vendredi 6 janvier 2017

Tiger Lillies & Nan Goldin : the Ballad of sexual dependency

Voila une affiche que je ne pouvais pas rater. Si Tiger Lillies n'est pas un de mes groupes préféré je les ai déjà vu en concert et j'avais été très impressionnée (je dirai que c'est un peu un mélange de Pigalle et du Cirque des mirages, mais je vous met un extrait ce sera plus simple),


par contre Nan Goldin c'est une de mes photographe préférée et sans doute une des artistes qui m'a donné le plus d’émotion au cours d'une exposition dans ces 15 dernières années (avec l'exposition Sœurs, Saintes et Sibylles à chapelle de la Pitié Salpétrière). The Ballad of sexual dependency est son boulot le plus célèbre et le plus long, il documente sa vie et celle des gens qui lui étaient proches dans le New York underground (donc gay, trans et drogué) du début des années 80. La majorité des photo date de cette période même si elle à fait des rajouts à l’œuvre jusqu’à récemment. Voir ce spectacle c'est comme faire rentrer votre cœur dans une pièce dont les murs petit à petit se rapprochent, parfois vite, parfois lentement mais inéluctablement. Si la première partie qui n'est "qu'un" concert des Tiger Lillies, est à déconseillé si vous ne comprenez pas un mot d'anglais (parce que sans comprendre les paroles ça perd pas mal de son intérêt (même si la musique est bien hein, y a quand même une scie musicale (jouée hyper bien), un thérémine et un mec qui chante en voix de fausset dans l'affaire)). La seconde partie où le groupe illustre tout d'une traite le diaporama de photo de Ballad of sexual dependency est le vrai cœur de l'affaire. Les photos de Nan Goldin, crument illuminées au flash qui donne le teint blafard, à la lumière du petit matin chagrin ou jaunâtres et floues n’épargnent rien ni personne. Elles sont regroupé en catégories et non en chronologie mais mine de rien elles racontent quand même une histoire dans le temps. Une histoire de solitude, de violence et de déchéance. Très très peu de tendresse est allouée à ses personnages et pourtant on sent qu'elle les aime, qu'ils sont des proches, ne serait ce qu'avec le nombre de fois ou ils la regardent face camera ou parce qu'ils la laissent rentrer (à ce point) dans leur intimité. Elle les aime et pourtant, elle ne les montre presque qu'en mauvais état, dans des fins de soirées ou ils font la gueule ou bien restent bloqués les yeux dans le vague, avec des hématomes, avec des aiguilles dans le bras, dans des cercueils. Ces images ne représentent pas la majorité de celles que l'on voit mais leur présence, et notre conscience que ces gens connaitrons sans doute une fin prématurée, parce que la drogue, l'alcool, le sida, rend toutes les autres images suspectes. Les étreintes deviennent des violences, les rires des délires sous influence, les regard sérieux des testaments et chaque regard qui diverge une déclaration de solitude. Même les pièces photographiées vide prennent un sens lugubre, qu'elles soient rangée, elles deviennent kitch et impersonnelles ou en désordre, elles deviennent glauque jusqu'au dégoût. Et tout ça vous oppresse jusqu’à vous étouffer et on pleure et tremble de vrai tristesse de ce gâchis de tout ce qui n'est pas dit dans une image mais construit par toutes ces images qui défilent et la musique qui pleure la peine d'un monde perdu.




 Toutes photo ©Nan Goldin

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