas sensé être l'automne ici aussi ? C'est que j'ai compté la-dessus quand j'ai fait mes bagages donc j'ai des manches longues, des chaussettes et des pulls, pas vraiment des débardeurs et des jupettes. Mon premier réflexe ça reste de mettre mon manteau dans ma valise, puis on prends les cartes Pasmo (des cartes que l'on charge d'une somme pour les transports en commun) et direction le métro tokyoïte, on ne met que trois petites gares à se rendre compte que c'est l'heure de pointe et qu'on passera ces 40 premières minutes au Japon à suer enserrés par des locaux sur le chemin de leur travail. Arrivé à Asakusa on découvre que monMari à perdu sa carte Pasmo, ça commence bien. Heureusement c'est un coin touristique et il y a là des personnes dont le boulot est d'aider les touristes (et qui donc parlent anglais). Une fois expliqué notre problème, l'une d'elle nous emmène aux guichet des objets trouvés et nous fait expliquer où on était assis, dans quel wagon et sur quel trajet. Oui vous êtes en train de comprendre comme moi qu'ils vont envoyer quelqu'un fouiller le wagon pour la retrouver, je ne nous vois pas, en France tenter ce genre de truc (la carte n'est pas nominative hein, n'importe qui peut s'en servir et il y a 3000 yen dessus), différence culturelle quand tu nous tient. Bref, ils ne la retrouvent pas (la différence culturelle ne s’étend pas jusque là). Mais bon du coup il a son trajet gratuit. Magie il y a des consignes libres pour quatre gros bagages juste en face des objets trouvés, on y glisse donc nos valises et direction la surface. Il est encore très tôt (un peu avant 9h) mais il fait deja bien chaud. Asakusa où nous avons choisi de commencer notre visite est un coin très touristique et malgré l'heure matinale, c'est deja plein de monde dans l'allée bordée de boutiques qui mène au temple. Certaines boutiques, cela dit, ne sont pas encore ouvertes et je découvre que leurs rideaux de fer sont peint de motifs évoquant "le japon éternel" ça doit être joli quand tout est fermé et qu'il n'y a personne (soit aux premières lueurs de l'aube je suppose).




 



Malgré le monde cela reste une promenade agréable (il y a 9 ans on y était plus tranquille, il pleuvait), la porte et son impressionnante lanterne n'est pas à rater, mais évitez les boutiques des marchands du temple de l'allée, à part de rares exceptions ce sont des attrapes touristes qui ne vendent rien de bien intéressant. Le temple en lui-même et sa constellation de petits sanctuaires font une belle ballade et dans les rues adjacente on peut voir des maisons plus anciennes en bois et des rues animées mais moins pleines de monde. C'est d'ailleurs par là que l'on se retrouve assez rapidement (aucun de nous n'est un grand fana de la foule). Comme on a le temps, on flâne en se dirigeant vers notre destination suivante, et je tombe sur un magasin de kimono qui fait pas mal d'occasion, notamment un très beau kimono bleu à fleur en soie gaufrée. J'ai promis d'en ramener un bleu pour la fille d'une copine mais celui-la j'ai très très envie de le garder pour moi, je vais donc devoir en chercher un autre.





En prenant notre temps, et après une ou deux réorientations nous arrivons au marché Kappabashi (en fait une seule grande rue), qui est, en gros, l'endroit où se fournissent les restaurants au niveau des ustensiles, c'est l'endroit idéal pour trouver vaisselle, baguettes, casseroles et... couteaux. Justement on devait en chercher pour nous et pour d'autres. Le vendeur nous en fait essayer plusieurs et nous repartons avec trois dans notre sac (un pour môman et un pour chacune de nous). Je prends aussi des baguettes pour mes collègues et en une demi-journée j'aurai été super efficace sur les cadeaux à ramener (mais plus je voyage et plus je pense que quand on voit un truc qui plait il ne faut pas se dire qu'on le prendra plus tard car on y arrive jamais).


Après ça on commence à avoir bien faim, on rentre dans la première cantine que l'on croise, un genre de self pour les employés de bureau. C'est simple mais la nourriture est très bonne et ça fait du bien de se poser un peu. Vu qu'on a fait la moitié du chemin, on décide de pousser à pied jusqu'au parc de Ueno. Arrivé sur place je trouve enfin un espace pour me changer et enfin enlever mes bas de contention (une obligation quand on prends l'avion avec des problèmes de circulation) dans lesquels je marine depuis de bien trop nombreuses heures. Il y a des japonais allongés sur les pelouses alors on se dit qu'on peut bien faire pareil et on se trouve un coin à l'ombre (le soleil tape toujours aussi fort). Je reste réveillée et je lis pendant que les autres se plongent dans une sieste réparatrice (si je m'endors aussi on va rester là jusqu’à ce que le froid de la nuit nous réveille). Au bout d'une heure tout le monde debout, direction le bas du parc et l’étang aux nénuphars conseillés par les guides (avec un temple au milieu, je vais essayer de vous citer les temples qu'on croise hein, mais il y en a vraiment plein) en fait d’étang c'est plutôt un champ car il y a tellement de nénuphars haut sur pieds qui s’élèvent au dessus de l'eau, que l'on ne distingue même plus l'eau à part sur les bords. Un autre lac à coté permet de faire du pédalo en forme de cygne géant, rose ou bleu (sans nous hein).


 
On longe tranquillement le lac, passant à coté d'un auditorium à l'architecture compliqué pour nous rendre au musée Shitamachi. Ce tout petit musée retrace la vie du quartier qui se trouvait ici avant la construction du parc soit jusque dans les années 60. Au rez-de-chaussée des maisons ont été reconstruites et tous les meubles et accessoires qu'elles contiennent ont été donnée par les habitants de l'ancien quartier.

 
Coup de chance il y a là une guide qui parle anglais et nous fait la visite rien que pour nous quatre, c'est super intéressant. Elle en profite pour nous faire tirer nos fortunes avec des bâtonnets et je tombe sur grande chance, ce qui augure bien pour la suite du voyage. Au sortir nous nous dirigeons vers le jardin kyû Iwasaki-tei qui est en fait l'ancienne résidence de la dynastie Mitsubishi. Le jardin en question fait le tour d'une grande demeure occidentale (dans le style colonial) à laquelle est accolée une maison plus traditionnellement japonaise. Le tout est étonnamment plutôt cohérent et très agréable à visiter en cette fin de journée.




La nuit tombe et le parc ferme, il est temps pour nous de reprendre le métro pour Asakusa. Arrivés à la station, nous nous rendons compte que nous ne sommes pas sur la même ligne de métro que celle que nous avions prise en venant de l’aéroport et que donc nous ne nous retrouvons pas à la sortie ou sont stockées nos bagages. Oui mais pour retraverser la station il faut passer par les tourniquets. J'explique notre situation à l'entrée et on nous laisse passer mais à la sortie pas moyen, me voila obligé d'aller rechercher la madame spéciale touriste de l'autre entrée pour qu'elle dise au gardien de la sortie de nous laisser sortir. Autant dire que je me sens très gênée là. Bref, on récupère nos bagages enfin et nous voila partis à la recherche de notre hôtel. Alors ça pourrait paraitre simple mais.... au Japon, seules les très grandes rues ont des noms, le reste des adresses font référence à des noms de blocs d'immeubles, de quartiers et de numéros (à mon avis incompréhensibles) aux sein de ses derniers. En fait, même les japonais ont du mal à s'y retrouver alors 4 occidentaux avec des grosses valises et pas assez de sommeil en stock, même avec des plans à tous les coins de rue (ou presque) je vous laisse imaginer la galère... je fais fuir mes premiers japonais pour l'occasion, pensant que les jeunes sont plus à l'aise avec l'anglais je demande mon chemin à un couple de genre 17 ans, bredouillant qu'ils ne parlent pas anglais ils s’éloignent et je met un moment à réaliser qu'ils attendaient pour traverser au passage piéton et ne l'ont finalement pas fait, continuant la rue qui n’était à priori pas leur chemin dans leur hâte de me fuir. Bon bon bon, je me sens hyper à l'aise tout à coup. Bref, grâce à un free wi-fi capté au détour d'une rue, Téva nous mène finalement à l'hôtel (est-il nécessaire de préciser que nous n’étions pas du tout dans le bon coin ?). On se prend une heure de repos (une douche enfin !) avant de ressortir diner. Crevé comme nous sommes nous n'avons pas la foi de fouiller le quartier et on mangera au resto juste en bas de l’hôtel (le seul de la rue) qui est en fait un resto indien, un tali végétarien qui n'a pas le même goût qu'en France plus tard, je m'écroule comme une grosse masse sur notre étroit lit d’hôtel (oui les lits pour deux font 1,20m de large, moi je m'en fiche, c'est ceux qu'on a à la maison mais pour d'autres ça peut paraitre bizarre).

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