mercredi 30 mars 2016

Demain


J'ai mis un sacré bout de temps à aller voir Demain au cinéma, heureusement, grâce à son succès et à son prix aux Césars, le documentaire était toujours à l'affiche quand je me suis enfin décidée (et que j'ai trouvé le temps).
Choqués par une étude scientifique publiée en 2010 et annonçant, en gros, la catastrophe écologique vers laquelle nous nous dirigeons si nous ne parvenons pas à changer nos modes de vie dans les 20 ans à venir, les réalisateurs, pas forcément de grands écolos au départ, mais pour la plupart de jeunes parents effrayés par le monde que l'on prépare à leurs enfants, ont décidé de parcourir le monde pour filmer et rapporter les initiatives enthousiasmantes allant dans le sens d'un mode de vie moins dommageable pour la planète. Ils n'ont donc pas arrêtés de prendre l'avion, donnant paradoxalement au film une empreinte carbone sans doute désastreuse. En laissant de côté la partie "film de potes" plutôt dispensable, le film est très intéressant dans le sens où les initiatives qu'il donne à voir fonctionnent et qu'elles ne sont pas le fait de particuliers solitaire mais plutôt de groupes de personnes, que ce soit des associations, des entreprises, des villes ou même des états. L'alternative est donc possible en tant que système (et est viable lorsque les gens s'y engagent suffisamment) ce qui offre un contrepoint intéressant à l'idée de responsabilité du consommateur qui, si elle n'est pas à négliger, a eu tendance ces derniers temps à se transformer en seule réponse donnée à la question, prenant par là un coté pressurisant et culpabilisant pas forcement très sain ni motivant. L'autre point fort du documentaire, c'est la relation qu'il fait entre tous les parties du système dans lequel nous vivons, parce que tout est lié comme une chaine et que si l'on veut sauver la planète il ne suffira pas de saupoudrer d’écologie notre mode de vue actuel, il faudra toucher à notre alimentation bien sûr, mais aussi à notre économie, notre éducation et nos systèmes de production. Un énorme travail de fond dont toute personne qui s’intéresse un peu au sujet a conscience mais dont elle doute de la faisabilité (bingo ! Le film montre que c'est sans doute possible). En fait j'aurais presque aimé aller voir se film sans rien savoir de l’écologie, ainsi j'aurai découvert en même temps le problème et la possibilité de sa résolution, ce qui est sans doute moralement un vrai coup de fouet (et c'est une sensation que j'aurai aimé vivre). Comme je connaissais un peu le sujet j'en suis juste sortie avec l'envie de me mettre à la polyculture et de débrancher tous les écrans lumineux du métro (et c'est déjà pas mal). Je vais me consoler en me disant que j'ai eu comme avantage de pouvoir jouer au who''s who de l’écologie (oh Pierre Rabhi ! Oh Vandana Shiva). Bref, écolo convaincu, simple curieux ou même écolo-sceptiques, allez voir Demain car c'est rare un film qui parle de l'avenir de la planète en étant tout de même plein d'espoir.

la vie pas à pas 2016 #12

Vendredi 18 mars
Il est bien difficile d’émerger ce matin, heureusement que c'est le dernier jour de la semaine. Au boulot comme tous les vendredi c'est la crise, si l'on ajoute à ça que la responsable Disney qui s'est fait remonter les bretelles hier, ne se pointe pas sans prévenir, que plus tard dans la journée on apprend qu'elle est arrêtée pour 15 jours et que plus tard encore on apprend qu'en fait elle demande une rupture de contrat, la journée ressemble un peu à un feuilleton à rebondissement. De manière plus perso j’apprends qu'on va donner un "petit coup de pouce" à mon salaire, même si je n'avais rien demandé et que ce ne sera sans doute pas une grosse augmentation, c'est une sacrée bonne surprise. Je fais quelques heures supp et je débarque donc pile à l'heure pour le match d'impro de mon mari, qui s'avère être le meilleur de ceux que j'ai vu jusqu'ici, l’équipe est parvenu à un bon équilibre au niveau des personnalités et les progrès sont évident. Ils gagnent d'ailleurs haut la main. L&S qui sont venu de loin pour assister au match passent ensuite diner à la maison d'un porc au caramel prévu de longue date et cuisiné par monMari la veille. C'est un plat que j'aimais beaucoup au début qu'il le faisait et qu'aujourd'hui j'ai du mal à apprécier car je le trouve systématiquement trop sucré et il m’écœure. De la même manière, je suis devenue ces dernières années incapable de manger du chocolat au lait pour les mêmes raisons, étonnant comme les gouts changent encore même arrivé à l'age adulte. La soirée est sympas mais nous amène bien tard, et je m’écroule de sommeil lorsqu'ils s'en vont si bien que tout reste en l'état, il sera toujours temps de ranger demain matin.

Samedi 19 mars
Après un réveil et un petit déjeuner tranquille, j'attaque ma journée en commençant à coudre la doublure du manteau de monMari pour me rendre compte que je n'ai plus que des aiguilles pour tissus épais qui vraiment ne conviennent pas pour le lin (qu'elles abîment). Je rajoute donc un arrêt mercerie dans mon programme du jour, qu'il est temps justement d'attaquer. Problème, il n'y a plus de mercerie à Creteil et dans Paris elles se font également rares, internet m'en indique une vaguement sur le chemin de mes autres activités, je sors donc quelques stations de métro avant mon but. Sauf que comme je me trompe de direction, ce n'est pas 20 minutes de marche comme prévu mais bien 40 que je dois faire pour atteindre la boutique A bout de fil. Heureusement ils ont ce dont j'ai besoin et la boutique est en plus très sympas, proposant des choses assez différentes de ce que je trouve dans ma mercerie habituelle (c'est une adresse que je vais mettre de côté pour les biais notamment). Je repars ensuite direction mon agence bancaire, je n'ai pas reçu de notification comme quoi ma carte bancaire était arrivée mais comme ça fait une semaine, je me dis qu'avec un peu de chance... Et banco effectivement je la récupère, bon sauf que le code à changé et que du coup lui je ne l'ai pas encore reçu donc elle ne me sert à rien, mais déjà je n'aurai pas besoin de refaire une excursion banque dans la semaine. Prochaine étape : la journée des ludivores organisée par deux membres de ma compagnie médiévale et qui se déroule au centre d'animation Dunois, que je fais l'erreur fatale de confondre avec le centre d'animation Daveil. Le point positif, les deux sont dans les 13ème arrondissement, le point négatif, ils sont chacun à un bout du quartier qui, faut-il le préciser, n'est pas petit. Forcement je ne m'en rend pas compte avant de me casser le nez sur le mauvais endroit et quand j'arrive enfin a l’événement c'est en retard, crevée et avec mal aux pieds... grrr. Si je voulais respecter mon emploi du temps il faudrait repartir dans 30 min, donc tant pis, je serai en retard pour la suite. Le temps de faire une petite partie des Aventuriers du rail (qui est à peu près mon jeu de société préféré) à laquelle je fini 2ème, et ça y est je n'ai plus mal aux pieds. Direction le 19e arrondissement car ce soir c'est Carambal. Premier bal depuis la chute de décembre (les orgas avaient été obligé d'annuler au dernier moment pour éviter un désastre financier), nouvelle salle, à l'affiche de bons groupes mais aux styles inhabituels, c'est peu dire que les responsables sont stressés (dont monMari en tête, qui est vice-président de l'asso). Heureusement c'est carton plein, le public est là, la salle est impeccable, haute de plafond et comportant 4 clim, elle permet aux danseurs de n'avoir pas trop chaud, le son est bon, on a même droit à un jeu de lumière en plus et surtout, les groupes offrent une superbe prestation. Stuveu musicalement impeccable, avec des passages très planant et d'autres très rock, Beat Bouet Trio, à 1000 lieues de ce que l'on a l'habitude d'entendre mais ultra efficace et (une fois n'est pas coutume dans le folk) politiquement engagé.



C'est une super progra et je passe une soirée impeccable. La salle ferme tôt mais je suis de rangement pour cette fois car le matériel du Carambal est temporairement stocké dans la maison vide de mon enfance (jusqu’à ce que soit trouvé un lieu de stockage plus définitif). Puisqu'on y est, j'en profite pour piquer des jonquilles du jardin. Le temps de rentrer il est quand même 2h du matin (même si c'est tôt pour un Carambal, le rangement se finissant plutôt vers 9h du matin que vers 1h d'habitude).



Dimanche 20 mars
monMari se lève et part relativement tôt pour une partie de Donjon & Dragon, me voici seule à la maison. Aujourd'hui ce sera donc ménage, rangement de la maison et couture puisque j'ai cette fois la bonne aiguille pour avancer le manteau médiéval. Je regarde un peu de la dernière saison de Dowton Abbey aussi et je passe un peu de temps au téléphone, avec môman et pôpa et avec Clémence qui logeait les musiciens de Beat Bouet Trio et m'appelle pour me raconter qu'en fait, l'un d'entre eux est le petit fils d'une mamie collectée de Bretagne et que c'est lui qui lui a fait enregistré (à sa mamie) le CD que je je lui ai passé (à Clémence) en lui disant que c'était vachement bien (vous suivez toujours ?). monMari rentre tard et crevé. Le temps de manger, j'avance encore un peu dans Dowton Abbey puis dodo.

Lundi 21 mars
C'est le printemps ! Pour une fois c'est un lundi ou j'ai le moral au beau fixe. Je pose mon dernier jour de congé (d'ici fin mai) pour aller voir mes parents à Erquy. Mes prochaines vacances et Bovel se rapprochent à grands pas et surtout en sortant du boulot j'ai un truc chouette de prévu. L'anniversaire de monMari c'est jeudi, mais comme il a des trucs de prévu toute la semaine, ce soir je serai la première à le lui fêter. Direction Aquaboulevard. J'y suis déjà allé mais ça commence à faire longtemps, monMari, lui, n'y a jamais mis les pieds et comme il adore l'eau, j’étais à peu près sure de faire mouche. Nous y arrivons vers 19h et ressortons vers 22, crevés mais heureux après des tas de tours de toboggan, du surf sur les vagues artificielle et de la détente dans les bains chaud. En plus a cet horaire là un lundi de mars, nous avions l’énorme avantage de n’être absolument pas embêté par la foule et clairement ça donne envie de revenir (mais pareil, en semaine et le soir). On complète la soirée en dinant à l'Hippopotamus (oui je sais pas un resto de folie mais dans le complexe de l'Aquaboulevard c'est ça ou Mac Do et à 22h30 on n'a pas le courage de partir à la recherche d'un autre restaurant). Et j'offre à monMari une photo prise de nous dans le bassin. La photo est laide mais on est beaux et je serai contente qu'il ait un souvenir.

Mardi 22 mars
A ma grande surprise, je ne suis pas trop courbaturée d'hier, par contre je me sens un peu dans le flou. Dans le métro je fini le roman prêté par Sœur (je vous en parle dans un article à part). Sur fb je vois passer des demande de nouvelles envers les amis belges. Le temps que je comprennes qu'il y a une vague d'attentat à Bruxelles, j'ai déjà été prévenue de la bonne santé de tout les gens que j'y connais, si cela n’atténue pas l'horreur des événements, cela rend l’inquiétude et la tristesse plus diffuse. La journée se passe studieusement, et on avance pas mal. Le management réagi aux problèmes de personnels en faisant l'autruche, zéro anticipation et on croise les doigts en espérant que ça passe. Comment dire que j'ai parfois l'impression d'être plus compétente en management que mes managers... Un crochet par le centre commercial en sortant pour trouver les cadeaux pour la fête de famille et la carte d'anniversaire de monMari (celle que je trouve est trop bien d'ailleurs). Toujours pas de code de carte bleue à l'horizon je commence a me demander s'il n'y a pas eu un souci de ce côté. J'avance un peu sur le manteau médiéval, A qui nous a proposer de s'occuper du chat pendant notre absence passe à la maison pour rencontrer la bête, avec qui ça colle bien. C'est un soulagement pour tout dire. On discute et on dîne. Je vais me coucher avant son départ pour ne pas rater le train de mon sommeil et monMari, qui ne bosse pas demain, se charge de la ramener.

Mercredi 23 mars
Le réveil qui sonne avant 7h, c'est dur. Entre le boulot urgent et la réunion de CE du jour, je ne sors pas la tête de l'eau de la journée. Au moins les annonces qu'on nous fait concernant l'avenir de l'entreprise sont étonnamment bonnes (ça faisait longtemps que ça n’était pas arrivé). Du coup je suis en retard à la répet des Conteuses. En retard et crevée mais on avance bien quand même. Je découvre par contre que je n'ai plus les clefs de chez V&V dont ils m'avaient passé un double pour faciliter les répet, c'est un peu la panique pour moi du coup, surtout quand je ne les trouve pas chez moi en rentrant. Après la carte bleue il y a deux semaines, j'ai l'impression que je suis un peu maudite....
Il est minuit et deux minutes quand je suis la première à souhaiter un joyeux anniversaire à monMari.

Jeudi 24 mars
Rebelote pour le réveil à 6h45. Grmbl. Aujourd'hui les clientes sont sur place pour vérifier la chromie des documents. Au final des trois bouclages prévu cette fin de semaine, deux sont décalés au 1er avril. Bon. Cette fois-ci je m'enfuie comme une voleuse à 17h pour mon cours de chant une demi-heure plus tard. Pas mal de technique vocale, on travaille la précision et la justesse (ce qui n'est jamais un luxe) sur la gamme Bhairavi (où tout est mineur). Puis on repasse la chanson de village de la semaine dernière qui est vraiment vraiment sympas. Derrière ça, direction le marais pour l'anniversaire de monMari. On retrouve d'abord quelques amis pour filer chez Tata burger, le décors est chouette et les burgers sont bons (bons ingrédients et cuisson impeccable), quoi que j'ai trouvé le mien un peu trop sucré mais sans doute est-ce mon choix qui était en cause (la prochaine fois j'en prendrais un sans sauce barbecue). Puis retour au Quiet Man pour une soirée d'anniversaire bien réussie. Les amis sont venus nombreux et monMari est ravi. On récupère aussi les programmes de la fête du chant de Bovel, qui finalement va arriver très vite, j'ai hâte ! Ça chante, ça mange du gâteau et des bonbons et ça boit des verres jusqu’à la fermeture du bar. Et comme j'avais promis, c'est moi qui rentre la voiture. On se couche à trois heures, heureusement que demain soir c'est le week-end. Mais il y a un conseil que je ne me lasserai pas de répéter, si vous voulez faire un compliment, préférez toujours "tu chantes bien" à "tu as une jolie voix" (qui est oh combien maladroit) ça ne parait rien mais la personne complimentée vous remerciera.

dimanche 20 mars 2016

La vie pas à pas 2016 #11

Vendredi 11 mars
La journée commence par une prise de tête avec monMari et j'arrive au travail de mauvais poil et pleine de colère. Il me faudra une bonne partie de la journée pour me calmer. Heureusement pour compenser, Sœur et son love qui se sont pacsé ce matin, passent me voir au travail le temps de faire une petite séance photo souvenir qui me permet également de sortir de mon antre et de profiter du soleil bien présent aujourd'hui. Et puis ils ont l'air heureux et ça fait du bien. Je ne rentre à la maison que le temps de rediscuter et de se réconcilier avec monMari avant de repartir direction la mission bretonne pour une veillée chantée. J’étais curieuse car, bien qu'ayant souvent entendu parlé du lieu, je ne m'y étais jamais rendue moi-même. Une bonne partie de la soirée se fait en chant dans la danse, une bonne occasion de constater que c'est bon, ma voix est de retour, même si elle est encore fragile et que je ne dois surtout pas forcer. On est une vingtaine de chanteurs et l'ambiance est plutôt sympathique même si le brouhaha en provenance du bar pose problème à ceux dont la voix porte le moins. La soirée ne fini pas trop tard et je suis au lit vers une heure du matin.

Samedi 12 mars
Aujourd'hui c'est un peu la journée ou je cours partout. Le réveil sonne un peu plus tard que la semaine et à 9h30 je suis partie, direction Nanterres pour un spectacle de conte du duo Huile d'olive et beurre salé (ce soir elles fêtent leur anniversaire et comme je ne peux pas y aller, je tenais à aller au spectacle du matin). Bus, RER, marche. Je trouve sans problème la salle mais il me manque 4 euros dans mon porte-monnaie pour payer l'entrée. Le premier distributeur que je trouve est en panne, et au second je découvre que je n'ai plus ma carte bancaire. J'ai beau vider mon sac par terre en pleine rue, je ne la retrouverai pas. Perdue ? Volée ? Pour le spectacle c'est donc fichu car je n'ai pas d'autre moyen de payement. Je trouve une agence de ma banque qui ne peut rien pour moi car mon compte n'y est pas enregistré mais qui me donne le numéro de téléphone pour faire opposition. Après un coup de fil qui tourne 10 min dans le vide, je revérifie le numéro sur le site qui en propose un autre. Là je parviens enfin à avoir quelqu'un au téléphone qui enregistre mon opposition, mais ne peut pas me commander une nouvelle carte. Il me passe donc le service qui sert a cela sur lequel j'entends assez rapidement "tous nos conseillers sont actuellement occupés, veuillez rappeler..." raaaaahhhhh. Comme je n'ai rendez-vous ensuite qu'à 13h je décide carrément de passer à mon agence bancaire pour régler ça. RER, métro, marche. Sur place heureusement je tombe sur une personne compétente qui annule mon contrat de carte et m'en lance un autre. Elle essaye de me vendre une épargne dans le même temps mais c'est de bonne guerre (et c'est non). Je repars en direction du nord de Paris pour retrouver Poulette à son atelier de gravure pour déjeuner. Métro, marche. Là je peux enfin déposer la machine a fumée que j'ai porté dans toutes mes pérégrinations depuis ce matin (si vous en doutiez, c'est encombrant et lourd) et dont la destination était justement l'atelier. Nous partons manger un bout à La pause indienne. Imaginez-vous un sandwich sur le principe d'un grec (crudités, sauce et viande chaude) mais dont le pain est un nan au fromage et la viande du poulet tikka. Et ben c'est miam. En plus il y a des pakora en accompagnement et on fini avec un cocktail fruit/légume (concombre, orange et pomme pour moi, super rafraichissant). Me voila revigorée et mon moral remonte en flèche. Ensuite je glandouille un peu à l'atelier en bonne compagnie (et avec de la musique des années 90).




Avant de repartir à nouveau. Direction le musée de l'homme (Métro, marche) où Quaus de lanla anime un bal-conference pour un colloque international sur les origines des musiques. Il leur fallait quelques personnes connaissant les danses pour montrer et faire danser les personnes venues de tous horizons pour l'occasion, et j'en suis. Grosse pression et surtout, il faut être en forme car pas question ici de faire des pauses, il faut danser toutes les danses d'un set plutôt musclé et rapide. Heureusement le musée fourni l'eau et la salle, plutôt grande, ne chauffe pas trop. Le public est enthousiaste et a vraiment envie de s'essayer à la danse donc la mayonnaise prends et tout se passe très bien. Au bout d'une heure on est sur les rotules mais satisfaits.



Tout ce petit monde se rend chez V&V, rejoint par quelques autres pour diner et faire un peu de musique. Même si en fait ce sera surtout une soirée de parlote au sujet de la musique. Super intéressante mais bien sérieuse. Cette fois-ci on rentre vraiment tard, puisqu'il est 3h du matin quand on se couche. Le moins qu'on puisse dire, c'est que j'ai eu une journée ultra pleine et contrastée.

Dimanche 13 mars
Comme souvent quand on les passe à la maison tranquille (ce qui est quand même plutôt rare), le dimanche commence à 13h. On commence d’ailleurs par une séance de bourdons chantés à l'aide de la shruti-box, remède conseillé par ma prof de chant pour nos deux voix abîmées. Le grand challenge du jour pour moi c'est de commencer le manteau médiéval de monMari, dont le tissu, acheté depuis deux ans, va finir par croire qu'il est définitivement protégé des ciseaux. Mais il faut d'abord faire les choix de look finaux : capuche, pas capuche, manches 3/4 ou normales, fente d’équitation dans la longueur ou non. En effet l'habit est assez courant dans les sources qui montrent plusieurs variantes et qui offrent du coup une certaine liberté de choix, un luxe en reconstitution médiévale. Une fois ces détails réglés et les mesure de monMari reprises (les dernières dataient un peu), je ne peux plus reculer le moment angoissant de la coupe des deux tissus concernés. C'est long et ça demande beaucoup de concentration car si je loupe cette étape, il est sera difficile de réparer mon erreur. Je pense m'en être sortie assez bien. On verra quand j'aurai cousu pour le verdict final, pour l'heure c'est plutôt le moment de faire des crêpes. La soirée se passe devant Underworld 4, auquel je n’adhère pas vraiment, ne comprenant pas trop le choix du déplacement de l'intrigue qui à la fois se répète et à la fois s’aplatit selon moi. Ou alors c'est que Kate Bekinsale commence à avoir le visage trop figé pour jouer et qu'il nous on cloqué là un des acteurs de "divergente" qui me donne de l'urticaire, c'est selon. Pour contrer mon coté blasé on enchaine avec Hairspray où là pour le coup c'est monMari qui n'accroche pas, trop de rose, de paillettes, d'enthousiasme et de superficialité je crois.

Lundi 14 mars
Il reste des crêpés pour le petit-déjeuner. Ou Comment lutter contre la déprime du début de semaine à la perfection. Je prend le temps de faire une séance de bourdons vocaux avant de partir pour le travail. RAS au boulot sauf que j'ai gagné un pain au chocolat sur un pari stupide. Clémence me demande à passer ce soir pour écouter des collectages à la maison et se chercher quelque chose à travailler pour Bovel qui arrive prochainement. Autour d'un thé et entre deux blabla sur d'autres sujets je découvre avec elle que j'ai sur mon ordinateur un tas de morceaux du genre que je n'ai jamais écouté. Voila qui me donne du grain à moudre à moi aussi. Diner simple, soupe, lentille-saucisse et glace arrosé d'une bouteille de blanc. Après son départ monMari se couche et moi je regarde un épisode de Downton Abbey avant de le rejoindre au pays des songes.

Mardi 15 mars
Bourdons au réveil. Si je veux réussir à continuer cet exercice il va falloir que je mette moins de temps pour me trainer hors du lit car entre ça et ma préparation normale, je vais finir par être en retard au boulot. J'ai confirmation de l'information qui pique, monMari a pris des congés sur trois jours la semaine prochaine, les trois jours où je serai en bouclage et ne pourrais absolument pas m'absenter. Joie. Après le boulot direction châtelet, je dois trouver une teinture machine pour une jupe beige que je ne met jamais parce que je ne porte jamais de beige. Je passe à La Droguerie, mais fait chou blanc, pourtant le magasin est une vrai explosion de couleurs mais c'est en plume, en laine, en perle et pas en pigments comme je le pensais. Je me rabat donc sur le BHV où il y a toutes les couleurs possibles et inimaginables, même si elles sont malheureusement deux fois plus chères qu'ailleurs. Ensuite je passe au Quiet man boire un pot avec les habitués et demander la permission pour monMari de fêter sont anniversaire sur place la semaine prochaine. Le hasard fait que ce passage me permet de voir des plaques autochromes pour la première fois de ma vie. Ensuite direction le Diablito latino pour un bal folk ou joue le deuxième groupe de ma vielliste chérie. L'endroit propose un buffet avec un plat à 5 euros, j'en profite pour me sustenter et c'est d'ailleurs plutôt bon. Par contre le fait que la Heinekein ou le coca en cannette soient eux aussi à 5 euros pièce est un mystère commercial pour moi. Le bal se déroule bien, le parquet de la salle est sympas et le son, s'il n'est pas extraordinaire, est plus correct que je ne l’appréhendais. Comme on va jouer là début juin, je suis un peu en mode repérage. Patate me propose de me raccompagner en voiture vu qu'on est maintenant presque voisins, et je rentre donc à la maison en voiture dorée.

Mercredi 16 mars
Bourdons au réveil. Kiwi au petit-déjeuner mais pas le temps de prendre grand chose d'autre je peux parier que j'aurai faim en milieu de matinée. Grande discussion par texto avec monMari, ce qui ralenti pas mal le boulot de mon coté, mais énervée comme je suis contre ma boîte je m'en fout un peu. L'attitude de la direction de ces derniers mois prouve s'il en est que les salariés sont considérés comme quantité négligeable, quand ça va arrêter de tourner comme il faut et leur péter dans les doigts ils auront l'air malin. En attendant on nous donne un annuaire d’école militaire à deviser (oui encore un boulot passionnant). Je file sans faire d'heure sup, j'ai pas la foi aujourd'hui, je viendrais une heure plus tôt demain. Ce soir c'est répet des Conteuses chez Clémence qui nous concocte des bonnes pizzas en plus de ça. On est heureusement bien plus efficaces que la dernière fois et j'ai l'impression que l'on fait de réels progrès sur des musiques qui nous causaient jusque là des soucis. C'est clairement très encourageant pour la suite.

Jeudi 17 mars
Aie, le réveil avant 7h du matin ça pique sévèrement et il me faut une bonne demi-heure pour émerger complétement (et résultat c'est déjà l'heure de partir). Après réclamation j'obtiens enfin une réunion de CE qui sera normalement suivie d'une communication auprès des employés pour la semaine prochaine. C'est un peu la course au boulot mais on avance bien donc on devrait s'en sortir. J'enchaine sur le cours de chant indien où l'on apprend une chanson traditionnelle de village très chouette. Bien sûr je n'arrive pas à faire le rythme de percussion avec les mains, il faudra que je le travaille de mon côté (la dissociation mains/voix c'est juste vraiment pas mon truc). De retour à la maison nous sommes tous les deux en cuisine, moi pour la quiche bi-goût du soir (des champignons de mon côté, du bleu du coté de monMari en plus de la garniture commune aux deux (tomates, oignons, lardons)), lui pour le plat de demain soir qu'il n'y aura donc plus qu'a faire réchauffer. Nous rattrapons notre retard (on est abonnés à pleins de chaines) sur youtube, notamment avec une vidéo sur les luttes pour les droits du travail à travers l'histoire. Puis dodo.

dimanche 13 mars 2016

La vie pas à pas 2016 #10

Vendredi 4 mars
Le réveil est franchement rude (je devrais me rappeler de ne pas me coucher tard quand je suis malade). Je suis comme tout le monde, j'aime les vendredis autant que je déteste les lundis. J'arrive au boulot pour découvrir un nouveau dossier prévu mais non annoncé. Cela me permet de tester mon indépendance sur la partie préparation que je n'avais jamais fait jusqu'ici. Ça va je m'en sors. Après le boulot je file à l'anniversaire de Clémence. Je profite du trajet en RER pour fini le livre prêté par Dame Léo (que je lis petit bouts par petits bouts depuis plus d'un mois). Comme ça je peux le passer à Florine, qui l'avais également réclamé, dans la foulé (ah les cycles de prêt des livres intéressants). C'est fou comme un livre sur la chute de l'URSS vous amène de façon évidente à parler de concepts politiques et de leurs applicabilités. La moitié des présents à la soirée sont malades et les trois quarts ont passés une semaine de merde, mais c'est clairement la soirée idéale pour s'en consoler. Clémence et l'homme-aux-multiples-surnoms ont préparés des pâtes à pizza (genre plein), charge aux invités de se relayer pour les étaler et les garnir de tout ce qu'ils ont amenés. Autant dire que c'est fun et super bon. On chante aussi un peu. Ma voix est dans un tel état que je peux imiter Bonnie Tyler sans me forcer. J'en rigole mais ça m’inquiète. D’après V. la seule solution serait une cure de sommeil, autant dire que vu a quoi ressemble ma vie, c'est un peu me demander la lune. L'avantage d'avoir commencer la soirée à 18h c'est que quand il faut plier bagage pas trop tard parce que monMari travaille demain et que justement je dois me reposer pour guérir, on n'est pas trop dégoutés.

Samedi 5 mars
La journée commence tard mais elle commence quand même, il faut que je fasse le ménage et les comptes qui trainent depuis 2 mois. Je me recouche quand même après le déjeuner pour une courte sieste (interrompue par les miaulements du chat qui s’inquiète un peu que je me sois recouchée). Je trouve le temps de fabriquer mon coussin-poubelle-de-couture, mais je ne fini pas les comptes pour le moment car il est temps de partir. Direction l'Echomusée de la goutte d'or où un tout nouveau groupe de folk organise son premier bal. En plus d'avoir un nom super classe (GROUM(p)F), ce ne sont que des potes qui jouent dedans. C’était donc à ne pas rater. C'est très chouette musicalement et la salle est pleine (à vu de nez il y a une 60aine de personnes), un bel encouragement pour la suite donc. On discute une fois qu'ils ont fini, on hésite à aller boire un verre ou manger un bout, finalement je décide de rentrer directement, comme il y a des soucis sur la ligne de métro, je ne suis chez moi qu'à 22h30, une soupe et dodo, je suis au lit avant minuit un samedi soir, mais dans l’état ou je suis, je ne pense même pas à m'en offusquer.

Dimanche 6 mars
Réveil doucement et à l'heure qu'on veut (en l’occurrence 10h30). D'un commun accord tacite nous commençons la journée par du ménage et du rangement. J'accroche le "tableau-de-terre" donné par maman, certaines choses trouvent enfin leur place.


Pour le petit-déjeuner ce sera pain perdu, ça faisait une éternité que je n'en avais pas mangé. Clémence passe emprunter mon micro et mon pied de micro pour s'exercer au chant-harpe et nous restons discuter une petite heure en sirotant une tisane que nous avons fait chacune de notre coté avec sa recette (oui on a toute les deux la crève). Comme elle a eu le malheur de dire qu'elle n'avait plus rien à lire, elle repart les bras chargés de bouquins. Cet après-midi, une nouvelle adhérente des griffons vient apprendre le galon à la maison. Je me rend compte quand elle arrive que je n'ai plus de cartes disponibles et j'en prépare des nouvelles en toute hâte en carton de calendrier. Comme elle a choisi un 16 cartes, l'enfilage prends 3 heures, après lui avoir montré sur les 4 premières je la laisse se dépatouiller (ce qu'elle fait très bien). Ce qui me laisse le temps de faire une soupe et d'enfin finir les réparations des vêtements de prêts de la compagnie (libre ! LIBRE !). Elle s'en sort bien et repart avec 10 cm de galon fait (et le reste en "devoirs à la maison") on se reverra pour fixer la boucle de sa ceinture. monMari fini la soirée en jouant aux jeux vidéo et moi en regardant Dowton Abbey, et à 23h je dors (on ne pourra pas dire que je ne fais pas d'effort pour guérir).

Lundi 7 mars
Recommencer la semaine est toujours une gageure. Rien de particulier au travail aujourd'hui. On a dessiné des arabesques a la craie sur le trottoir sur le chemin du métro (je n'ai pas eu le réflexe de prendre une photo). Rien de passionnant à la maison non plus. Je marque des recettes dans mes livres pour le cookbook challenge mais je n'ai pas de courage de sortir acheter les ingrédients qu'il faut. J’écoute Bobby McFerrin (et c'est chouette). Je fini de faire les comptes. Dernier épisode de la saison 5 de Dowton Abbey, plus qu'une saison pour boucler la série. Épinards à la crème et brochettes de bœuf au four. Youtube et coucher plus tard que prévu. Minuit est passé, je sens que je vais le regretter.

Mardi 8 mars
Pas grand chose au boulot aujourd'hui, forcement c'est demain (jour de grève et de manif) que nous sommes sensé être débordés. Clémence passe me chercher à la sortie du boulot. Il y a des bouchons plein Paris. Ce soir c'est repet des conteuses. Ma voix est revenue en partie mais toujours fragile donc je fais les yeux doux aux filles pour que l'on travaille sur les morceaux plus instrumentaux. Entre les morceaux à travailler suite au coaching et les morceaux à retravailler pour qu'ils fonctionnent à trois pour la date que nous avons en avril, on a tellement de travail à abattre qu'on ne sait pas par quel bout prendre ça et qu'on est globalement relativement  peu efficaces. A 22h je me prends un méchant coup de barre (foutue crève) et je m'endormirai bien là directement sur le canapé. Voila qui règle le sort du reste de ma semaine. Rentrer et se coucher tôt seront des priorités. (Ce que je n'arriverais bien sur pas à faire aujourd'hui).

Mercredi 9 mars
Je prépare des rillettes de thon pour mon sandwich dés le réveil, pour le plus grand bonheur de mon chat qui boit l'eau de la boite. Grève des transports oblige, monMari doit filer tôt (la région est blindée de bouchons), il a juste le temps d'avaler son jus de citron coupé d'eau tiède (un remède de grand mère que l'on m"a conseillé pour les brûlures d'estomac, apparemment hier (1er jour de test) cela s'est avéré efficace donc ça vaut le coup de continuer). Dans le métro en face de moi, une femme qui se maquille, fard à paupière violet vif coordonné à son sac. Il fait un temps à ne pas mettre un manifestant dehors, c'est pas de chance et j’espère que ça n'entamera pas trop la mobilisation. Je n'arrive pas à savoir si c'est ma conscience professionnelle ou ma grande lâcheté qui fait que je ne fais pas grève aujourd'hui. Mon empressement a me justifier face à moi-même me fait malheureusement pencher pour la seconde solution, et je me fais honte de n’être pas du bois dont on fait les révolutions. Boulot. En sortant je file retrouver Coline et Florine qui elles ont fait la manif et qui sont déjà arrivée à la place de la Nation à 17h, signe de la relative faiblesse de la mobilisation.



Bientôt il y aura plus de CRS que de manifestants...

On va boire un verre dans un bar en discutant de tout ça, et en remarquant qu'en tout cas les manifestations font marcher les bars. La mobilisation n’était pas très forte à Paris par contre sur toute la France c'est autre chose et puis j'ai l'impression que ça frémis quand même pas mal de ras-le-bol autour de moi donc ça laisse à espérer qu'enfin les gens vont arrêter de courber la tête en attendant que ça passe. Finalement j'ai cours de chant indien, je ne rentrerai pas directement. Flo me suggère de chanter au réveil de longs bourdons grave pour reconstruire tout doucement ma voix post-crève et pour voir si je peux rééquilibrer mon corps (je ne sens les vibrations de la musique que du coté droit, c'est très perturbant). Je rentre enfin à la maison. Je suis épuisée. Manger (galettes) et dodo.

Jeudi 10 mars
Aujourd'hui on est débordé au boulot (d'habitude c'est le vendredi). Lizette me propose d'aller à la dédicace de Loraine Fouchet pour la sortie de son dernier roman. Comme c'est juste après le boulot et que ça ne m'empêchera pas de me coucher tôt, je suis partante. Je passe chercher Lizette au boulot et j'en profite pour jeter un œil à l’intérieur du très beau bâtiment qui abrite le siège de la BNP où elle travaille. Je reviendrai une fois ou j'aurai plus de temps car il y a quelques trésors à y voir et qu'on n'a pas le temps ce coup-ci. Il y a pas mal de monde à la librairie Fontaine et la dédicace est un joli succès. Je ne m’éternise pas. Je fais un crochet courses en rentrant à la maison, j’achète principalement des fruits en espérant que les vitamines m'aideront à récupérer ma voix qui me fuie depuis maintenant une semaine ce qui commence sérieusement à m'angoisser. Ce soir c'est hachis parmentier tout maison (oui oui la purée aussi), youtube et dodo tôt.

dimanche 6 mars 2016

La vie pas à pas 2016 #9

Vendredi 26 février
Je commence la journée en faisant le paquet cadeau de la pochette à portable cousue hier. Je découvre que la soirée que je croyais prévue pour ce soir est en fait demain et que du coup je ne pourrais pas y aller. Ma collègue fait son pot de départ aujourd'hui (son dernier jour c'est lundi). Dans sa cabane de jardin, elle a un fumoir, l'attraction du jour ce sont donc deux grandes assiettes de saumon fumé maison, miam. Il y a aussi des rillettes de saumon et de porc faites à la mimine et du punch. Il y a 4 fois trop à manger et le pot dure bien 2 heures. Le fait est que c'est quelqu'un que tout le monde aime bien qui s'en va donc l'ambiance est aussi émue que chaleureuse. Le temps de tout ranger il est presque déjà l'heure de partir. Je rentre à la maison directement. Ce soir je fais une recette pour le cookbook challenge. J'appelle les parents en Bretagne, je publie sur le blog. J'essaye de me coucher tôt et j’échoue à cause de #OnVautMieuxQueCa (le temps de lire les participations et d'en poster une ou deux) ca bouillonne sur internet autour de la loi travail en tout cas. On dirait que les gens sortent un peu de leur apathie politique, il est temps.

Samedi 27 février
Je me lève pour rejoindre monMari à la sortie de son travail à Massy-Palaiseau. Devant ma déprime à ne pas pouvoir partir faire un tour à la campagne de ces dernières semaine il a décidé de me faire voir un peu de verdure pour me distraire. Nous commençons donc pas une crêperie de montagne (oui ça existe).


Pas sure d'avoir très faim j'opte pour du poisson qui s’avère être accompagné d'une grosse patate fourrée au fromage à raclette. C'est bon mais bien bourratif, et, de retour à la voiture, je m'endors avec un manque d'élégance rare (bouche ouverte, bave, tout ça...) sur le chemin de la vallée de Chevreuse. Chevreuse qui est justement notre destination, monMari ayant pour intention de me faire visiter le château de la Madeleine (ou en tout cas ses ruines) qui surplombent la ville et la vallée. Il est vrai que l'endroit est superbe.





Il fait beau mais venteux sur les murailles. Nous poursuivons notre après-midi par une petite ballade dans les rues de la ville, en faisant également un petit tour dans l’église qui conserve une très belle polychromie dans le chœur.


Malheureusement monMari est encore malade et développe de très impressionnantes et inquiétantes quintes de toux, notamment quand il faut remonter vers le château. En passant dans la rue qui mène au canal et à la promenade dite des petits ponts, nous sommes arrêtés au seuil d'un atelier de peinture par une immense toile bleue que nous trouvons magnifique. Nous osons donc rentrer dans l'atelier et nous nous rendons compte que pour une fois, nous avons les moyens de nous offrir le tableau de nos rêves (pas le 3x3 mètre que nous n'aurons de toute manière pas la place à accrocher dans notre appartement mais un un peu plus petit). Autant dire que nous n’hésitons pas longtemps.


 Prémisses du printemps à Chevreuse

La voiture bien encombrée, direction chez Dame Leo et l'Anglais pour dîner, nous arrivons un peu en avance histoire de voir mademoiselle avant qu'elle n'entame sa nuit. Mademoiselle avec laquelle j'ai curieusement la cote d'ailleurs. Au milieu du repas monMari emprunte le lit des propriétaires suite à ce qui ressemble a une sévère poussée de fièvre. Puisque c'est ça je fini son bol de pot au feu "comme un pho" (dont je pique d'ailleurs la recette). Mis a part cet incident fâcheux la soirée est comme toujours très sympathique. Bon je me met à parler photo avec l'Anglais au moment du départ ce qui n'est pas le plus malin par contre. Nous rentrons étonnamment tôt pour un samedi mais vu l’état de monMari, je crois que ça s'imposait.

Dimanche 28 février
Réveil tardif, mais j'avais mis le réveil car il y a quelques courses a faire ce matin. Vu l'heure à laquelle on petit-déjeune, on ne déjeunera sans doute pas donc je fais des œufs sur le plat (que je rate) et du jambon à la poêle. L. vient à la maison pour une après-midi couture ce qui à l'immense avantage de nous motiver toutes les deux à avancer. Je liquide un certains nombre de petits truc "à la main" qui attendent depuis un moment et je fini la partie machine du stock de vêtements de prêts de la compagnie médiévale. Il ne reste plus que la partie main qui se fera dans le métro au fil de l'eau. Prochaine étape : le manteau de monMari (dont les tissus sont en attente depuis 2 ans dans mon stock). Comme L. reste pour diner j'en profite pour faire deux recettes pour le cookbook challenge qui sont deux réussites yiha ! En contrepartie ma cuisine fini dans un état désastreux. Mais bon on verra ça demain....

 monMari en a profité pour accrocher le tableau

Lundi 29 février
Je commence la journée par un peu de vaisselle pour essayer d'y voir un peu plus clair dans la cuisine. Aujourd'hui c'est vraiment le dernier jour de ma collègue Hélène. Après 10 ans dans la boite, c'est difficile de partir. A tel point que quand je plie mes affaires elle est encore là alors qu'elle fini une heure plus tôt que moi. Ma vielliste chérie vient me chercher à la sortie, pour que je n'aille pas toute seule à ma pose de stérilet. Le gynéco me prend en avance mais n'arrive pas à faire la pause. Il me donne donc une lettre avec ordre de prendre rendez-vous à l’hôpital pour une hystéroscopie (en gros on va me mettre une camera dans le vagin pour voir s'il n'y a pas quelque chose qui bloque, genre un fibrome, et oui, c'est pas très rassurant). Même si du coup j'ai échappé à la partie douloureuse, mon corps est visiblement traumatisé, j'ai froid, puis chaud et je passe le reste de la soirée sous la couette. Mon nez commence à se boucher et ma gorge à se serrer, il faut croire que du coup je suis en train d’attraper la crève de monMari a laquelle je résiste vaillamment depuis 15 jours. J'arrive à m'endormir pour la nuit en utilisant un exercice de visualisation qui consiste à isoler les parties du corps les unes des autres (et ainsi a mettre au second plan les gènes et les douleurs).

Mardi 1er mars
La nuit a été très mauvaise avec de multiples réveils. Je suis d'une humeur de chien et monMari le subit un peu. Au boulot l'ambiance n'est pas au top. Quand un cadre se barre en plein milieu de journée en balançant son téléphone, ce n'est pas nécessairement un bon signe. Clémence vient me chercher à la sortie du boulot. Je fais un crochet pharmacie pour acheter du Strepsil lidocaïne pour calmer ma gorge qui me fait des misères. On boit un verre "chez Louis" en discutant du groupe. Puis un verre chez V&V en en discutant encore. Puisqu'il est désormais certain que nous serons 3 au lieu de 4 pour la date du 23 avril nous commençons à étudier ce que l'on garde et que l'on enlève dans le set. C'est une répet calme et qui se fini tôt, si bien que quand je rentre monMari n'est pas couché. J'aurai rarement passé une journée ou je mange autant de soupe (j'adore ça et ça fait visiblement du bien à ma gorge abimée)

Mercredi 2 mars
Dans le métro je fini les emmanchures du dernier petit manteau de ma compagnie médiévale, j'en vois vraiment le bout. Journée normale au bureau en ce moment c'est a dire saturée et tendue. Je crois que j'arrive enfin à faire comprendre à certains de mes collègues que le CE n'est absolument pas décisionnaire dans les affaires de l'entreprise (et que donc non, il n’était pas de notre pouvoir de refuser l'augmentation de la mutuelle). Comment je sais que j'ai réussi ? Quand on me demande "alors vous servez à quoi ?" (C'est triste non ?). En sortant je file au cinéma (il me reste une place sur ma carte 5 places qui fini... aujourd'hui) voir Demain que je n'ai pas encore eu le temps de voir et qui, coup de bol, est toujours à l'affiche. Au milieu du rang derrière moi, un père et son fils de 11 ans mangent du pop-corn. Quand il sortent au milieu du film je me désole de constater que la mauvaise langue de mon cerveau n'avait pas tort de se demander s'ils savaient vraiment ce qu'ils venaient voir. Je reparlerai du film dans un article à part mais ce qu'on en dit est relativement vrai, on en sort avec l'envie de faire quelque chose pour enrayer le système. Bon déjà j'ai envie de débrancher tous les écrans de vidéo publicitaire du métro. Mais comme je vais quand même éviter le vandalisme sans préparation, je vais me contenter de coudre un coussin pour que mes déchets de couture (bouts de fils et de tissus) aient une seconde vie en en faisant la bourre. Pour le reste et bien je vais continuer de faire attention à ce que j’achète et j’attends le jour ou j'aurai un potager pour tenter la permaculture à ma petite échelle. De retour à la maison, on youtube un peu puis dodo. Une des chaînes que l'on suit vient de lancer l'excellent initiative de mettre en ligne des films libres de droit en bonne qualité. En commençant par Le cabinet du Dr Caligari que je veux voir depuis longtemps (bon ce sera pour une autre fois en l’occurrence, mais c'est une super idée). Je me demande pourquoi il est déjà minuit et demi et je sens que je vais le regretter demain matin.

Jeudi 3 mars.
En fait ce matin ça va. Couture dans le métro. Le temps passe classiquement au boulot.
En sortant je fais les magasins pour tenter de trouver un cadeau pour Clémence, mais comme j'ai une idée bien trop précise en tête, je fais bien entendu chou blanc. J'en profite pour passer à ma mercerie préférée racheter des aiguilles pour la machine à coudre (pour tissus épais car j'ai cassé toutes les miennes) et des aiguilles pour broder avec du fil de laine épais (là aussi je les ai toutes cassée). Je dois retrouver pour diner Sœur et son Love ainsi que cousine Nolwenn qui est venu faire du tourisme sur Paris deux jours avec son chéri Paul. Moi qui était partie en quête de bonnes adresses de restaurant français cela ne me servira pas car ils veulent manger vietnamien. Bon le seul bon restaurant vietnamien que je connais est a coté de ma maison d'enfance en grande banlieue donc ça fait un peu loin. Mais je me souviens d'un bon restaurant laotien dans le quartier chinois (qu'au moins ça me serve d'avoir vécu dans le 13e), et après soumission de l'idée c'est là que nous nous rendons. Les pauvres ont marchés toute la journée dans Paris et sont assez épuisés. Le restaurant est une bonne pioche. Je passe une excellente soirée. Nous nous disputons sur l’addition (c'est moi qui paye, non moi !) mais j’obtiens gain de cause. Nous sortons assez tôt (il est 23h) et je leur propose de passer prendre un verre au Quiet man avec moi, mais comme il leur reste une grosse journée de visite à faire demain, ils préfèrent éviter. J'y passe néanmoins et constate que je n'ai aucune voix (je n'ai pas chanté depuis mardi parce que je me doutais bien du résultat mais c'est quand même perturbant). Je prend donc des chansons avec petit ambitus (l'ambitus c'est l’écart entre la note la plus aiguë et la note la plus grave du morceau), que je chante tout doucement. Puis direction maison et dodo.

mercredi 2 mars 2016

Winter cookbook challenge #3

La fin se semaine dernière a été plus productive que les trois semaines précédentes (oui je sais ce n’était pas difficile) en ce qui concerne les tentatives de nouvelles recettes.


Vendredi soir j'ai tenté le gratin de penne à la tomate du petit livre "Soirées grosse fatigue" de Cyril Lignac. Le résultat est très bon même si en terme de cuisine rapide on n'y est pas trop vu que ça prends quand même pas loin d'une heure avant d'arriver dans l'assiette. Je n'ai fait aucune modification par rapport à la recette originale sur le coup, mais lorsque je la referai, il y en aura (simplement je mélangerai le gratin avant de mettre la dernière couche de gruyère, ça évitera que toute la garniture se retrouve coincée dans la partie gratinée avec juste les pâtes et la sauce seules en dessous).

Dimanche soir j'ai combiné deux recettes en un repas. L. étant parmi nous à diner et n’étant pas une grande fana de viande (si on excepte le saucisson) j'ai fait végétarien.


En entrée j'ai choisi une recette de soupe du livre "Soupes !" (Pourquoi faire inutilement compliqué pour les titres ?) de Nicole Renaud. (Je profite aussi d'avoir des invités en hiver pour tester des recettes de soupes car monMari n'aime pas ça (et moi je n'aime pas cuisiner que pour moi toute seule)). J'ai donc choisi la crème de lentille corail aux ilots de ciboulettes. Que j'ai allégé de ses ilots justement (monter de la crème chantilly à la main, on est bien d'accord que ça ne va pas être possible) et de sa cote de fenouil (parce qu'il n'y en avait pas au magasin). Le résultat est une franche réussite  et il faudra refaire (en salant un peu moins car je n'avais pas anticipé que le bouillon de poule cela salait aussi).


Pour le plat j'ai concocté des falafels à l'aide du site la cuisine de Bernard. N'ayant pas trouvé les bon feuillages dans le commerce je n'ai utilisé que du persil frisé. Même si je pense que c'est nettement plus goutû avec de la coriandre, le résultat reste bon et comme c'est très simple à faire, je le garde en bonne mémoire.
Par contre, après toute cette agitation, ma cuisine a fini dans un état proche de l'Ohio, il va vraiment falloir que je m'organise mieux si je veux réussir a faire plus de cuisine sans passer trois jour derrière à ranger et à faire le ménage...