mercredi 27 avril 2016

La vie pas à pas 2016 #16

Vendredi 15 avril
Bon à défaut de me lever pour aller au boulot, je me lève pour aller à l'hôpital, c'est le jour de mon hystéroscopie. MonMari m’emmène mais le parking de l’hôpital est si petit qu'il ne peut que me déposer pendant qu'il patiente pour qu'une place se libère. L’hôpital intercommunal est grand mais son fonctionnement est loin d’être transparent et c'est une autre patiente qui m'indique ce que je dois faire. Prendre un ticket et attendre qu'on m'appelle, pour passer à la caisse et faire rentrer mon dossier, pour passer à l'accueil gynéco signaler ma présence, pour pouvoir attendre qu'on m'appelle pour l'examen. Enfin je rentre dans la salle prévue à cet effet. La gynéco est jeune et plutôt gentille, elle me pose des questions puis c'est déjà l'heure de brancher la camera, elle s'assure que je vois bien l’écran et m'explique au fur et à mesure ce qu'elle fait et ce que je vois. Sans surprise le passage du col est compliqué et douloureux (quand le médecin fini en vous disant "vous avez été très courageuse" on peut raisonnablement se dire qu'on n'est pas une chochotte d'avoir eu mal). Mais à l’intérieur c'est tout clean et je n'ai rien d'anormal, juste que j'ai l’utérus tellement rétro-versé qu'il faut se contorsionner pour y accéder. "Bon du coup je vous pose le stérilet ?" ben quitte à avoir mal.... Je met clairement un petit moment à me relever de la table d'examen et un Spasfon n'est pas de trop. Après quelques questions et une ordonnance pour une écho de contrôle dans un mois me voila libre comme l'air. monMari qui a enfin réussi à se garer (il a mit quasiment une heure) me récupère dans la salle d'attente et nous marchons doucement vers le parking. Avec le boulot qui est arrivé hier je ne me vois pas sécher le taff et monMari me propose de m'y emmener donc je m’allonge sur la banquette arrière et je fais un somme le temps du trajet. Au réveil ça va déjà beaucoup mieux. Je n'ai qu'une heure et demi de retard au boulot, je m'attendais à pire. Après je ne suis pas non plus super efficace, mais bon j'avance quand même un peu. Juste avant mon départ j'apprends que la boite sera ouverte pour la pentecôte, contrairement aux années précédentes. En prévenant un mois avant, c'est sur que ça va râler. S'organise au dernier moment un diner chez V&V. monMari galère à venir en raison des départs en vacances. Comme toujours on passe une super soirée. V me propose un projet musical sur lequel je dois réfléchir car cela demandera pas mal de réorganisation et d'investissement. C'est moi qui conduit pour rentrer monMari, est épuisé (qui l'en blâmerai, je ne suis pas non plus très fraiche) et travaille encore demain matin.

Samedi 16 avril
Je me lève doucettement à 11h, publie mon article de blog de plus d'une semaine de retard et prépare mollement nos bagages et à manger pour ce midi. monMari rentre en avance, le temps de manger et à 14h15 nous sommes sur la route pour la Normandie et un week-end au vert, c'est moi qui conduit. La campagne dans laquelle nous arrivons est hyper belle et rien que ça, ça me fait du bien. Nous débarquons donc chez les parents de Florine (qui nous a invité à squatter chez eux), Gni, Leen, Laetitia et sa choupette sont déjà là, nous sommes les derniers. Les garçons se lancent déjà dans des jeux de société pendant que les filles partent en balade (et que le sauna chauffe). Il fait beau et dans les sous-bois s’épanouissent des tapis de jacinthes violette, je n'avais jamais vu ça ailleurs (ça existe peut être hein, mais moi je ne l'avais jamais croisé) et je trouve ça magnifique et fascinant.



La choupette râle après son doudou et voudrait restée collée aux ânes du champ d’à coté toute la journée. On croise des découpeurs de bois qui profitent de notre passage pour s'accorder une pause. Quand on regagne la maison, le sauna est chaud donc hop toutes en maillot, Laétitia passe son tour pour pouvoir gérer la choupette qu'il va bientôt falloir faire manger. Inter-sauna on parle de trucs de filles (d'hommes, de sexe et de contraception quoi...). Le quart d'heure passé c'est hop dans la piscine (extérieure, non chauffée, donc à température ambiante, donc froide). Pause hydratation et récupération puis deuxième session puis re-hop dans la piscine. Déjà l'heure de manger. Et cool ce sont des gallettes bretonnes avec choix multiples de garniture. Chacun fait la sienne, monMari se fait une orgie de fromage et moi j'en profite pour manger des champignons (monMari n'aime pas ça et je me motive rarement à en faire pour moi toute seule). Après manger ce sera Taboo (je n'ai pas joué à ce jeu depuis une éternité) en sirotant un verre de whisky, je suis en équipe avec Laétitia et Florine et nous gagnons haut la main, même si les autres sont loin d’être ridicules. Oh mais il est déjà 23h30, si j'allais me coucher (j'ai dit que c’était un week-end repos).

Dimanche 17 avril
Je me réveille tranquillement vers 10h30 et je traine un peu, sans surprise je suis la dernière mais pas de beaucoup. Après le petit dej. On attaque un 7 Wonders tous ensemble, d'abord sans extension puis au tour d’après avec "leaders" et "cities". Ça fait plusieurs fois que je joue à ce jeu et je le trouve vraiment pas mal, particulièrement bien équilibré en fait dans le sens ou plusieurs stratégies sont possibles pour gagner et que le jeu change vraiment à chaque partie. Les grignotages en cours de jeu font que presque personne n'a faim quand je propose quand même de déjeuner à 14h30. Ben moi il me faut un vrai repas donc je vais bruncher comme prévu dans le planning. En plus il reste des galettes dans le paquet, ce serai dommage qu'elles se perdent. Au final presque tout le monde m'emboite le pas et déjeune. Il fait un temps superbe et la balade s'impose à nouveau comme programme idéal. Cette fois nous embarquons les garçons avec nous ainsi que le doudou de la choupette qui s’avère nettement moins râleuse une fois cramponnée à son rassurateur personnel. Une fois rentré c'est l'heure de gouter et à peine une partie de 7 Wonders plus tard celle de rentrer chez nous. Comme c'est dur de laisser la campagne derrière nous, on envisage un restaurant pour se consoler une fois arrivés aux abords de la région parisienne, oubliant qu'à part sur Paris même, trouver un resto sympas ouvert le dimanche soir est une gageure bien difficile à relever. MonMari et moi finissons donc dans le petit appart de Florine à manger du blé avec des oignons et du fromage. J'admire à nouveau mon futur tatouage. monMari s'endort sur le canapé en pleine conversation. Je crois que c'est l'heure d'aller le coucher.
 
Lundi 18 avril
Devinez de quoi on me parle en arrivant au boulot ? (Alors que je suis de mauvais poil, je je n'ai pas assez dormi et que j'ai mes règles, le combos de la mort). "Oui c'est inadmissible qu'on bosse le 16 mai ! D’être prévenus aussi tard alors qu'on a tous déjà prévus de choses, et puis c'est passé par le CE ? Parce que sinon c'est pas légal" (soyons d'accord je suis d'accord avec tout ça hein, c'est juste que j'ai pas envie de le gérer, là, maintenant, tout de suite) me voila donc à devoir réclamer une réunion de CE, mais pourquoi je me suis présentée moi... Après le boulot direction chez Clémence pour l'avant-dernière répétition des Conteuses avant le bal de samedi prochain, bal particulièrement stressant car c'est la première fois que nous aurons affaire à un public non parisien et qu'en plus nous ne seront pas quatre comme d'habitude mais trois, Wirggy ne pouvant se libérer de son travail pour cette fois. Le stress se ressent clairement et le début de la répétition est plutôt tendu. Heureusement au fur et à mesure que l'on progresse dans le set, on se rends compte qu'on s'en sort bien mieux que prévu et pour tout dire je fini la répét franchement rassurée. Par contre pour rentrer à Créteil de Seaux en transport il faut remonter sur Paris et donc compter une heure et demie, et je m'effondre dans les bras de morphé directement en arrivant.

Mardi 19 avril
Bon c'est certain, je ne ferai que croiser monMari cette semaine. Entre ses horaires particulier (il donne un stage de code et commence plus tôt (oui parce que monMari est moniteur auto-école)) et mes répétitions le soir, je rentre quand il dors et il part avant mon réveil. Du coup après une journée sans histoire au boulot et avant l'ultime répét studio des Conteuses pour le concert de ce week-end, je me retrouve à l'appeler pour parler logistique et emploi du temps. J'en suis à un point ou je ne suis pas sûre de si c'est comique ou si c'est triste. La répét studio se passe bien si ce n'est qu'on découvre que la harpe est désaccordée (et qu'on n'a pas la clef d'accordage) et qu'il est bien entendu plutôt difficile de chanter juste avec un instrument faux à coté de l'oreille. On se prend un verre au bar d'à coté pour discuter et je rentre encore tard et fatiguée pour passer directement à la case dodo.
 
Mercredi 20 avril
Ce sera une semaine où je ne prendrais rien le temps de faire le matin. Honnêtement je suis crevée et je traine au lit jusqu'au dernier moment avant de me doucher et de ré-enfiler le jean d'hier (et de courir pour être à l'heure). Au sortir d'une journée normale (boulot semi-monotone et comptage des points sur les luttes de pouvoir en interne) et comme j'ai une heure de battement devant moi avant mon cours de chant, je décide de faire un tour à la nuit debout pour voir de mes yeux ce qui s'y passe et y participer si c'est si chouette que ça en à l'air. Ma-vieilliste-chérie m'accompagne. Sur place on choisi d'assister à la commission "économie politique". On s'assoie donc dans le cercle pour y rester une petite heure (beaucoup de gens font comme nous et lorsque nous partons il n'y a guère qu'une 10aine de personne présentes en commun avec le moment de notre arrivée). Plus que par le débat qui prend place (intéressant mais recoupant la plupart du temps mes propres infos et opinions) je suis fascinée par son organisation et son déroulement (et à quel point ça fonctionne bien). Un peu en avant vers le centre du cercle se trouve le modérateur dont le rôle est de donner la parole aux intervenant. Celui-ci note à la suite sur une petite liste toutes les personnes levant la main pour participer au débat. Si vous venez d'arriver et qu'il s'agit de votre première intervention, vous serez prioritaire et parlerez dés votre main levée, sinon vous devrez attendre que votre tour vienne. Le résultat est qu'il est quasi impossible que le débat prenne l'aspect d'une bataille rangée ou se réduise à un dialogue de deux individu. De plus cela permet à plusieurs sujets d’être débattus en même temps (en "croisé") selon les intérêts qu'y portent les présents. D'autres signes complémentaire silencieux permettent d'approuver ou de s'opposer à ce qui est dit sans déranger le débat. Et d'autres encore permettent d'ajouter un point technique (des chiffres, un exemple) ou de faire une réponse rapide à ce qui vient d’être dit. Régulièrement le modérateur explique ces règles de débat et... ça marche super bien. Étonnant et enthousiasment surtout que le public présent est extrêmement disparate, ça va de l’étudiant anti-capitaliste à cheveux longs à la dame d'une 50aine d'année en foulard Hermès, tous se posant des questions, tous se sentant légitime à en chercher les réponses. Mais il est déjà l'heure de filer à mon cours de chant. Je reviendrai sans doute, non sans avoir consulté auparavant les conclusions des différents débat (ici) pour ne pas arriver la prochaine fois comme un cheveu sur la soupe. Au cours de chant indien nous travaillons sur le rag Bhairav pour reprendre ensuite la très difficile compos en Megh Malhar de la semaine dernière et commencer à la mettre en rythme, difficulté de concentration ou paresse de l'oreille, je galère sur la justesse pour aujourd'hui. Sur le chemin du retour monMari me propose de sécher la cuisine vu qu'il est déjà tard et de prendre de la nourriture japonaise à emporter. La flemme gagnera la partie et c'est effectivement ce que nous faisons. Si nous ne venons pas si souvent que ça dans ce resto, nous prenons tellement tout le temps la même chose que le serveur peut compléter la commande à notre place, je ne sais pas si c'est une très bonne nouvelle... Un peu de youtube en dînant et un sommeil qui ne se fait pas attendre.

Jeudi 21 avril
Arf plus la semaine avance et plus je suis fatiguée, ce n'est pas vraiment bon signe. Rien besoin de préparer pour ce midi, il me reste des maki d'hier soir. On fait enfin cette réunion de CE pour voter l'histoire de cette journée de solidarité. Vu les retours que j'ai eu des autres employés, je considère comme de mon devoir de voter contre (même si le vote est consultatif et que donc ça ne changera rien). Mes collègues élus choisissent de leur coté d'exprimer leurs avis personnels et votent pour la plupart sans opinion (ou alors c'est qu'ils ont peur de se faire mal voir, une seule choses de sûre, on n'a pas la même notion de notre rôle d'élu...). J'embraye en préparant avec la trésorière la commande des chèques vacances ce qui prend, sans plaisanter, 2 bonnes heures (il faut renseigner les adresses postales de quasi tous les employés). Et il est déjà temps de s'enfuir du boulot. Au programme du soir un verre avec Melanou qui s'est échappée de son quotidien de maman pour se faire une soirée entre fille, puis un resto (le très bon Nagoya du coté de Montparnasse) où Miss Coco s'ajoute à nous. Ça discute tant et si bien qu'il est déjà 23h30 sonné quand on se sépare. Je rejoint monMari qui ne décolère pas de sa soirée de déménagement des affaires du Carambal qui s'est à priori très mal déroulée. A tel point que nous voici obligé d'avancer le réveil à 6h30 demain matin pour aller rendre le camion qui n'a pas pu être restitué ce soir pour une question de mauvais timing. Joie, bonheur, félicité extrême.

La vie pas a pas 2016 #15

Vendredi 8 avril
Ça y est mon grattement dans la gorge n'est plus audible que uniquement par moi. D’expérience je sais que j'en ai pour quelques jours de voix à la Bonnie Tyler mais tant pis, je vais chanter avec ma voix déglinguée. La dernière fois j'ai arrêté tout et, non seulement je n'ai pas retrouvé ma voix plus vite, mais en plus j’étais super frustrée et ça ça ne va pas être possible. Bon il n'y a vraiment pas d'eau chaude ce coup-ci. L'homme-aux-multiples-surnom m’enlève un poids en proposant de s'en occuper car je n'avais sacrement pas envie d'appeler notre "aimable" propriétaire. Aujourd'hui c'est l'inverse d'hier, technique vocale le matin et danse l’après-midi. Sans surprise tout le monde me demande ce qu'il est arrivé à ma voix. Apparemment il n'y a que pour moi que ça sonnait déjà bien cassé hier. Certains dans mon groupe commencent à franchement m'agacer à vouloir apprendre la vie aux enseignants du stage, si les discussions de comptoir pouvaient rester au comptoir justement, ce serait parfait... Ce matin c'est pas mal de boulot sur la respiration abdominale, si pour moi il n'y a rien de neuf dans l'affaire (mais ça fait toujours du bien de réviser ses bases) il y en a pour qui ça chamboule le monde. L’après-midi c'est pilé-menu et ridée 6 temps, un peu plus sportif en danse qu'hier donc mais toujours super intéressant. Le soir je décide de manger avec V&V que je ne fais presque que croiser sur le festival depuis que nous y sommes arrivés. Je me retrouve donc à la table des géorgiens, loin de monMari (qui, je ne le savais pas, avait réservé des places pour nous tous et se retrouve un peu isolé et très déçu). Ces messieurs ont une sacrée descente et, à chaque toast, vident leur verre de rouge d'un coup, puis le remplissent aussi sec jusqu'au bord. Comme à chaque tour ils font les niveaux dans les nôtres, même si on ne boit pas cul-sec on boit en tout cas bien plus que d'habitude, ajoutez à ça qu'il n'y a pas deux verres par personne et donc aucune possibilité d'alterner avec de l'eau, et vous comprendrez que je fini le repas dans un état proche de l'Ohio. Mais il faut déjà débarrasser le plancher pour laisser la salle s'installer pour la joute chantée de ce soir. Après quelques discussions décousues en anglais et encore du vin nous voici de retour. MonMari m'a réservé une place au 3ème rang (riche idée car je n'ai pas mes lunettes) mais il me l'a réservée sans lui... même si je ne suis pas seule (V&V et M. je-change-bien-les-paroles ne sont pas loin) c'est quand même avec lui que je préfère échanger des commentaires sur ce genre d’évènement et je suis assez déçue. La joute est plutôt réussie et les épreuves super tordues, (la palme pour la chanson à créer pour promouvoir le tourisme à Bovel, une des équipe devant militer pour y transporter la tour Eiffel et l'autre pour y organiser les championnat du monde de patin à glace), mais celles-ci ont tendance à durer un peu longtemps ce qui créé quand même des longueurs à force. La difficulté de la joute j'ai l'impression que c'est toujours de doser l'attention des spectateur et l'enthousiasme des jouteurs. Dans la deuxième manche un combat de chanson à danser est organisé entre les deux parties de la salle, j'en croasse une, mais surtout, j'ai le plaisir d'entendre monMari et deux acolytes participer dans le camp opposé avec l'une des chansons des Conteuses de pas et ça, ça fait super plaisir. V&V ne sont pas revenus pour la seconde partie et nous les retrouvons dehors à refaire le monde et des polyphonies avec les géorgiens devant la porte (pour ma part j’étais re-rentrée dans la salle assez rapidement à la pause devant l'insistance de l'un d'eux à m'expliquer qu'il fallait absolument faire des enfants sans attendre). Vu qu'on a aussi les béarnais dans le même coin ça chante en polyphonie de partout et ça boit pas mal. Et on y est encore à 3h30 du matin. Inutile de vous dire que demain ça va piquer pas mal.

Samedi 9 avril
Le réveil sonne une heure plus tard que les autres jours mais il sonne quand même et aïe. Bon cela dit je n'ai pas la gueule de bois et une bonne douche chaude et un thé bien fort me mettent vite sur pied. On est partis pour le forum des association (pas mal d'asso de collectages y présentent leur travail et leurs publications). Je fais le tour avec monMari et on repart sans surprise avec plein de CD en poche. Direction la conférence du matin, sur la polyphonie béarnaise. Quand le mec qui parle a la parfaite panoplie de l'universitaire, tu commence tout de suite à avoir des angoisses sur ta capacité à suivre son discours après une nuit franchement courte. Heureusement ça va. En plus le groupe est là pour chanter quelques trucs et impossible de ne pas rester éveillée avec 8 mecs qui te chantent en polyphonie dans les oreilles. V&V nous rejoignent pour déjeuner à peine débarrassés de leur gueule de bois d'hier soir. Puis c'est déjà l'heure du début des 12 heures de la ronde chanté. Normandie, Vendée, Béarn, Géorgie et bien sur Bretagne pour la majeure partie se succèdent pour nous faire danser et chanter. Pour moi cette après-midi compte toujours parmi les meilleurs moments du festival, les danseurs sont détendus mais dynamiques et enchainer un quart d'heure de Pilé Menu reste la meilleure des méthode pour apprendre à le danser correctement. En fin d’après-midi on s’éclipse quand même de la ronde pour aller boire un verre "chez Nanou" dont les grandes baies vitrées permettent de profiter du temps splendide. Rejoint peu à peu par ceux qui ont eu la même idée que nous, nous finissons par être assez nombreux pour cet apéro (et bien sur ça chante encore). Mais il est déjà temps de rentrer pour le repas de galette bretonne du samedi soir (plutôt bonne mais comme l'année précédente il y a beaucoup d'attente de peu de place à s'assoir (mais on se débrouille)) on se retrouve assis en face du spécialiste du Béarn pour lequel monMari, qui a une partie de sa famille dans le coin, a quelques questions. J'avoue que je décroche un peu quand ils passent en mode géographie (ils essayent de déterminer la région d’où vient le grand-père, ce qui n'est pas très clair dans la tête de monMari). On fini de manger juste à temps pour assister au coup d'envoi du fest-noz (qui constitue la deuxième partie des 12 heures de la ronde chantée) et c'est parti pour de la danse jusqu’à 2 h du matin. Ça pourrait être une plaisanterie ou une exagération mais ce n'est pas le cas, c'est simple, les groupes, les danseurs et l'ambiance étaient d'une telle qualité que je crois que j'ai dansé quasi totalité du temps (à part une pause interview pour une radio d'Orléans (vu que les Conteuses y jouent le 23 Avril)) et oui même les danses que je ne sais pas trop danser d'ailleurs. Avec l’énorme avantage de proposer un programme très varié, chaque groupe présent étant là pour représenter un style, une zone géographique (et dansante) particulière avec une alternance toutes les 20 minutes environ. Impossible donc de se lasser et je n'ai commencer à sentir mes pieds réclamer une pause que vers les 1h30 du matin, quand il ne leur restait en fait, qu'un tout petit effort à fournir. Rentrée au gite, tisane et dodo.

Dimanche 10 avril
Les années précédentes, j'ai toujours fait l'impasse sur la randonnée chanté du dimanche matin, sous prétexte de ne pas lui sacrifier la seule grasse matinée du week-end et pour retrouver les copain à l'al-coloque ou pré-apéro privé vers 11h. Mais cette année j'ai décider de ne rien rater du festival, ce qui implique de se lever et de se motiver pour être à 10h au départ de la randonnée (petite randonnée, elle dure 2h). On arrive pile à l'heure pour le départ (c'est à dire avec 10 minutes de retard) il y a pas mal de monde et le cortège s’étire vite en longueur de façon à ce que l'on ai bientôt deux chansons de marche en simultané, une à l'avant, une à l’arrière. D'ailleurs à un moment je me retrouve en plein milieu si bien que j'entends les deux à la fois et me demande ou répondre. Il n'y a qu'en les pratiquant dans le contexte que l'on comprends vraiment l'utilité des chants à la marche. On marche vraiment plus vite et l'on sent bien moins la fatigue avec que sans. Après une pause jus d'orange-eau-vin blanc à mi-parcours (et quelques chanson à boire) la rando se fini sur le même rythme vif pour nous emmener jusqu'à l’apéro chanté, offert par la mairie, lieu traditionnel des discours ces différents subventionnateur, terminé par une petite chanson. Arrivés dans les derniers au repas chanté du midi, nous voici isolés hors de la grande salle sous un barnum. Pas de quoi se plaindre car ils n'y a que des gens sympas à nos tables et nous échappons au terrible brouhaha d'une salle pleine à craquer de gens qui parlent tous plus forts les uns que les autres pour s'entendre au-dessus des chanteurs. Je discute un peu avec Yannick qui chantait hier au fest-noz et qui m'y a pas mal impressionné (j'en suis ressortie avec du "alors on peut faire ça ? Mais c'est trop cool ! Mais c'est encore du boulot !") (Et comme elle lit ce blog j'en profite pour lui passer un coucou ! ^^). Mais il est déjà l'heure de filer pour le terrible dimanche après-midi ! Terrible car c'est le seul moment du festival où l'on ne peut pas tout voir, des choses se déroulant en simultané en plusieurs lieux à la fois (trois "cabarets", deux lieux de concerts). Je sais d'ors et déjà que je me concentrerai sur les cabarets car ma forme m'interdit de me rendre à un concert assis et passif (c'est bien simple les deux dernières années j'ai essayé et je me suis lamentablement endormie). Dommage car les concerts sont tous plus alléchants les uns que les autres mais autant laisser la place à d'autres qui en profiterons mieux. Mais il reste un gros dilemme, il y a trois cabarets, deux où l'on chante principalement et un où l'on conte. Ou aller ? D'habitude je préfère celui de l’écurie mais il semble que plus d'anciens seront présents au bar, je commence donc par là pour une ou deux heures puis je monte à l'écurie pour l'heure suivante où j'entends un des béarnais conter ce qui me donne envie de finir au conte jusqu'à la clôture de l’après-midi (du coup je tombe au bon moment pour entendre monMari conter, lui est agacé d'avoir attendu toute l’après-midi de passer mais moi je suis contente car sinon je l'aurai raté). De retour à la grande salle, les concerts ne sont pas fini mais les géorgiens qui ont fini le leur nous entrainent à l'apéro au bord de l'étang. On discute, on rit, on boit du vin géorgien (qui est hyper bon bien que très différents de ceux auxquels on est habitué (mais c'est du vin naturel produit par un des membres du groupe donc ce n'est pas non plus le tout venant de la production locale)) et on chante bien sur. Un des organisateur vient nous chercher pour manger "vous êtes les derniers après on ferme". Bon en fait pas du tout mais il devait s'attendre à ce que l'on traine encore plus. V. s'en rentre à Paris avec M. je-change-bien-les-paroles, d'autres désertent également et géorgiens et béarnais partent eux aussi tôt demain matin, les dimanche soir de Bovel sont toujours un peu tristes. On traine au repas, on porte des toasts à la géorgienne puis ça se divise en groupe dedans et dehors. Comme j'ai un peu froid ce sera dedans pour moi. Le président de l'asso qui doit fermer la salle et dont les yeux tiennent ouverts avec des allumettes nous pousse mollement dehors. Un des géorgien rentre pour nous dire que les autres sont tous partis et que lui ne voulait pas partir sans dire au revoir à Florine qui était dans la salle. Les autres c'est à dire les autres géorgien (qui donc partent tôt demain matin et qu'on ne reverra plus) et les amis qui logent avec nous au gîte (et qui ne nous ont pas prévenu qu'ils rentraient). Pour moi qui pensait qu'on prendrait le temps de profiter de cette dernière soirée où presque tout le monde était encore présent pour chanter une dernière fois tous ensemble (c'est que je n'ai entendu qu'une ou deux fois le mélange béarno-géorgien moi) et se faire des vrais aux-revoirs c'est un peu la douche froide. Heureusement il reste encore quelques amis trainard comme nous et on chante quand même un peu avant de se séparer (et puis bon la voix d'Agnès peut quand même me consoler de pas mal de chose et je ne vais quand pas faire la gueule alors qu'elle aussi part ce soir). Dans la cuisine devant ma tisane je craque un peu, de fatigue et d'impression d'avoir été un peu abandonnée. Ça ira mieux demain.

Lundi 11 avril
La grasse mat ce ne sera pas encore pour aujourd'hui, le réveil sonne douloureusement à 7h30. Ma voix commence à aller mieux, comme quoi... Finalement les géorgiens et les béarnais sont encore là à l'heure du café mais c'est un au-revoir rapide, chacun devant filer qui à son stage, qui à son avion. Wirggy intègre mon équipe de stage pour les deux derniers jours mais si sa présence fait bien plaisir, les autres nouveaux que l'on nous à rajouté se comportent si mal qu'ils pourrissent l'ambiance et se mettent rapidement tout le reste du groupe à dos. Certe Catherine Perrier qui nous fait cours aujourd'hui est une bavarde passionnée qui à tendance aux digressions mais si je peux vaguement comprendre qu'on ne soit pas intéressé par ce qu'elle raconte (vaguement car moi je trouve toujours ça passionnant), cela n'autorise pas à traiter son cours comme un self-service d’où l'on part quand on veut pour revenir une heure plus tard jeter un œil (et repartir si ça ne plais toujours pas). Juste non. Je boue intérieurement mais ne dis rien, sachant pour suffisamment la connaitre, que Catherine se fiche bien plus de ceux-la que des deux gentils idiots qui se piquent de lui apprendre des choses comme si elle n’était pas 100 fois plus au courant qu'eux. À la pause déjeuner nous avons une seconde vague de départ, ma-vielliste-chérie, M-A et Florine repartent vers Paris (on fait à nouveau une interview juste avant leur désertion, décidément c'est la gloire). Puis c'est reparti pour les cours avec les malpolis qui se comportent de plus en plus mal. Bref la journée de stage se fini bizarrement et nous, nous finissons sur les nerfs. Clémence et l'homme-aux-multiples-surnom plient bagage juste après le stage et un dernier verre pour regagner la région parisienne également. Bovel se vide tout doucement. Ce soir c'est le traditionnel repas de boudins que les stagiaires servent et animent, alors que sont invités les bénévoles et toutes les personnes ayant aidé au festival. On se retrouve donc en cuisine et on prends la chose pas mal à cœur, en conséquence de quoi tout se déroule très bien (à part l'entrée qui est débarrassé un petit peu tôt, ma faute). On est même félicités par Leone (qui est un peu la maitresse es organisation du festival) pour notre service impeccable. L'animation se résume par des chansons bien sûr. Seul nuage sombre, les malpolis de l'après-midi, en plus de ne pas lever le petit doigt pour aider, passent le repas autour de Catherine, comme si, tout d'un coup vu qu'il n'y a plus d'autres gens pour l'écouter qu'eux, ce qu'elle raconte méritait finalement leur attention. Je me retiens très fort de leur cracher dessus à ces deux-là mais je ne promet pas pour demain... Ça fini que monMari doit m'arracher d'une ronde chantée improvisée et que je passe une heure à discuter avec WikiFrançois dans la cuisine du gite avant dodo, fatiguée moi ? Jamais.

Mardi 12 avril
Levé plus tôt que d'habitude pour ranger le gite et y passer un petit coup de balai et c'est parti pour le dernier jour de stage. Aujourd'hui nous sommes avec Claire Corduan, elle-même accompagné par Vincent Morel. La très sympathique vieille dame, originaire du coin, à appris à chanter avec sa mère tout comme ses deux sœurs avec lesquelles elle avait l'habitude de chanter "en unisson parfait". Maintenant qu'elle est seule comme elle dit, elle chante moins. Cela dit la voix est toujours là et d'une précision sans failles. Le rôle de Vincent Morel ici c'est de vérifier que l'on ne transforme pas les mélodies en les attrapant à la volée et il a bien du travail car c'est fou ce que notre oreille peut gommer facilement les subtilités de ces dernières. Claire, d'une patience sans faille, répète inlassablement les passage difficile sans s’agacer du massacre de ses belles chansons par nos voix un brin bourrines. Nous apprenons des mélodies et des chansons de marche de noce et elle en profite pour nous parler de comment se passaient les noces "dans le temps" et ça c'est juste passionnant. La journée se déroule sans encombres coté discipline, nos deux malpolis d'hier s’étant apparemment calmés aujourd'hui. Fin de stage et fin du festival. Un dernier verre au café est payé par l'association, les stagiaires d'ethnobotanique présentent leurs créations, des instruments fabriqués à partir d'éléments naturels. Les sons qu'ils en tirent sont aussi surprenants que jolis. Nous avons notamment droit à un beau bourdon crée avec une bassine de cuivre emplie d'eau et des joncs frais que l'on frotte. Difficile de s'en aller mais il le faut bien pourtant après une petite photo souvenir et un "à l'année prochaine". Retour au gîte pour vérifier que l'on n'a rien oublié et rendre les clefs. Le propriétaire est soudain plus aimable (constatant que ce n'est pas le foutoir je suppose). On note l’électricité dépensée, on embarque la dernière poubelle et direction Piré-sur-Sèche pour rendre visite à mon cousin, sa chérie et ma tante (qu'ils ont invitée aussi pour que l'on puisse la voir). Malheureusement nous ne verront pas leurs enfants qui sont partis chez les grand-parents. Sur le chemin nous sommes salués par un tres beau double arc-en-ciel, comme pour nous consoler de partir.



Comme toujours c'est un plaisir de passer un moment ensemble, même si c'est court (il nous reste trois heures de route derrière donc impossible de trainer). On repart avec une boite des œufs de leurs poules en cadeau, ils en ont trois, à trois œufs par poule et par jour, ça fait beaucoup pour une famille de 4. Le trajet de retour n'est pas évident avec toute la fatigue accumulée et l'idée que demain il faudra travailler. Mais au moins on est tous les deux logés à la même enseigne, ça aidera à se motiver. Nous voici arrivés vers 1h du matin et peu après on roupille comme des bienheureux.

Mercredi 13 avril
Et bien je pensais que ce serai dur mais en fait je suis sur un petit nuage donc je survole le travail un peu comme si je m'en fichais. Pas la peine de raconter avec enthousiasme ma semaine à mes collegues qui ne feraient que me trouver bizarre de toute maniere. En rentrant je lance une lessive et je me met en cuisine pour faire un gateau pour ma-vieilliste-chérie qui fete son anniversaire demain. Comme je ne cuisine jamais de gâteaux j'utilise un bouquin (et donc je vous ferai un article en theme cookbook challenge/cuisinons nos livres). On regarde un peu de youtube et puis dodo.

Jeudi 14 avril
Bon ca va toujours. Moi qui pensait etre au bout du bout question fatigue, je suis surprise de tenir aussi bien le coup. Pour la premiere fois depuis treeeees longtemps, le client est à l'heure dans son planning et on se retrouve debordées à devoir tout traiter en meme temps (tout c'est 200 images à detourer et 36 pages à monter). J'enchaine avec mon cours de chant, on travaille Megh Malhar, c'est super difficile mais qu'est-ce que c'est beau. Ensuite direction le marais. On emmene ma-vielliste-chérie chez Tata burger puis on retrouve ses invités au Quiet. C'est aussi le dernier jour de Lizette sur Paris (elle demenage à Groix dés demain) et ça c'est triste. Apparemment mon gateau est bon (non je ne l'ai pas goûté, je me fie aux opinions des invités). Bien sûr on n'arrive pas à partir tôt, mais je crois que l'on n'est plus à ça près...

samedi 16 avril 2016

La vie pas à pas 2016 #14

Vendredi 1er avril
Le premier avril, jour des canulars. Sauf que quand la journée commence par le fait qu'une partie des documents partis chez l'imprimeur hier revienne avec des corrections, que le logiciel sur lequel les clients corrigent et valident est en rade chez eux et que les deux personnes qui ont les codes pour essayer d'arranger le truc chez nous sont en vacances ce n'en n'est pas un (de canular). Je passe donc les deux premières heures de la journée à courir partout pour essayer de résoudre les choses et ça fini par se faire. La découverte des blagues du premier avril de la ratp dans les stations de métro arrive à temps pour me redonner le sourire. monMari cherche un 1er avril à faire, ce qu'il me propose me plait moyen et je fini par me rendre compte qu'en fait, je n'aime pas faire des canulars, tout simplement parce que je n'aime pas qu'on m'en fasse. A 16h58, quand je suis en train de ranger mes affaires pour décrocher du boulot pour le week-end, j'ai un message de gîte de France : "oui alors pour votre location du 6 au 12 avril (la semaine prochaine donc), le propriétaire est hospitalisé et ne pourra pas vous recevoir, rappelez moi pour trouver une solution". Autant vous dire que je panique un chouilla à cette annonce. Après une heure au téléphone et de multiples recherches, on trouve une solution dans un gite beaucoup plus grand mais aussi près du festival que le précédent (toute cette histoire c'est pour la fête du chant traditionnel de Bovel que ça se fait). Ce sera sans doute moins confort mais au moins ce ne sera pas loin, vu que l’idée c'est surtout d'y dormir tranquille, c'est ce qui compte le plus. Le propriétaire sensé me rappeler ne le fais pas donc, même si c'est normalement réglé, difficile de dire que je suis tranquillisée. Direction Montreuil pour une soirée de conte en appart, Fabienne Morel, Laetitia Bloud et Ralf Nataff présentent d'abord des contes séparé puis un conte en commun, si je connais déjà Fabienne et que j’apprécie beaucoup ce qu'elle propose, les deux autres conteurs me sont inconnus et ce sont de belles découvertes. Le conte en commun surtout me plait énormément, j'aime beaucoup l'histoire choisi (l'herbe qui chante) et je trouve que les trois maîtres du récit sont parvenus à trouver un équilibre dans leurs présences et leurs voix qui sert vraiment le propos. Je suis donc très contente de ma soirée et ravie que monMari ai pu enfin venir écouter un conte avec moi (c'est lui qui aime le plus ça et pourtant c'est moi qui me retrouve toujours seule dans les soirées de contes). Après avoir admiré l'appart de nos hôtes, immense car il s'agit sans doute d'une ancienne usine retapée comme il en existe pas mal dans le coin, et plein de meubles de récupération supers chouettes, nous rentrons nous coucher pas trop tard.

Samedi 2 avril
Après une petite grasse mat, j'essaye sans succès de joindre le propriétaire du gîte sensément réservé hier. Mon angoisse monte et je la trompe en faisant du rangement pendant les 1h30 qu'il met à me rappeler (pour me dire que c'est confirmé YES !). Ce midi ce sera moussaka, sauf qu'a trop vouloir bien faire (en suivant une recette pour faire la béchamel par exemple) je la réussi bien moins que d'habitude et suis assez déçue. V&V et L. nous retrouvent à la maison pour covoiturer jusqu’à Troyes pour l'occasion de la nuit trad actuelle (oui on fait 1h40 de voiture pour aller à un bal, mais sachez que l'on a déjà fait bien plus). monMari tiens à faire conduire V. (qui est en préparation de permis) pour le trajet aller. Le temps passe vite et nous arrivons à Troyes sous un petit crachin avec deux heures d'avance sur le bal, le temps de faire un petit tour dans le centre ville et de siroter un verre de blanc dans un bar.





Nous rentrons à l'heure dans l'immense salle dans laquelle se déroule le bal. Très bien aménagée pour l'occasion, l'endroit est vraiment agréable, par contre sa hauteur sous plafond lui donne une réverbération "cathédrale" qui a du donner bien du fil à retordre aux groupes et aux ingé son. Le bal se déroule sans aucuns soucis, il y a beaucoup de public (950 entrées) mais la salle est assez grande pour que cela ne soit pas un problème, les groupes sont à la hauteur de leur réputation (mes deux groupes préférés jouent ce soir, et ah ce qu'ils sont bon !). Bref je passe une super soirée. Le bal fini il faut refaire le trajet en sens inverse, de 3h30 à 5h du matin c'est tout de suite moins évident mais j'ai des bonbons et L. qui reste éveillée à me faire la causette donc je m'en tire sans problèmes. Arrivés à la maison direction le lit direct, car on tient à peine sur nos pattes.

Dimanche 3 avril
La journée commence doucement en fin de matinée avec un brunch et des câlins du chat. L. est restée dormir et assure la bonne humeur du petit déjeuner. Après son départ et quatre points de couture qui ne me motivent pas je décide de profiter du beau temps pour nettoyer le balcon sur lequel je ne suis quasi pas sortie de l'hiver. Je vide tout d'abords les pots des plantes qui se noient sous 15 cm d'eau, faute d'avoir des pots troués, puis attaque le nettoyage en lui-même qui me prendra bien une heure et demi, pour un résultat pas fou (il me faut du produit anti-mousse) mais correct. Je relis et publie le pas à pas avec deux jours de retard. Appelle Sœur et les parents, étudie des patrons avec monMari, bref je glandouille gentiment et la journée se passe. Elle se fini devant youtube avec le reste de moussaka et les paupières qui de font lourdes. Bonne nuit.

Lundi 4 avril
Je dors mal et me réveille un bon moment avant mon réveil, pétrie de stress et d'angoisse sans trop savoir pourquoi. Au boulot comme souvent le lundi, l'ambiance est du genre morose. Je suis par texto les aléas de la journée de monMari, heures de boulots qui se prolongent au delà du prévu, sieste inattendue et course dans les magasins. C'est un peu le rush comme chaque départ de vacances, je trouve in-extremis le cadeau de Pôpa puis file à la maison retrouver Mark, de passage sur Paris, que nous avions invité à diner mais qui dans notre débordement c'est retrouvé à la porte de l'appartement. Faire la conversation tout en préparant à manger et les bagages pour demain est tout un art. On parle éducation, écologie, politique et bien sûr musique et l'on passe comme toujours une excellente soirée. Qui en plus pour une fois, ne se fini pas trop tard.

Mardi 5 avril
Ce soir c'est les vacances ! J'ai hyper hâte. Je ne bouclerai pas mes dossiers de toute manière mais je fais en sorte qu'ils puissent être repris derrière moi sans aucun soucis. Cela fini je descend dans la banlieue sud pour retrouver monMari et filer en Bretagne. Impossible de trouver des sandwichs qui fassent envie à cette heure de la journée mais comme je dois passer au supermarché (on a oublié la tisane), j’achète de quoi nous en fabriquer dans la voiture. Et c'est parti ! On décide de passer par la nationale vu qu'on ne se sent pas pressés, même si en voyant l'heure de notre arrivée reculer au fur et à mesure des kilomètres on commence un peu à regretter. Au deuxième passage devant un mac do, on craque, tant pis pour les courses que j'ai faite, ça se conservera. A 1h du matin nous arrivons fourbus mais heureux, une fois encore mis en arrêt devant l'aspect du ciel emplis d’étoiles que la pollution lumineuse de Paris n'est pas là pour dissimuler.

Mercredi 6 avril
On se réveille tranquillement vers 10h. Ne pas oublier de souhaiter son anniversaire à Pôpa qui lit son journal dans le salon. Depuis la retraire et le déménagement, il est parfois tellement détendu que je ne le reconnais plus. On discute tranquillement et on fini la matinée en essayant le billard russe qui est enfin complet (ça fait presque 10 ans qu'il lui manquait les champignons, élément essentiel s'il en est). Clémence et l'homme-aux-multiples-surnoms arrivent pour l'heure de l’apéro, ils ne connaissaient pas Erquy et, les sachant dans le coin, je ne pouvais pas laisser ce manquement perdurer. Pour l'anniversaire de Pôpa c'est araignée (de mer hein), cuisses de canard confit et bavaroise à la framboise, de quoi me réjouir que l'on ai peu ou prou les mêmes goût dans le domaine culinaire. Le temps passe vite et une fois avalé le café il faut filer si on veut montrer à nos amis autre chose de ce bord de mer que juste l’intérieur de la maison. Une occasion rêvée de tester le large escalier de bois récemment mis en place qui relie le port à la lande du cap. L'ouvrage est beau et s’intègre bien dans le paysage mais du coup on trouve sur les premiers sites accessibles (une partie des Lacs Bleus) des jeunes qui trainassent en écoutant de la mauvaise musique et un pécheur qui ôte le poisson de l’étang. Est-ce que ça fait de moi une snob de préférer le temps où le lieu se méritait par l'exercice de grimpette, ou une rétrograde parano si j'extrapole en m’inquiétant des canettes de bière vide et des restes de feu de camps que j'ai peur de bientôt retrouver à ces endroits ? Mais la grimpée continue et il n'y a bientôt plus que les habituels randonneurs qui plient sous le vent de la lande (lande qui est brune et jaune à cette période de l'année si vous vous posiez la question). Après un petit tour il est déjà temps de redescendre (ce qu'on fait par le chemin par lequel d'habitude on monte, ça me fait bizarre d’être partie à l'envers d'ailleurs). Déjà l'heure de filer pour récupérer le gîte pour le festival qui se trouve quand même à 1h30 de route, le passage chez Pôpa et Môman fut éclair, mais je reviens bientôt. Bien qu'en pleine campagne, le gite est renseigné sur le GPS et bien indiqué par des panneaux, c'est déjà ça de pris. Par contre la moitié des couchages renseignés sur la location sont en fait des canapés lit dépliables et surtout, le proprio est hyper tendu et pas des plus agréable (quand il commence par "si n'essuyez pas la vaisselle ça fait des traces et s'il y a des traces moi je la fait refaire et je facture 80 euros" je ne trouve pas ça hyper commerçant bizarrement). C'est bien simple son speech d'accueil n'est au final qu'une longue liste d'interdictions assorties de menaces de surfacturations si elles ne sont pas respectées. Moi qui était déjà stressée, je fini avec les nerfs franchement en pelote. On pose les affaires mais on ne s'attarde pas, direction Bovel pour la première étape du festival : la veillée d'accueil des stagiaires au bar de "chez Nanou".

 
Pendant que monMari règle les formalités d'usage, je discute à droite à gauche. On mange galette-saucisse et frites mais ça ne commence toujours pas à chanter. Quand je m'en enquière j'apprends qu'on attends en fait le coup d'envoi du président de l'association, ah oui mais je trépigne d'impatience moi. Vers 21h c'est enfin parti et la soirée se déroule peu ou prou comme une veillée au Quiet Man sauf qu'il y a bien plus de participants et quasi que des voix que je ne connais pas. Je remarque que toutes les chansons se font à répondre, ça ne m'arrange pas car ce n'est pas ce que comporte le plus mon répertoire mais j'en ai quand même quelques unes donc je m'adapte. On fini tranquillement vers 23h30 et on rentre tranquillement.

Jeudi 7 avril
Réveillée plusieurs fois par les aboiement du chien du propriétaire dont la maison jouxte la notre, on ne peut pas vraiment dire que j'ai bien dormi. Comme le réveil sonne à la même heure que lorsque je travaille, au moins je ne suis pas dépaysée. La douche n'est pas très chaude et moi qui aime y trainasser, cette fois je fais rapide. J'ai un chat dans la gorge, il semble que le rhume qui me tarabusque depuis lundi est en train de descendre, si ça se déroule comme il y a un mois, je vais finir le festival à moitié aphone, mais pour l'instant je préfère ne pas trop y penser. On retrouve les autres stagiaires pour le café et la division des groupes, comme ça se fait par ordre alphabétique et que j'ai gardé une partie de mon nom de jeune fille, monMari et moi ne sommes pas dans le même. C'est ce que je voulais donc ça m'arrange. Mon groupe commence la journée avec Jean-Yves Le Bot et du chant dans la danse, ce sont des tours et des rond de Saint-Vincent, ça dynamise et ça délasse à la fois donc impeccable pour débuter la journée. Il nous fait travailler dans la danse puis sur le coté pendant que les autres danses, un super exercice pour tenter de garder la bonne dynamique pour la danse lorsque l'on est sur scène. A midi on retrouve les autres pour déjeuner et tout le monde est enthousiaste sur son stage (outre ceux qui suivront le même programme que moi mais dans l'autre groupe, V&V, M-A, Fabienne et Florine (entre autres) sont en chant géorgien et ma vielliste chérie est en conte) ce qui confirme la qualité des programme proposés. Ça traine à l’apéro et une fois passé à table ça chante encore, y compris les géorgiens qui sont, il faut le dire, assez impressionnants (et physiquement, ils sont presque tous grands et baraqués, et vocalement). C'est déjà l'heure de repartir, cette après-midi nous sommes avec Charles Quimbert et l'idée c'est plutôt de faire de la technique sur notre propre répertoire. On commence avec une base commune sur des bourdons et la théorie que plutôt que de donner quelque chose aux auditeurs, il faut leur prendre quelque chose (comme leur attention par exemple). Même si je trouve ça mal exprimé, je comprend dans le sens ou si on laisse l'auditeur rester passif, il est très difficile de l’intéresser à ce qu'on raconte, il est donc très important de l'impliquer, non en lui balançant le chant dessus mais en l'englobant dedans, sauf que je trouve la formulation un peu violente pour le coup. Lorsque l'on commence à passer au un par un, devinez à qui l'on demande de passer en première ? Je choisi de travailler sur une chanson que je connais bien mais que j'ai travaillé récemment pour qu'elle soit encore suffisamment malléable pour se modifier en fonction des indications que l'on me donnera. L'exercice est intéressant et je le termine avec pas mal de chose en tête sur lesquelles je pourrais travailler (ce qui je pense est le but). A peu prés la moitié du groupe passe à ma suite et il est tout aussi intéressant d'entendre le travail qui se fait chez chacun. Post stage on enchaine sur une conférence (en anglais mais traduite) du groupe de géorgien sur les pratiques de chant traditionnelles de leur pays. Émaillée d'exemples exécutés en live, la conférence est super passionnante et on enchaine avec pas mal de questions et l'achat incontournables des CD du groupe (dont j'arrive à choper chacun des 9 membres présents pour avoir une dédicace). Post diner (chantant à nouveau, oui à Bovel ça ne s’arrête même pas de chanter pour manger). Une seconde conférence sur les complaintes criminelles sur feuilles volantes, un sujet qui à la base ne m'intérresse pas plus que ça mais pas question que je rate quoi que ce soit du festival donc je reste. Et j'ai raison car le conférencier est passionnant et très drôle et je passe un excellent moment. En sortant on chante encore et en rentrant au gîte on s'allonge sur la route pour regarder les étoiles, il y en a tellement plus qu'à Paris...

dimanche 3 avril 2016

La vie pas à pas 2016 #13

Vendredi 25 mars
Je me lève en ayant super hâte qu'on soit ce soir. Ça chante "week-end ! Week-end !" dans ma tête. En regardant le lieu des cousinades auxquelles on se rend, je me rend compte que c'est à 35 km au sud de chez ma grand-mère et je me dis que j'en profiterai bien pour passer la voir. monMari doit me rejoindre chez Clémence et l'homme-aux-multiples-surnoms à qui nous confions notre chat le temps de ce week-end prolongé pour ensuite prendre la route pour la Bretagne. Sauf que son heure d'arrivée recule progressivement au fur et à mesure des textos qu'il m'envoie et qu'il mettra finalement deux bonnes heures pour parcourir les 13 km qui séparent Créteil de Seaux. Il est bien sur du coup hors de question que nous repartions aussi sec pour 4 heures de route et nous profitons du diner que Clémence et l'homme-aux-multiples-surnoms ont la gentillesse de nous proposer avant de repartir pour de bon à 20h bien sonnées. A cette heure là, plus d’hésitations ce sera autoroute, tant pis pour les économies. Heureusement pas trop de routes de campagne au programme, la 4-voies nous amène jusqu’à 5 km du gite. Arrivé dans le lieu dit, on tourne un peu pour trouver mais avec l'assistance téléphonique de ceux qui, sur place, ont eu la gentillesse de rester debout pour nous attendre nous arrivons enfin à minuit 40. Ouf. Le gite est juste immense mais très joli. Stratégiquement nous décidons de nous placer loin de notre neveu qui ne fait pas encore ses nuits. Comme il faut laisser la chambre bleue, suffisamment spacieuse pour y mettre un lit parapluie, à ceux qui auront cet usage, nous optons pour la rose, qui, même si je ne suis pas fan de la couleur, à l'immense avantage de proposer un lit double au lieu de deux simples. Je crois que je m'endors avant que ma tête ne touche l'oreiller.

Samedi 26 mars
Je me lève laborieusement à 11h30. Vu la fatigue accumulée je me suis préparée mentalement à être la dernière levée pour tout le week-end. Même si d'habitude je préfère suivre le rythme des autres, ce coup-ci je vais plutôt écouter mon corps. Petit dej léger, douche et lorsque j'en sors, les participants de cousinades sont tous arrivés. Certains sont partis très tôt ce matin pour s'offrir un arrêt au marché des lices À Rennes et le déjeuner est constitué de galettes-saucisses toutes fraiches expressément ramenées de là. Le temps n'est pas vraiment au beau fixe et, voyant qu'on se dirige vers une après-midi de jeux en intérieur, monMari et moi décidons d'en profiter pour remonter jusque chez ma grand-mère. Direction Saint-Thelo donc, 40 minutes par les petites routes, en espérant qu'elle soit chez elle et qu'on ne fasse pas la route pour rien. Elle est bien là et on tombe bien car, entre le temps mauvais qui l’empêche de sortir et les souvenirs anciens des fêtes de pâques où nous étions tous là pour la chasse aux œufs, le moral est loin d’être au beau fixe, et notre visite surprise est très appréciée. On discute et on prend un café. Depuis trois ans qu'elle en parle, on décide de jeter un œil à sa machine à coudre qui est en panne. Aucun de nous n'est un spécialiste mais bon, si ça se trouve... Après démontage et remontage de la pièce qui bloque, voila la bête réparée, à croire que ce n’était finalement pas grand chose. "Mais je ne l'utiliserai pas de toute manière, elle sera pour toi ou Lucie". Ah. Mais du coup c’était pas grave qu'elle soit en panne en fait. Pendant que nous sommes dans le sous-sol, qui fut un peu l'antre de mon grand-père de son vivant, j'en profite pour récupérer quelques affaires à lui qui s’abiment à force de ne pas servir (une roulette à patron et un plante épingle qui se met au bras) et je constate que le meuble que Pôpa voulait récupérer pour ses collections (un beau meuble vitré utilisé pour stocker les tissus) est en train de s'abimer rapidement, rongé par les vers. Je profite donc du trajet de retour au gîte pour appeler les parents et tirer la sonnette d'alarme. Une fois revenus dans nos pénates nous sommes accueillis par une bonne odeur de fumet de poisson, les organisateurs du week-end ont fait le marché ce matin et ont décidé de nous préparer une Cotriade (ou pot au feu de la mer) pour ce soir. C'est effectivement très bon, et comme ça faisait un moment que je n'avais pas mangé de poisson frais ça me fais beaucoup de bien d'en trouver dans mon assiette. Par contre pour une raison que j'ignore ma maladresse est devenu le sujet de plaisanterie de la soirée et je ne peux faire un faux mouvement sans qu'il ne soit dument relevé et sujet des rires de la table. Soyons honnête, je suis maladroite, ce n'est ni une nouveauté, ni quelque chose que j'ignore et si je n'en fais pas une fierté, tant que je ne blesse personne avec un couteau (et ça n'arrive jamais) je ne considère pas ça comme un vrai problème, plutôt comme un prix à payer pour mon dynamisme et ma rapidité d’exécution. Je n'ai donc aucun problème à en plaisanter et à en rire en temps normal. Par contre la voir être le sujet principal des plaisanteries, jusqu’à m'entendre dire "pour rire" que puisque c'est comme ça on devrait éviter de se reproduire, ça me parait pousser un peu loin la blague. Je fini donc par répondre un peu sèchement (et tant pis si on pense que je n'ai pas le sens de l'humour) mais surtout mon moral fini la soirée franchement aux fraises et si je fais la forte jusqu’à être dans le secret de la chambre, je m’écroule en larmes de rages et de tristesse dans les bras de monMari avant de trouver le sommeil.

Dimanche 27 mars
monMari vient me réveiller vers 9h30, en s'excusant tout ce qu'il peut. A la fois il aurait aimé me laisser dormir et à la fois il sait que je ne voudrais pas rater la balade du matin (comme il y a un avis de tempête pour cet après-midi, on doit anticiper si on veut visiter un peu le coin). Encore secouée par hier, je me douche et me maquille bien précautionneusement avant de descendre, hors de question que je prête le flanc à d'autres "blagues" parce que j'ai de petits yeux au réveil ou mauvaise mine. Mais en fait non, tout le monde est trop occupé à préparer les enfants pour sortir pour faire attention ) moi et j'ai même le temps de prendre un petit déjeuner rapide. Ensuite direction Josselin qui, en plus d'être la ville la plus proche, a l'avantage d’être une très jolie cité médiévale. La saison n’étant pas commencée, il est pour le moment impossible de visiter le château mais ses vues de l’extérieur ainsi que celles de la villes valent bien le détour, et d'ailleurs les touristes n'ont pas attendus que la saison ouvre pour êtres présents car nous croisons plusieurs groupes parlant des langues différentes et qui se photographient à chaque coin de rue. La visite est rendue plus mouvementée que prévue par le temps changeant constitué de fortes averses entrecoupées de moments ensoleillés. 

Oui ceci est une église avec un volet roulant...

Qui dit maison à pans de bois, dit sculpture.


 Ya un petit côté "la belle et la bête non ?"

Même si ce ne sont pas des roses mais de magnifiques pivoines
(personnellement je préfère d'ailleurs)

Ceci est de la rhubarbe.

Le château côté fleuve


 Je crois que c'est le printemps...

Au retour il est plus que temps de s'attaquer à la cuisine pour ce midi, ce sera dorades en croutes de sel, mais, la maitrise de l’énorme four à gaz n’étant une évidence pour personne, il faudra l'attendre un moment. Le temps pour moi d'essayer le billard présent sur place. Cela dit, le plat est très bon et l'attente en valait largement la peine. Au moment de sortir de table il fait encore beau, et on constate que l'avis de tempête a été repoussé au début de soirée. Une partie de la cousinade saute donc sur l'occasion pour pousser une balade jusqu’à Vannes, qui s’avère une petite déception en comparaison de Josselin car les maisons à pans de bois y sont souvent en très mauvais état et/ou en travaux, et surtout jusqu'au bord de mer ou nous profitons un peu des embruns.




Ce "magasin de tête" valait bien une photo.


 La mer !

Le temps de rentrer et la tempête se déclenche dehors, mettant à jour quelques fuites dans les chambres du gite (mais rien qui tombe sur les lits). Ce soir c'est dhal (plat de lentilles à l'indienne), riz et gâteau à la noisette, voila un repas qui aurait pu être réalisé pour moi (et d'ailleurs je lance une requête pour récupérer les recettes concernées). La soirée se fini sur des jeux de sociétés (je joue aux Aventuriers du rail, ça surprend quelqu'un ?) pendant que le vent et la pluie font rage au dehors.

Lundi 28 mars
Au réveil il s’avère que nous n'avons plus d’électricité dans le gite (depuis le milieu de la nuit à priori) comme 65000 autres foyers. En l’occurrence ça veut dire vaisselle à la main (on est 20, ça en fait) pour la dernière journée du séjour. La sœur de monMari qui organise le week-end arrive à joindre la propriétaire et arguant de la coupure et des fuites parvient à nous faire offrir la corvée de ménage du gite (et vu la taille de l'endroit, on l'en remercie tous). On range mollement tout en profitant encore du billard et du baby-foot. On tente sans trop de succès de finir les restes des autres repas pendant le repas du midi. Une petite séance photo et à 15h30 tout est près, dans les voitures et l'on prend le chemin du retour. Comme nous avons un peu de marge en temps nous décidons de prendre la nationale pour rentrer (ça nous rajoute une heure de trajet). monMari dors une bonne partie de la route. Nous nous arrêtons à Seaux récupérer notre chat (et apprendre ses mésaventures, le chaton ayant grimpé à un arbre pour la première fois de sa vie, poursuivie par un teckel en folie, abimé une armoire, renversé des plans pour le jardin et séduit à tour de patte les invités de l'anniversaire de l'homme-aux-multiples-surnoms). Pristy-cat me fait des câlins mais snobe son maitre qui est comme de juste vexé comme un poux. Nous mangeons en discutant groupe (je râle de monMari toujours en discussion Carambal mais je ne suis pas mieux avec les Conteuses) et nous rentrons pas trop trop tard mais bien crevés dans nos pénates, pas vraiment motivés pour reprendre le boulot demain.

Mardi 29 mars
Ce n'est pas trop dur au réveil, par contre je constate que les horloges de la maison ne se sont pas mises à l'heure d’elles-mêmes (c'est logique me direz-vous mais je dois commencer à être trop habitué à ce que ça se fasse tout seul à causes des appareils électroniques qui le font). Au boulot c'est enfin un peu plus calme. Mais le projet bouclé vendredi (rangé et facturé) revient quand même pour de nouvelles corrections en fin d'après-midi. Première partie de répet à trois sur la mazurka qui est trop haute pour l'une, trop basse pour l'autre et crevante pour toutes. J'aime beaucoup de morceau mais le fait est que c'est une vrai tannée à travailler. Seconde partie à 4 sur des choses plus faciles techniquement (mais gourmandes en concentration) cela dit ça avance pas à pas et le résultat qui se dessine est enthousiasmant. Je lance des pistes pour trouver de nouvelles dates de concert (il faut qu'on joue devant du monde pour roder le set). Je ne rentre pas trop tard mais comme je veux absolument finir et publier mon pas à pas de la semaine dernière, il est 1h du matin quand j'eteins la lumière.

Mercredi 30 mars
Oula ça pique ce matin, il me faut une bonne demi-heure pour me tirer du lit. Et comme de juste je suis à la bourre juste derrière. Les bouclages de jeudi dernier ayant été reculés à demain, c'est bien sûr a partir d'aujourd'hui que l'on a plein de modifications, reculer pour mieux sauter. Pour une fois je prends une pause déjeuner que je passe avec Lizette au resto thaï Bien Bien (et c'est bon bon), il était temps qu'on se fasse ça, depuis 3 ans qu'on bosse à 5 min de distance vu qu'elle part en retraite dans 2 semaines. Elle m'offre du coup une visite de l’intérieur du très beau bâtiment de son boulot (le siège de la BNP) avant que je regagne mon poste.






Ayant beaucoup plus mangé que d'habitude (et arrosé ça de vin), j'ai un début d’après-midi plutôt mou. J'essaye de rédiger le compte rendu de la réunion de CE mais le cœur n'y est pas. Après le boulot je file chez V&V pour l'atelier chant (ça fait trois semaines que je le rate). On est assez nombreux dont un dont c'est la première fois (mais qui s'en sort très bien), au programme deux chansons, du gavottage (qui est un peu la turlute bretonne (et non ce n'est pas sale)) et des bourdons. Je rentre assez tard et discute une bonne heure avec monMari qui a passé une bien mauvaise journée. Je ne veux pas savoir quelle heure il est mais je sens que ça va piquer demain.

Jeudi 31 mars
Sans surprise ce matin il est compliqué d'ouvrir les yeux. Mais comme c'est le jour du shampooing je suis bien obligée de me forcer. Au boulot on est en fin de bouclage ce qui signifie qu'on doit être dispo car il faut faire les choses rapidement, mais aussi qu'on passe la moitié de la journée juste à attendre. Je découvre que mon augmentation a bien été de 50 cts de l'heure et que mes congés pour l’ascension sont "en attente de validation". Ah oui parce qu'en fait c'est un des seuls jours férié de l'année donc ce coup-ci tout le monde veut faire le pont, ça se comprends. Après le boulot je file au cours de chant où l'on bosse sur la seconde partie de la compos en raaga Megh Malhar travaillée en début d'année. C'est beau mais c'est dur, on a bien deux octaves d"amplitude et des ornementations partout, ce ne sera pas ce cours-ci que je maitriserai la chose. Direction le quiet pour la fête de départ de Lizette qui est en retraite dans une dizaine de jour, et définitivement partie pour Groix (ou elle habite déjà partiellement) dans une quinzaine. Il y a du monde et c'est très sympas, même si ça chante moins que d'habitude vu qu'il y a une relative grande proportion de non chanteurs dans la salle. Mais il y a de la charcuterie, du fromage et du gâteau, à défaut d'occuper la boucle avec des notes de musique. Des amis qui ont fait la manif et la nuit rouge nous rejoignent tardivement pour nous faire un petit compte rendu de manif. C'est là que je me rends compte qu'il y a enfin une manif de prévue un week-end, mais que c'est bien sur un week-end ou je ne suis pas sur Paris. On avait prévu de rentrer tôt mais comme souvent on rate notre coup et on est encore la parmi les derniers à minuit bien sonné...